• Alors que les Hauts d'Aix cézannisés retrouvent la paisibilité de l'oubli, un des quartiers alentours est aux aguets, alerté par les signes prédicateurs de ce qui s'annonce comme une redistribution foncière massive. Cette expression utilisée pour sa fonction de totalité tend également à souligner l'énormité du programme immobilier envisagé dans le secteur. Au centre de toutes les attentions, de vastes parcelles de terre et leurs bâtis passés à travers le temps du statut de champs d'amandiers, de pieds de vignes à celui de zone indicible aussi bien rêve de promoteurs, promenade dominicale que terre d'asile pour quelques-uns des plus infortunés aixois. <o:p></o:p>

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    Là-bas, au bout du domaine quelques traces de campements apparaissent dès la plongée dans les buissons de lauriers bien gras. Quelques guenilles détrempées côtoient une improbable casserole qui fut certainement en son temps l'ustensile de quelques âmes perdues en jungle péri-urbaine. Une belle allée de platanes marque de l'usage d'habitation d'une part du domaine. Agés de cinquante ans environ, les vénérables géants encadrent un chemin enserré par les plantes placées sous leur protection. Au loin, une bastide bâtie sur quatre niveaux met le tout en perspective. Juste à proximité, quelques bâtiments figurent de l'usage agricole de la propriété au-delà de la production d'amandes ou de raisins. Il s'agit là d'appentis destinés à l'élevage. Jadis, des vaches laitières regardaient passer le chaland, espionnaient le garçon de ferme après la traite. Si la maison des "Garçons de vache" est contemporaine au début du siècle - aux alentours de 1905 - le reste des bâtiments à connus les joies de propriétaires arrivés dans les lieux au dix-huitième siècle. 

    Niche

    Bien masqué sous les ronces, un vaste pré-haut organisé autour d'une marre d'eau évoque une loingtaine activité basée sur la force des eaux. Entre ronces et champs, entre l'eau et la terre, le Domaine à perdu peu à peu la fonctionnalité de tous ses attributs. Les fastes du dernier propriétaire, qui fut, parrait-il, l'un des pionniers du vêtement de travail à Aix, sont peu à peu gommés. "Adieu l'artiste" auraient pu scander les quelques riverains à l'occasion du départ des derniers métayés qui fut précédé, quelques temps auparavant, par celui de ses "propriétaires". Hélant volontier le promeneur du dimanche égaré, le vielle homme affichait les traits d'un intarissable savoir : la mémoire du Domaine.

    Lave-linge H.S.

    De ce souci d'inscription des sites dans des récits, des écrits, des témoignages, l'histoire retiendra probablement les mentions relatives au Domaine présentes dans les documents bien actuels des lotisseurs. Il s'agit pour ces derniers d'exploiter en lotissement, certainement de grand voir de très grand standing, un site à de nombreux égards idéal. A cet idéal à même de séduire le peintre comme le rêveur, le chasseur comme le promeneur, s'adjoint une autre dimension : un autre Domaine situé à quelques encablures. Jadis les deux propriétés étaient reliées mais ce lien n'a pas résisté à la force des eaux. L'accès d'origine jalonné d'une remarquable allée de platannes, celle-ci centenaire, n'a pas motivé la reconstruction du passage submarin.

    Essai de mélange en génération

    Il s'agit en outre de faux jumeaux caractérisés par une date de conception proche mais par de solides différences sur le fond comme dans leurs formes. Si le Domaine des Garçons de vache grelotte de son vide, son jumeau est lui tout à fait habité et jouit à ce titre d'un entretien conséquent. Esthétiquement, la possibilité du cas monozygotte est d'emblée écartée tant les deux constructions de maître s'opposent malgré un jus, des matériaux communs.

