• 1 - Inculpé de meurtre - Prescription - Murder - 1967
    2 - Rançon pour un homme mort - Ransom For a Dead Man -1971
    3 - Le livre témoin - Murder by the Book - 1971
    4 - Faux témoin - Death Lends a Hand - 1971
    5 - Poids mort - Dead Weight - 1971
    6 - Plein cadre - Suitable for Framing -1971
    7 - Attente - Lady In Waiting -1971
    8 - Accident - Short Fuse - 1972
    9 - Une ville fatale - Blue Print For Murder - 1972
    10 - Symphonie en noir - Etude in Black - 1972
    11 - Dites-le avec des fleurs - The Greenhouse Jungle - 1972
    12 - Le grain de sable - The Most Crucial Game - 1972
    13 - SOS Scotland Yard - Dagger of the Mind - 1972
    14 - Requiem pour une star - Requiem for a Falling Star - 1973
    15 - Le spécialiste - A Stitch in Crime -1973
    16 - Match dangereux - The Most Dangerous Match - 1973
    17 - Double choc - Double Shock - 1973
    18 - Adorable mais dangereuse - Lovely but Lethal - 1973
    19 - Quand le vin est tiré - Any Old Port in a Storm - 1973
    20 - Candidat au crime - Candidate for Crime - 1973
    21 - Subconscient - Double Exposure - 1973
    22 - Edition tragique - Publish or Perish - 1974
    23 - Au-delà de la folie - Mind Over Mayhem - 1974
    24 - Le chant du cygne - Swan Song - 1974
    25 - En toute amitié A Friend in the Deed - 1974
    26 - Exercice fatal - An Exercise in Fatality - 1974
    27 - Réaction négative - Negative Reaction - 1974
    28 - Entre le crépuscule et l'aube - By Dawn's Early Light - 1974
    29 - Eaux troubles - Troubled Waters - 1975
    30 - Playback - Playback - 1975
    31 - Etat d'esprit - A Deadly State of Mind - 1975
    32 - La femme oubliée - Forgotten Lady - 1975
    33 - Immunité diplomatique - A Case of Immunity - 1975
    34 - Jeu d'identité - Identity Crisis - 1975
    35 - Question d'honneur - A Matter of Honnor - 1976
    36 - Tout n'est qu'illusion - Now You See Him - 1976
    37 - La montre témoin - Last Salute to the Commodore - 1976
    38 - Deux en un - Fade in To Murder - 1976
    39 - Meurtre à l'ancienne - Old Fashionned Murder - 1976
    40 - Les surdoués - The Bye Bye Sky-high I.Q. Murder Case - 1977
    41 - Le mystère de la chambre forte - Try and Catch Me - 1977
    42 - Meurtre à la carte - Murder Under Glass - 1978
    43 - Meurtre parfait - Make Me a Perfect Murder - 1978
    44 - Jeux de mots - How to Dial a Murder - 1978
    45 - Des sourires et des armes - The Conspirators - 1978
    46 - Il y a toujours un truc - Columbo Goes to the Guillotine - 1989
    47 - Ombres et lumières - Murder, Smoke, and Shadows - 1989
    48 - Fantasmes - Sex and the Married Detective - 1989
    49 - Grandes manoeuvres et petits soldats - Grand Deception - 1989
    50 - Portrait d'un assassin - Murder, a Self Portrait - 1989
    51 - Tout finit par se savoir - Columbo Cries Wolf - 1990
    52 - Votez pour moi - Agenda for Murder - 1990
    53 - L'enterrement de Madame Columbo- Rest in Peace Mrs Columbo- 1990
    54 - Couronne mortuaire - Uneasy Lies the Crown - 1990
    55 - Meurtre en deux temps / Meurtre à Malibu - Murder in Malibu - 1990
    56 - Criminologie appliquée - Columbo Goes to the College - 1990
    57 - Attention, le meurtre peut nuire à votre santé
    58 - Jeux d'ombres -  and the Murder of a Rock Star - 1991 Columbo
    59 - Meurtre au champagne - Death Hits the Jackpot - 1991
    60 - A chacun son heure - No Time to Die - 1992
    61 - Un seul suffira - A Bird in the Hand - 1992
    62 - Le meurtre aux deux visages - It's All in the Game - 1993
    63 - Face à face - Butterfly in Shades of Gray - 1994
    64 - Columbo change de peau - Undercover - 1994
    65 - Une étrange association - Strange Bedfellows - 1995
    66 - La griffe du crime / Le chat de monsieur Seltzer
    67 - En grande pompes / Tu retourneras poussière - Ashes to Ashes - 1998
    68 - Meurtre en musique - Murder With Too Many Notes - 1999
    69 - Columbo et le monde de la nuit -  Columbo like the Nighlife - 2003


