Si la vie de château fait rêver bien des gens, il est des édifices dont le prestige décline secrètement où presque jours après jours. En ce sens, Lou Deven représente un exemple de cette sorte de déconstruction. Situé au sud du Jas de Bouffan, à Aix-en-Provence, la bastide flanquée de deux tours a été édifiée probablement au milieu du 17ième siècle. Sans l'autoroute, ce très encombrant riverain, la propriété devait rayonner. L'un des derniers occupants fut un illustre peintre aixois, Joseph Millon, qui recevait alors volontier son confrère Cézanne pour deviser autour d'un café dans la "vieille cuisine" où sous les chênes centenaires.

La mort de l'artiste, le changement d'urbanisme d'un quartier qui est passé du havre agricole à une aire péri-urbaine ont précipité la chute de ce qui s'apparente à un petit manoir. Peu enclin à habiter la vaste demeure, les propriétaires-héritiers laissent vaquer la demeure, divaguer les herbes du jardin. Bien plus gravement, l'eau s'introduit, les charpentes gobent jours après jours le liquide. En quelques années, les étages s'affaissent. La venue d'un gardien installé dans une dépendance plus récente ne changera pas beaucoup la donne.

Comme nous le relation dans de nombreux articles, la propriété au-delà du bâti ancien qu'elle inclu représente une forte valeur foncière pour celui qui sait anticiper. En ce sens, la municipalité d'Aix-en-Provence devenait un interlocuteur priviligié puis bientôt un véritable partenaire de ce dossier. Tous cela est "ficellé" par la vente du domaine en 2010 pour la somme de 693 00.00 euros à la Mairie d'Aix. En coulisse, les plans de la future Zone de la Constance sont affinés avec ce nouvel espace acquis. "Les Valcros", habitants du secteurs interpellés par l'urbanisation galopante des quartiers sud, s'inquiètent, dénoncent l'inertie de la Mairie qui a pourtant fait procéder à l'expulsion de 80 roumains installés sur le site entre temps. Du reste, cette action devait rester sans lendemain à tout le moins si la destination de cette dernière était la protection de Lou Deven. En effet, récemment, la nouvelle institution à tranché : le bâtiment sera démoli.

le film de militants pour "sauver Lou deven"

Qui rode à Bouc-Bel-Air le dimanche ne peux rater le très imposant complexe de l'enseigne Décathlon. Quartier des Cayols, l'enseigne des sportifs a édifiée voila une dizaine d'années le plus grand de ses dispositifs. Très futuriste, le magasin et ses nombreuses dépendances ont prodigieusement transformé le territoire. Là où les clients passent paissaient jadis les vaches de la Loë.

Cette grosse bastide forte de nombreux prés rayonnait depuis bien longtemps dans le sud de Bouc-Bel-Air. Si l'arrivée de Décathlon a marqué la fin de la parenthèse aristocrato-agricole, la famille Gros, propriétaire du site de longue date, avait déjà vu son empire se morceller. En effet, dès 1972, les hommes des Pont-et-chaussée se disputent les visites à la propriété. Là-bas acceuillis au salon d'honneur du rez-de-chaussée, ces messieurs exposent, proposent, expliquent le traçé du nouvel axe Gardanne-Marseille. Les mignardises, les cafés s'enchainent au fil d'un long protocole. L'issue administrative est l'expropriation de nombreuses parcelles transformées en chaussée.

Dans la bastide, les habitudes ont tenu bons, Madame Gros à présent veuve perpétue la tradition familiale de poésie. Que d'inspiration par de la fenêtre, les pins centenaires du parc ceinturé par un fort mur de pierres. Se faisant, le faste de la demeure devient pesant, une aile est ainsi louée aux proches de la famille. Les repas sont souvent pris en commun au deuxième étage : la grande cheminée de pierre éclaire les moulures des plafonds hauts perchés.

Pendant que le temps s'écoule au dehors les passions immobilières prolongent les infrastructures routières mises en place. Le projet "Décathlon" l'emporte, avec lui le sort de la Loë. Tandis que le groupe sportif bâtis son complexe, la Loë entame une longue période de coma à l'issue plus qu'incertaine. Si l'état de la demeure de maître est très correcte, son pronostic vital est pourtant engagé. Les choses avaient pourtant bien commencé pour l'infortunée. Pour la protéger, le groupe Décathlon avait fait construire la "maison du gardien" à son immédiate proximité. Pourtant, la Loë reste vide. Les années passent tant et si bien que loin déjà de l'inauguration, le commerce bas son plein. Les rires percent depuis l'accrobranche établi dans les bois conservés de la propriété.

A la bastide de la Loë, les fenêtres monumentales restes closes même si au dedans quelques expériences ont été lancées. Dans la pièce de réception aux mensurations impressionantes, trone abscon un jaccuzi de grande taille inserré dans un parquet spécialement disposé à son effet. Puis, plus rien. Ce dispositif ne semble être qu'un morceau de projet qui le restera à jamais. Comme le reste des effets, le jaccuzi est triste, masqué de poussières. Dehors, quelques cadres maison brisent parfois l'interdit et d'improviser un pic-nic sous les chênes centenaires. Un autre jour, la maison du gardien, sa piscine attenante sont demantellées.

Le petit luxe du déjeuner des cadres n'avait pas plus d'avenir, en 2010 la bastide est tout simplement détruite : là où le malade est débranché. Un après-midi, il y a ce groupe de jeunes qui tentent de poser sous les hauts pins, le fort mur de pierres qui est resté : rien ne vient.

Palette, Hameau de Palette correspond à un quartier de la commune du Tholonet. Organisé autour de la N7, ceinturé par l'Arc, ce quartier est en constante expension depuis 1980. Poussent logements et entreprises.

L'origine du non de ce hameau est peu sûre même si sa célébrité est assuré par l'appelation viticole AOC Palette. Créée en 1948 la mention associe plusieurs domaines dont le Château Simone situé à hauteur de Palette mais à l'écart du quartier : isolé par les flots de l'Arc.

L'épaule de porc ne semble pas consitutive à l'histoire locale tout comme la palette de manutention inventée trop tôt : par un groupe de Marin's basé à Brookline en 1940.

Reste la piste de l'élan romantique ou commercial qui aurait conduit les uns et les autres à convenir comme de nombreux peintres de la richesses des couleurs qui étaient visibles jadis dans ce quartier.

Le lieu-dit Bastetti correspond à un domaine privatif avec un magasin d'antiquités. Sa situation au bord de l'Arc tient à ses anciennes fonctions de moulin. Il existe également à Palette des carrières Bastetti.