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    L'austérité, le sobre à peine corrompu par quelques pointes de coqueterie du Domaine des Garçons de vache ne soutient pas la comparaison avec son frère qui relève par opposition de l'éxubérance et qui triomphe sur son environnement pourtant mille fois enchanteur. De la superbe orangerie à la tourelle, qui ne perce pas aux travers des arbres ivres des eaux de ruiseaux, l'espace est agençé avec goût et l'intérieur de la bastide fort vaste est organisée en appartements. Le vaste parc, privé et exclusivement reservé à l'usage des habitants, offre en tout points des surprises entre ruines médiévales enlierrées et portail mise en abîmes, relevé définitivement de ses fonctions au gré des multiples changements intervenus quant aux limites de propriété du/des Domaine. Malgé l'écrin de verdure aux allures d'éternité, le clapoti de l'eau, un  léger vent, le bruit des promoteurs raisonne et fait échos auprès des proches qui de craindre une restauration du pont entre les deux propriétés entre temps mystifiées en lotissement qui de s'interroger sur la pérénité de ses conditions futures de logement. 

     

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  • Au sein de la Faculté de Lettres d'Aix-en-Provence, les autorités du campus semblent avoir trouver un outil efficace pour transmettre le sens des responsabilités, de l'initiative à leurs étudiants. Il s'agit dans cette entreprise de viser un public spécifique : celui des étudiants automobilistes. Pour ces derniers effectuant un mouvement pendulaire entre lieu d'étude et domicile, l'exercice du parking des véhicules aux abords de la fac n'est pas aisé.

    A cette difficulté "naturelle", endémique au pôle universitaire aixois, vient s'ajouter la fermeture actée du parking de l'établissement. Déjà fort petite, la plate-forme est à présent close par un puissant portail restauré dans cette perspective au cours de l'année précédente. Un panneau annonce la fermeture de l'aire de stationnement à partir de février sans préciser une quelconque date de réouverture. Plus bas, une formule laconique émet l'hypothèse d'un accès gratuit au parking-relais du Krypton en cours de négociation. Cette solution de repli vers ce qui ressort comme une propriété de la municipalité est située ... au-delà de l'autoroute et reste à ce jour payante.

    Inutile alors de jouer du klaxon devant l'enceinte ou même d'espèrer gagner les salles de cours par l'Allée piétonne du parking car une fois la galère passée, l'étudiant constate que cet accès pédestre est égallement condamné. Loin de rendre l'Université plus ouverte sur son environnement, les actions entreprises tendent à refermer l'antre de savoir un peu plus chaque "semestre" tel le portail situé en face de la Bibliothèque d'Outre-mer dont l'ouverture est à présent réservée aux services de ramassage des ordures. Occupant le moindre espace de chaussée, dès lors qu'ils mordent les véhicules d'étudiants - de cette population qui au fil des années a permis à Aix de jouir des attributs d'une ville universitaire, - sont enlevé sans ménagement par les patrouilles de fourrière avisées par les Agents astreints au stationnement.

    Si le parking de l'Université de Provence n'offrait pas de grande capacité ni une subtilité d'aménagement, ce dernier restait indispensable pour une structure s'affichant volontier comme un des éléments du deuxième pôle universitaire français. A l'abération d'une fac sans parking vient s'ajouter le trouble des travaux envisagés sur le site dont la finalité reste à définir. Selon certains, le goût par trop accre du gratuit aurait aiguisé les appétits des partis voyant dans le gestion d'un parking sorti de terre, la double possibilité d'externaliser une fonction comme de rendre celle-ci rémunératrice.


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  • Avec les beaux jour et comme une suite à la période des soldes, les sacs et cabats n'en finissent pas d'encombrer les piétons de la ville. Qu'ils soient de carton ou de plastique, de chez Babou ou de chez Zadig et Voltaire, les emballages des biens consommés sont balancés du bout des doigts et dansent au gré du pas de leur porteur. Cheminant dans l'espace aixois selon une dimension toute commerciale, les Allées Provençales repésentent de nos jours une halte incontournable.

    Alors que le journal la Provence du Samedi 20 février 2009 annonce une "hystérie d'achats aux Allées provençales" quand est-il de l'intégration du nouveau-né dans la ville du Bon Roy René ? Comment le curieux troc effectué dans cette zone a-t-il fonctionné ? Les commerces sont certe plus nombreux que naguère et rare est le public nostalgique de l'ancienne Gare routière en plein air ou des abords pisseux de la Poste Centrale. Cette arrière-cour parfois des miracles a laissé place net aux enseignes qui dessinent les façades d'immeubles abritant en leurs étages de coquets appartements. L'urbanisme souffre de sa perfection, de son encrage dans un temps bien fini. Pour exemple, à decharge, le parking sous-terrain de La Rotonde, enfant du chantier des Allées Provençales, constitue un progrès pour le secteur en terme de circulation automobile, d'encombrement des chaussées. Pourtant, cette perfection en sous-sol pousse à considérer l'espace rez-de-chaussée comme une dalle. La dalle Ville-Jean dise volontier les habitants de ce quartier rennois du nom de Ville-Jean .