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  • De la dernière épine au départ de l'Ami 8 dans Prend garde au Vallon des Gardes - 4/4.

     

    Le jeune garçon avait ainsi pris ses habitudes et parfois avec un camarade allait trainer la-bas à la maison fantôme du vieux Yves. Non que celui-ci fut fort âgé mais plutôt que sa mort aux yeux des gamins est magnifiée son âge en éternité. Un jour pourtant les jeunes durent constater qu'ils n'était plus les seuls gardiens du sanctuaire. Il fallait bien se rendre à l'évidence, Il était revenu.

     

    Dans les fait Yves n'avait pas réssuscité pas plus que son frère Christian n'avait pointé le bout de son nez. L'un parti pour un repos éternel, l'autre vivant sur une des perles polynésiennes, l'explication devait être trouvée ailleurs. Après avoir tailler l'encombrant buissons devenu mur épineux le nouvel occupant avait à présent entrepris une restauration de la demeure. Dans le riche quartier la végétation luxuriante et la grandeur des parcelles permettait à ce nouvel arrivant de poser discrètement les marques de son territoire.

     

    Un, jeune homme, peut-être dans les vingt-cinq trente ans plutôt beau garçon et d'un dynamisme sans fin peuvent fournir un premier niveau de description efficace de Grégory. A sa rencontre, le fils du voisins semblait avoir été au contact d'un revenant. C'est comme si Joe l'Indien s'était tenu face à lui dans une grotte, une mine. Pourtant, dans le jardin rien ne rappelait l'univers glauque de Joe l'Indien ou le triste abandon des lieux opérés par le départ de Yves. Le garçon tremblait juste de découvrir le dénouement de son film d'enfant. Des limites à présent lui étaient posées par Grégory qui consentait à sa présence comme un visiteur mais pour les escapades au garage s'en étaient finit avait-il prévenu.

     

    Bientôt le devant de la maison fût même gravillonné, le voisin carresant ses deux puissants saint-Bernard en conversant avec son jardinier admirait volontier l'effort de la tâche. "Oui vraiment ce lointain cousin faisait bien les choses et apparement, il n'était pas question de vente. Oui Mad chat, en réalité la quiétude du Vallon des Gardes était préservée". A l'étage tout avait changé, du gras de la cuisine à la couennes visqueuses des placards tout avaient disparus. Les pièces respiraient du blanc artificiel de la peinture posée délicatement aux murs.

     

    La terrasse placée au devant était à présent le lieu des repas avec des apéros quelques fois le soir, une vie toute provençale pour la maison avec un occupant toujours prêt a exhumer les travaux enfouis du créateur. Les canaux étaient comme de juste à nouveau curé et même si celà était une coqueterie intime, quelques portions de voies ferrées étaient dégagées. Des jours puis des mois passèrent de quoi livrer à Grégory les grâces de la maison en toutes les saisons. Puis un jour que le temps redevenait d'Azur, que le goût de la nuit était plus fort, un homme vint comme pour constater la siuation.

     

    Le messager venait en qualité d'émissaire, son action était le fruit d'une longue aventure qui du point de vue de Grégory n'avait jamais été narrée ainsi. Du reste, le messager agissait en sa qualité de notaire et au nom des héritiers du défunt Yves. En effet, deux membres de la famille de Yves avaient été retrouvé par l'étude de ce notaire et la magie administrative, la puissance légitimé du droit avait fait le reste. Sur place, l'homme d'une classe toute notariale ne semblait pas impressioné devant la situation. La gêne dominait plus sa ligne de conduite, en effet il était difficile d'apprécier l'état du bien : entre la mention "bien occupé sans droit ni titre" - squatté - ou une mention stylisée construite sur la base de la surprise quant à l'état de la demeure.