    Le concept de dalle est à l'image de celui de la rue, de l'avenue bien compliqué à définir, mille fois éloigné de la simple impasse dont la fin ne fait aucun doute. Sur la Dalle des Allées provençales, les accès au parking sous-terrain accompagnés de leur indispensables caisses-automatiques ressortent comme des sémaphores ou pire comme des réfèrences à l'usager pour distinguer les espaces. La plastique des bâtiments presque parfaite est comme une suite de l'édifice sous-terrain, les bancs ne sont que des figurants à l'image des quelques plantes, bouts de gazon ou arbres des villes contenues en enclos.

    La tenue du site est impeccable. Les vigiles veillent au respect de l'ordre troublant, au-delà de la force publique, le normal des situations, le déroulemennt d'une promenade urbaine classique. Le troc de l'ancien "Casino municipal", de sa clientèle nocturne, des clochards de la Gare routière contre un centre commercial diffus dans la ville mais comme greffé sur elle accentue la fonction commerciale du secteur, sa visibilité. Du reste, cette existence trépidente loin de la torpeur romantique du Casino est comme mortifère, gachée par un asservissement du site au seul secteur marchand. Ce phénomène ramène à considérer le site comme un terrain du jeu de la consommation achalandé comme il se doit de bannières publicitaires. L'oeuvre du temps achèvera peut être l'humanisation du quartier comme sa mise au banc de la ville. L'alliance subtile entre les couches de temps clef du succès de la ville d'Aix est absente du projet des Allées Provençales même si la Maison Darius Millau, sauvée de justesse à l'inverse de la façade du Casino, veille forte de ses années sur le staff des Allées Provençales.


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  • Au fil de l'eau ce pourrait être le sort du badeau, du festivalier à tous le moins celui rêvé. Depuis le regard porté sur l'autoroute : trois traits ondulés, une harpe stilisée et voilà notre ville d'eau et d'art, de fontaine et de musique. Posé là en pleine saison estivale, le vacancier pourra trouver l'élément liquide quelque peu absent de la Cité. Bien heureux celui qui pourra jouir des attributs du curiste ou palper une eau vive en dehors du parcours des fontaines. Tater de la mousse ou se faire prendre en photo derrière quatre dauphins ne rafraîchit pas son couple de festivalier.

    Sans innonder la ville d'Aix-en-Provence, sans imaginer une circulation en gondole du périphérique, chacun aimerait en été pouvoir deviser au moment du soir au bord d'une eau étendue. La rivière de l'Arc sans être mer ou lac présente l'intérêt de la contemplation du flôt qui passe comme le bonheur d'une baignade improvisée. Or, les berges du site ne regorgent pas de visiteurs, seuls quelques individus aux activités spécfiques fréquentent les lieux. En premier lieux, les joggers s'atellent à leur passion étrainant un parcours santé dessiné le long du cours d'eau. Plus loin, un rendez-vous gay s'improvise parfois se mêlant aux sportif venus récupérer leur véhicule. A la suite de ce cadre de sport libre, l'infrastructure des Infirmeries fait office d'ambassade sportive officielle. Un gymnase, une piscine, des terrains de tennis cotoient un improbable mur d'ecalade. Faisant face au complexe, un lotissement sort de terre effaçant du même coup un grand domaine qui fut il y a une vingtaine d'années à vocation agricole. Abandonnés durant près de quinze ans, les bâtiments furent squattés. Le corps de ferme principal est seul conservé dans le nouveau projet d'urbanisme. Il faut dire que l'édifice est impressionant avec trois niveaux et une organisation de l'espace intérieur en trois appartements, un espace important de stockage dont les déchêts révellent une activité dans l'automobile durant les années 1970.