     

    En effet de la desription apocalyptique de ce qu'était à la fin  la maison de Yves il ne restait plus traces. La citrouille devenu carrosse convenait à merveille, la visite de chaque pièce excluait toute forme d'inventaire immobilier pourtant prévu. La fiche ne servait que pour consigner les mentions TTTB associées à l'état des pièces de l'habitation. Le problème du notaire avait été troqué pour un autre. Bientôt comme de deux ce fut au tour des héritiers d'arriver. Pour ces derniers un mêlange de désillusion et d'excitation prévalait. Tout deux venus en couple sur leur lègs, chacun de ces membres en oscultait les moindres détails. Grégory faisait force de son autorité naturelle et légale, de la puissance de son antériorité. De plus il fallait bien reconnaître que cette maison était des mieux traitée.

     

    Les accrocs furent peux nombreux et les discussions sans palabres pour parvenir à satisfaire tous les membres de ce qui était devenu un dossier. Finalement la période de deux mois de congé fut admise par les deux parties comme le  délai officiel de libération du site. En outre, l'Ami 8, véritable Christine pour Yves, fut donnée à Grégory comme ultime souvenir de son passage au Vallon des Gardes. La maison à la suite fût mise en ente et acquise par une famille belge, je le crois, qui en est à l'heure actuelle encore l'heureuse propriétaire.

    Fin

      


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  • Bienvenue dans la partie ouest d'Aix-en-Provence. Ce secteur est souvent nommé génériquement par les aixois que ces derniers soient riverains ou non au moyen d'acronymes tels que "la ZAC" - zone d'aménagement concertées - ou encore "la ZUP" -  zone d'urbanisation prioritaire - par référence aux vagues successives de construction de logements collectifs livrés à partir de 1965. On notera que chacun de ces deux acronymes correspond à une loi d'urbanisme, les ZUP dans un premier temps en 1954 puis, les ZAC à partir de 1967. Le but de ces dispositifs législatifs est de permettre par une interaction entre collectivités publiques et partenaires privés de résoudre la problématique en terme de logements déjà endémique à la période de référence. A noter qu'il existe à l'heure actuelle 195 ensembles issus de la loi  ZUP en France dont 6 sont situés dans le département des Bouches du Rhône. Il s'agit des quartiers de Plan du Bourg à Arles, des Caillols et du Canet-Malpasse actuellement Frais Vallon à Marseille et des Canourgues à Salon-de-Provence.

    Le point fixé pour le début de notre visite se situe à l'intersection des avenues de l'Europe et Henri Mouret  là où est édifié l'imposant Pasino. Celui-ci marque une séparation symbolique entre le quartier l'Encagnane - prononcé d'Encagnane - édifié entre les années 1965 et 1971 et les quartiers affiliés au centre-ville. Le casino a été édifié à partir des années 2000 et inauguré en 2001 amenant dans le quartier les traces des fastes de l'ancien Casino du centre ville, propriété du groupe Partouche depuis 1994. A ce propos, un excellent site internet permet de visiter l'ancien casino situé en bas de l'avenue des Belges construit en 1923 : http://www.map.archi.fr/casino/index1.htm.

    Ce site intervient comme un outil légal de conservation du patrimoine mis en place par le Ministère de la culture. Ce support d'archives a été financé par la SEMEPA - Société d'économie mixte d'équipement du pays d'Aix - comme l'un des coûts inhérents à l'opération Sextius-Mirabeau. La SEMEPA est l'organisme qui représente le cadre juridico-administratif de l'ensemble du projet Sextius-Mirabeau. Pour l'anecdote on notera l'homologie entre le nom de l'une des avenues limitrophes au Pasino et l'un des acteurs majeur de cette société d'économie mixte. En effet, cette entité a été crée en 1961 par un certain Henri Mouret alors maire d'Aix dans le but de "répondre à l’accroissement démographique correspondant au baby-boom de l’après-guerre et à l’accueil des Rapatriés". 

    En parallèle de la procédure d'archivage du casino et pour assoir l'écrin des allées provençales la tentaculaire société d'économie mixte extrait le vénérable établissement partouchien de l'actuel centre ville. Finit les ambiances enfumées parfois salaces du tripot. Finis les regards nerveux portés sur les sols de moquette rouge à la las Végas parano. La décision de détruire le temple des bandits manchots aixois fut l'objet d'âpres négociations entre collectivités organisées et casinotiers.

    L'emplacement des anciens abbatoirs, qui fut un temps un vaste bidonville, puis qui fit le bonheur de quelques récupérateurs d'inox fut sélectionné. A vrai dire, une fois les anciennes tueries mise à terre il ne restait rien de plus qu'une esplanade entre deux voies rapides, un carré entre les bâtiments d'Encagnane et les prolongements "naturels" du centre-ville. Qu'à cela ne tienne, en quelques mois le Pasino occupait une bonne partie de l'espace avec une architecture digne des pensées les plus futuristes. Au devant, des fontaines assurrent la continuité d'un projet amorcé dès 1923, celui de faire d'Aix une ville thermaliste. Le bâtiment depuis les points de vue fait office de poid lourd dans le paysage aixois. Au dehors nul n'est censé l'ignoré avec ces abords gazonnés, ces lustres d'exterieur extravagants, comme un semblant de luxe organisé. A l'interieur on est surpris par le parking dont la taille évoque une installation de supermarché. Dans les étages, une vaste salle de jeux ouverte types machines à sous organisée dans une allée interne bordée de restaurants. Une sorte de galerie commerciale tournée vers les prestations de loisirs ou l'exotisme de certaines préparation semêle à l'exotisme de la possibilité de jouer.

    A l'inverse de son ancètre, le nouveau casino est d'une propreté clinique sûrement de celle à changer les habitudes. Qui d'y retrouver la senteur d'un interieur toujours très clean qui de fuire cet endroit par trop hôspitalier. A  l'interieur, l'accent est mis sur le nocturne, le spectacle est dans les murs aussi les fenêtres sont peu nombreuses. En haut, une salle culmine et impressionne par ses dimensions. On y signerait volontier une convention historique. De nombreuses inaugurations, réceptions ont eu lieu dans ce vaste espace. Pour les riverains le "Casin" est comme un sémaphore au milieu dun isthme de bitume. En passant le Pasino, nous pénétrons dans le quartier d'Encagnanne. De part et d'autre d'une avenue typique des villes modernes sont disposé des immeubles dont la taille n'éxède pas les quatre ou cinq étages. Plus loin, un rond-point fleuris et orné de cette façon dont seul les hommes des villes ont le secret. A gauche, une place représente l'épicentre du quartier d'Encagnane. Au centre du dispositif l'immeuble Centraix semble tout droit sortie d'une reconstitution historique. L'édifice de béton comprend l'unique Super U d'Aix, quelques commerces et en son arrière une partie en habitation.

    A suivre


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  • De l'évènement forestier à la panne industrielle

     

    Le jeudi 30 juillet 2009 entre 17h11 et 18h10, une coupure du réseau électrique a entraîné la mise hors ligne de près de 1 200 000 abonnés - selon RTE - répartis notamment entre les départements du Var et des Bouches-du-Rhône. Les raisons de cette gigantesque panne découle d'un incendie survenu entre les communes d'Aurons et de Pélissanne à proximité de l'unique ligne électrique - comprenant deux lignes chargées respectivement en 400 000 volts - qui depuis la commune de Tavel - dans le Gard -alimente en électricité le sud est français.

    Cette configuration particulière du réseau Sud est est pointée par Frédéric Dohet, Directeur délégué au système électrique pour le Sud est au sein de RTE, - comprenez "réseau de transport d'électricité" - comme une faiblesse propre à engendrer sur le réseau des anomalies récurrentes. Ce jeudi 30 juillet sur le site RTE de Bouc-Bel-Air, l'agent d'astreinte doit prendre la lourde décision, celle d'appuyer ou non sur le bouton. Le CODIS, sorte de bras armé des services de luttes contre les incendies et pour parti basé à Valabre - commune de Gardanne - est en liaison directe et égrène minute par minute l'évolution du sinistre. La décision de couper le réseau depuis la salle de contrôle revient finalement au Préfet de département et au Directeur local de RTE.