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    L'Arc coule au fond du quartier et cela semble indifférer le plus grand nombre. De l'autre côté de la rive, le très tranquille Chemin du Viaduc serpente sous l'ombre de l'oeuvre SNCF éponyme. Côté Pont de l'Arc, un parc Acrobranche a tenté l'aventure et la symbiose avec l'Arc en proposant aux visiteurs de survoller la rivière depuis un ensemble de ponts, de cordes, de poulis. Hormis cette initiative, seul le Marché aux puces organisé sous l'Aqueduc peux se targuer de proposer une manifestation populaire et gratuite au bord des eaux. Les étals en grand nombre l'été s'étendent jusqu'au petit surplomb de terre qui domine l'Arc de quelques petits mètres.

    A Côté, l'ancienne discothèque du Kripton convertit en entrepôt un temps pour la Mairie d'Aix un temps pour la Compagnie de Danse Prejlocaj donne une touche industrielle renforcée par le parking-relais construit tout proche. L'accès à l'eau de l'Arc, la promenade, comme le "callage" entre jeunes en son bord ne coule pas de source. En faute, une moindre valorisation de cet élément par les autorités compétentes dont l'attitude ne s'apparentent pas à une indifférence à propos du site mais plutôt à la mise en place d'un simple arsenal de préservation de ce denier au regard des exigences environnementales, esthétiques contemporaines.

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    Lové dans ce compromis, la fonction de loisir global de bien-être comprise dans les possibilités d'une rivière apparaissent comme non maîtrisées, non exploitées. Si le parcours de santé à permis d'importer un public spécialisé, les aixois, les touristes non initiés continueront leur fonte en centre-ville, souffriront de la petitesse, du calme de Jourdan. Alors que les quartiers d'Aix sont de toute part agrandis au moyen de projets immobiliers parfois gigantesques peu d'efforts sont entrepris pour donner à la cité une faculté d'attraction authentique à tout le moins non marchande.

    Pourtant, chacun le sait, l'espace gratuit organisé peu à terme s'avérer payant et dans le cas d'Aix permettre à la Belle de se refaire une beauté, d'assumer notamment les foules qui foulent les rues de la ville au moment de l'été. Si d'aventure, les flôts de touristes s'égaraient du centre-ville, de ses boutiques pour "descendre" du côté des facs puis gagner les bords de l'Arc - qui pourraient être pour l'occasion renommer la "Grande Arc" -, très vite, le déplacement releverait du pélerinage : parfois pénible avec notamment la traversée de l'autoroute. 

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    A cela s'ajouterait la triste vision des berges saturées de véhicules en masse, des voies de desserte transformées en parking. A ce point de l'investigation, seule l'imagination peut sauver le récit. Imaginons dans un premier temps de recouvrir l'autoroute à partir de la Sortie Pont de l'Arc et jusqu'à la sortie Pont des Trois Sautet. Pour imaginer l'ouvrage, il suffit de concevoir de part et d'autre de la chaussée des bandes de béton comme des murs sur lesquels seraient placés des éléments de toiture fait de la même matière. Pour parfaire le chantier, l'espace du toit serait, à la façon du Supermarché Casino Brunet - Avenue Delattte de Tassigny - asservit en parking, procurant par la même le plus formidable des parking-relais.

    Dans cette urbanisme-fiction, il s'agit tous simplement de ramener le territoire de la commune à sa configuration "d'avant l'autoroute" tout en prenant en compte le triplement de sa population. Si les quartiers des Facultés, du Pigonnet ou du Val-Saint-André étaient jadis des campagnes, de la verdure accessibles à l'urbain, cela n'est de nos jours plus le cas or, l'autoroute se pose comme une limite symbolique entre la ville et l'aire qui à l'heure actuelle pourrait se substituer au campagne perdues.