    Le risque, en laissant le courant circuler dans les installations à proximité d'un incendie, peut être encouru éventuellement par les personnels des Canadairs qui pourraient être mis au contact de charges électriques très puissantes durant les phases de largages. La décision apparaît comme cruciale sur plusieurs points avec, d'une part les risques pesant sur les effectifs de pompiers engagés sur le terrain et d'autre part, les coûts liés à une rupture de l’approvisionnement. Sur ce dernier point on distinguera les coûts liés à d'éventuels incidents fruits de la panne et les coûts symboliques induits.

     

    Du diner champêtre à Sainte-Croix à la lumière de cire des villes

     

    Pour illustrer cette dernière sorte de coûts, une simple lecture des médias contemporains à l'évènement suffit. "Vaste coupure d'électricité en Paca, en raison d'un incendie" pour Libération ou "Vaste coupure d'électricité en Paca" pour le Figaro, le réseau en prend un coup. Et pourtant à y voir de plus près : pauvre réseau victime des méchants incendies de forêt. Il n'en fallait pas plus aux responsables de RTE pour remettre au goût du jour le besoin impératif pour la région Paca d'une deuxième ligne d'alimentation. RTE en serait enchanté, le problème : un tracé envisagé sous très haute tension.

    Prenant pour décor l'écrin des Gorges du Verdon, survolant un temps le lac de Saintes-Croix, le projet de ligne à très haute tension un temps défendu bec et ongles par RTE a été remisé dès 2006 par le Conseil d'Etat. Ce recul marque une étape au sein d'un bras de fer trentenaire engagé entre la division transports du groupe EDF et les riverains organisés en un lobby devenu puissant. A la suite, peu de solutions émergent : hormis ce tracé seule la couteuse alternative de l'enfouissement existe. Mais pour cela, il faut réduire de moitié les performances de l'ouvrage en terme de capacité de charge - 250 000 volts en lieu et place des 400 000 volts prévus dans le projet de ligne aérienne initiale - mais surtout, il importe de financer le surcoût de l'enfouissement. En effet, le mètre linéaire de réalisation aérienne coûte en moyenne deux fois moins chère que son homologue sous-terrain.

    Pour le RTE la mission principale est de résoudre les problèmes de réseau de la "péninsule électrique", ce secteur dont l'alimentation en courant dépend pour plus de 50% des apports du réseau. De même, si demain les ouvrages industriels d'EDF devaient produire plus d'électricité, le réseau ne serait pas en mesure de transporter la production. Or, le site d'Iter, par ailleurs vaste chantier international au sein duquel les règles de travail sont internationalisées, serait à terme un fournisseur d'électricité potentiel et pourquoi pas dans un rôle saisonnier de fournisseur pour nos riverains italiens.

     

    L'utopie "d'une EDF" comme un des membres autorisés du foyer en miette

     

    De l'avis de beaucoup d'hommes en bleus, la parcellisation des fonctions du groupe EDF entre secteur monopolistique et secteur concurrentiel a entraîné une série de cafouillages, une évolution en entreprises d'un ensemble objectivé historiquement selon l'acronyme EDF par le publique. Alors que la production et la vente de l'électricité sont des activités ouvertes aux marchés, le transport de l'énergie et sa répartition reste entre les mains d'entités uniques. Cet aspect haché de la structure du "leader français de l'énergie" peut être mis en lien avec les relations établies entre Réseau ferré de France et la SNCF. RTE, créé le 1ier juillet 2000, est pour sa part institutionnalisée en qualité d'autorité d'utilité publique par une loi en date de février 2000. Les buts visés par la structure s'entendent en termes de gestion et de régulation du réseau. Pour autant, RTE est une société anonyme filiale du groupe EDF. Forte de plus de 8000 agents, cette entité semble assurée de demeurer intacte dans le contexte de décomposition permanente de l'opérateur électrique historique.

    Pour le navire RTE, ce n'est certes pas la splendeur, ni le temps d'EDF où de nombreux employés recevaient comme une des pièces de l'héritage un des véhicules bleus réformés du service. Tout de même, il s'agit pour RTE d'assurer pour le compte de l'Etat et en qualité d'entreprise pour son propre compte une gestion efficace du réseau. En outre, RTE propose un panel d'activités regroupées par le groupe sous le générique de "International et prestations". Il est question de réaliser un travail "d'expertise et de conseil" auprès de tiers par la prospection d'opportunités en termes de gestion de réseau par exemple. La filiale d'EDF, qui affiche sur son site des valeurs de qualités notamment par référence au niveau de norme ISO 14001 mais également des ambitions écologiques, intervient comme le catalyseur d'une nécessaire politique du risque incluant la gestion de ces derniers.

    Si les risques en terme de ruptures d'approvisionnement ou en terme d'incidents sont particulièrement prégnant dans l'activité de RTE qui rappelons le, a en charge la gestion du réseau électrique, le risque demeure dans le même temps comme un moteur économique et une essence symbolique permettant à la société RTE de justifier son existence. En Provence par exemple, dans le cadre du dossier de la "ligne de Tavel au Réaltor" dont l'incident du 29 juillet 2009 mais une partie des tenants en exergue, la notion de risque intervient à plusieurs niveaux et en somme constitue le fond du dossier. D'une part, la société RTE pointe les faiblesses du réseau à sa charge et affiche la volonté de construire une ligne nouvelle et d'une autre part, les riverains intéressés par le projet pointent les risques écologiques de l'opération. Le rôle d'entrepreneur-gestionnaire des risques est alors caractérisé même si le pouvoir de la société reste limité par les décisions supra de l'Etat.

     

    RTE comme vestige et autorité charismatique de l'électricité d'état en France

     

    En lien, la société RTE, par la composition de son conseil de surveillance mi-EDF mi-représentants de l'Etat, évoque un hybride institutionnel aux commandes d'un secteur en miettes : celui de l'électricité. Non que cette activité ne comprenne pas de multiples divisions, de multiples aspects et métiers mais plutôt que sa gestion historiquement monopolistique a contribué à produire une représentation symbolique particulière du secteur électrique en France.

    La composition du directoire de RTE offre la même perspective sur cette société, EPIC d'un nouveau type. La présidence est assurée par Dominique Maillard, un ancien de la fonction publique. Ce dernier a occupé pour le compte de l'Etat des postes en liens avec le secteur énergétique notamment à la DRIRE puis, au sein des différents Ministères qui entre les années 1974 et 1990 ont eus en charge le secteur de l'industrie. Le Vice-Président du directoire, qui a également en charge par délégation la division Système électrique, est Pierre Bornard. Celui-ci est un ancien de chez EDF. Depuis 1976, Pierre Bonnard a occupé de nombreux postes au sein de la division Recherche de l'opérateur historique. Philippe Dupuis, Directeur Général Adjoint en charge des finances de RTE est, comme Dominique Maillard, un homme de ministères. Ce dernier est dès 2005 au service de François Loos Ministre de l'Industrie puis deThierry Breton alors en place au Ministère de l'Economie. Enfin, Hervé Laffaye, Directeur Adjoint en charge de la direction du transport d'électricité est une vieille connaissance de Pierre Bonnard étant issus comme lui de la très prolixe division Recherche d'EDF.

    Le quatuor à la tête d'EDF affiche une parfaite symbiose entre EDF et représentants de l'état et de produire par cette addition des qualités spécifiques aux cadres dirigeants de l'organisation. A côté de cette façade bien réglée, de nombreux problèmes émaillent la vie du consommateur d'électricité. Sans parler de la hausse estivale du prix de l'électricité portée à 1,9 % par Pierre Gadonneix, de l'aveu de certains hommes : "rien ne tourne plus rond dans la boite". Pour ce témoin, encore à la suite des plans sociaux vêtus du célèbre pull bleu ciel "électrique", les problématiques affichées comme la ligne bis du Sud Est ne sont que des enjeux financiers posés à la suite de prospection, de mise en connexion d'ouvrages, d'une politique de l'énergie menée au sens large. Or, de cette largesse, de cette volonté d'intervenir en qualité d'expert, découle un abandon à la sous-traitance de métiers qui mis en somme permettent à la société française d'être sous tension. Ainsi, des jeunes qui sont payés aux nombres de relevés ne seront jamais agent EDF. Ailleurs, en certains points, le réseau souffre d'un entretien précaire laissant poindre de ci de là ce qui relève pour le moment de micro-incidents eu égard aux prodigieux enjeux induits par le contrôle des autoroutes européennes de l'électricité.

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