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  • Il est des campagnes alentours d'Aix-en-Provence dont l'exotisme force à rendre le contenu. Non loin de Trets, sur l'ancienne route principale de desserte de ce village, une propriété fait régulièrement l'actualité des locaux comme celle de visiteurs beaucoup plus lointain. Le Domaine des Forges, centre pédagogique du puissant groupe Soka Gakkai, ne laisse pas indifférent. En effet, sa construction débutée à patir de 1977 sur les restes d'une propriété qui fut viticole est pointé comme l'un des éléments du dispositif commercial de Soka Gakkai.

    trets

     

    Ce patronyme oriental gravé dans un bout de marbre à l'entrée du domaine est issu du nom d'un groupe religieux japonnais épinglé à trois reprises par les parementaires français comme relevant d'un mouvement sectaire. Présent dans plus de 120 pays, le groupe d'inspiration boudhiste pourrait être assimilé à une forme dissidente de cette religion. A l'appuie, la mise à l'écart de la "Sokka"par les instances boudhistes officielles présentes en France. Si dans les rites, dans les comportements prescrits par les hauts dignitaires de Sokka, les mantras, les récitations de châpitres du Lotus ne manquent pas, les mécanismes de captage de finance auprès des adeptes sont tout aussi présents. 

    A Trets, "le centre pédagogique" a pour fonction d'acceuillir les GA - gentil adepte - pour des séminaires. Comme des étapes, les séjours marquent pour le participant de son degré d'implication dans le mouvement et signifie de sa position au sein de la hiérarchie. Dans le même temps, le participant devra prévoir un iportant effort financier pour accéder aux prestations incluses dans les programmes des séminaires. Ainsi, tout au long de l'année, les "pélerinages maisons" s'enchaînent au Domaine couvrant le vaste parking d'autocars, de véhicules particuliers venus de toute l'Europe. En sus, de nombreux japonnais vivent également le voyage à Trets : comme l'apogée de leur union à "Soka".

    Il ne s'agit pas de proposer aux GA un plan camping ou macramée ni de dormir avec les bêtes sous les tuiles moussues d'une bergerie mais plutôt de suivre des conférences, de répéter des mantras à l'abris de l'exterieur dans une structure toute hotelière et particulièrement privative. La voiture suit la pente de l'accès bétonné à grand frais et serpente dans les terres du domaine devenu parc. Bien paysagé, arborhé à foison, la retraite provençale des Soka peut être classée parmis les beaux domaines provençaux. Sur le petit chemin, le visiteur est pré-conditionné par le vaste de l'espace. Plus haut sur le plateau, la route finit en un plat, en parking, en places.

    La salle de conférence brille de son verre et impressionne par sa taille municipale. De même une statue placée au centre achève de construire l'illusion d'un cadre commun. Sur le même plan, bien intégré au paysage, le bâtiment principal est fort de chambres par centaine. Seul l'enseigne manque pour croire à un hôtel côquet discret ou à un centre de vacance pour CE de luxe. Dans les faits seuls les GA pré-orientés vers un stage pourront accéder. Plus loin dans l'hôtel, la receptionniste sussure le récit de textes interiorisés comme sacré. Quelques objets derrière le comptoir sont tapissés de papiers aux motifs des phrases récitées.

    Présent sur Trets depuis 1975, ce satellite de la "Soka" n'a cessé d'étendre son emprise foncière jusqu'à s'imposer comme l'édifice le plus vaste du secteur : large point depuis GoogleHeart. Depuis l'établissement, caractérisé par l'achat du domaine des Forges par la Soka auprès de la Mairie de Trets - par l'entremise du maire de l'époque : Jean Féraud - jusqu'à la fête "traditionnelle de fin d'année" organisée par le maire actuel - descendant de Jean Féraud, Jean-Claude Féraud - à la salle de conférence chez les Soka, les représentations du site oscillent entre dénonciations d'une présence sectaire et indifférence calculée. Peut être dans cette dernière équation la mise en balance du poids économique de la structure  est-elle mise au carré. Le miracle financier des Forges est, à l'image de celui accomplit au Château des Roches à Bièvres, du reste une ancienne demeure de Victor Hugo, rendu possible par une rationalisation à marche forcée des sites. La Société européenne de restauration et de service, filiale de la Soka Gakkai, développe des activités à la marge : entre hôtellerie et sermon, entre sauvetage des âmes perdus et prestation hotellière. Forte de sa puisance mondiale, l'organisation se livre à un dispatching original de sa clientèle dont le degré d'adhésion produit des captifs.


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