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PISTES AU MONTAIGUET : C'EST LA VIE DE CANDY
Par meliflore dans MAISONS ET DOMAINES ABANDONNEES - HOUSES AND ABANDONED AREAS le 15 Janvier 2012 à 19:55Dominant Aix-en-Provence, le Montaiguet aujourd'hui zone résidentielle, s'offre pour les balades dominicales. Bien à propos, ses flancs sont dédiés au secteur médical avec la "nouvelle polyclinique Rambaud", ou dans le domaine sportif avec le CREPS et plus loin le complexe des Infirmeries.
Ce décor héliotropique vaguement californien, élaboré depuis la déprise agricole, la fin de rêves locaux par la maîtrise des transports jusqu'à la sortie des industries du bassin de l'Arc, tend à entrer dans son apogée. Si l'histoire ne mettra pas en lignes telles les grandes batailles, la reconquête du Montaiguet, sa physionomie nouvelle semble proche de l'unité avec comme point d'orgue la sortie de terre du nouveau quartier de la Guiramande.
Cet ensemble de résidences plutôt haut de gamme pourra compter au-delà des nuisances de la voie de chemin de fer toute proche, sur la torpeur du Montaiguet les Hauts. Sur les crêtes du massif cours un réseau de pistes notamment à usage de lutte contre les incendies dont les effectis d'usagers sont en baisse. Bien avant, le sillon de ses pistes entretenues par les "hommes en orange", tenait aux parcours journaliers des quelques habitants, souvent dépourvu de tous véhicules ou moyen de transport, qui peuplaient ce massif au début du XXème et auparavant.
Si quelques demeures anciennes ont survécues aux années, les bâtisses les plus enclavées dans les hauts, loin des routes et voies actuelles, ont sombrées dans l'abandon : la ruine. Chez le faiseur de miel pour exemple, les murs épais ne font plus que quelques centimètres de hauts. Si un promoteur avait un temps misé sur cette ancienne ferme, la zone attenante au Bassin de Canteperdrix, ne fut jamais promise à urbanisation.
De la sorte, les quelques habitants, bien souvent héritiers de ces reliques le savent, en cas de destruction : c'est dans l'illégalité qu'il faudra reconstruire. Ennemie suprême, les incendies au fil des années ont forcé les uns et les autres à fermer les yeux sur la résurrection d'habitations brûlée.
Au Montaiguet d'avant, les enfants devaient couper à travers les garrigues du Vallon des Coq, les bois de la cible pour rejoindre les écoles. Dans les jeu des vacances, dses jeudi après-midi, c'est dans les pinèdes, vers le champ de tir que les cabanes était édifiée. Non loin de l'imposante demeure des Couissinier, les jeunes du quartier risquait une visite dans les cabanons du dimanche entretenuye par des familles du Marseille des années 1950. A présent, les cabanons sont à l'abandon même si l'un d'eux fut occuppé il n'y a pas si lontemps par un ermite des temps moderne. Là où courre la voie romaine, entre la végétation des restes qui étaient déjà ruines du temps des Coussinier.
Il n'était par rare alors de croiser sur ce réseau de sentier internes les squatters baba cool du Chicalon installé dans une maison en ruine tout proche de celle du "Père Chabaud" garde-chasse de son état. En 1972 c'est chez un grenetier de Marseille qui avait acquis une masure pour investissement que s'était établi un étudiant squatter. Ce dernier à présent médecin, a pût compter sur cette maison sans confort qu'il avait du reste en bon scientifique raccordée à l'électricité sur le câble de léolienne voisine.
Non loin, au lieu-dit le Chicalon coulait une rivière issue d'une source au centre de tous les intérêts. Déjà dans de vieux actes datés de 1922 obligeaient-t-on les uns et les autres à s'entendre pour la construction d'un "bassin banal". L'édifice est à présent enserré par une végétation prégnante, le rectangle de pierre servait pour la lessive des ménages. Les baignades des jeunes s’organisaient plus bas au niveau de l'actuel quartier de la Cible. Les groupes de jeunes sautaient depuis le "ponton" dans les eaux parfois troubles de l'Arc. Pour cause, non loin au niveau de l'actuel Marcher aux puces d'Aix, se tenait "les Gadoues", entreprise chargée de traiter une part des ordures fruit de l'urbanité galopante en ces années 50'.
Parmi ces visages ravis par les eaux de l'Arc, l'ermite Jean-de-Labre demeure le plus reconnu. En effet, les communautés croyantes ont fait grand cas de ce saint qui vécut une période de sa vie dans une grotte située dans le secteur montaiguesque du Chicalon. Composé de deux cavités communicantes, l'antre est spartiate, niché dans une descente rocheuse trait raide. L'homme était capable de manipuler les os des êtres avec une telles excellence que c'est enchantée que le malade recevait l'ermite. Le Docteur Belon fut initié aux secrets du rebouteux qui parait-il était capable de modeler à souhait les agneaux. Quatre générations plus tard, c'est le tous Aix qui consulte chez le descendant du Docteur Bellon en centre-ville Boulevard de la République. Du reste, Bellon ne reste jamais très loin du Montaiguet, son assistante habite alors chez les Nicolas fermier dans le secteur du Pré-Magnan.
Pendant ce temps là dans les bas, au Pont-de-l'Arc, la puissante famille Bernard vend de ses terres faisant émerger le quartier du Pont-de-l'Arc. Le Moulin à blé, situé à l'emplacement actuel du parking du Pont-de-l'Arc fait également partie du lot. Dans un premier temps, l'édifice accueil un commerce de vin puis livré à l'abandon puis ce-dernier est occupé par des clochards. Enfin, l'édifice est abattu par la municipalité laissant place à l'aire de stationnement. De l'autre côté de l'autoroute, le Moulin Martel connait un sort comparable. Avec la fin des moulins, le silo à blé, un temps utilisé à usage de distillerie, est vendu aux enchères publiques. Un cabinet d'architectes devient propriétaire et envisage l'aménagement du silo en espace de bureaux. Sur fond de querelles politiques, le projet sera retoqué jugé vulnérable eu et gars au risque decrue millésimée de l'Arc.
Quelques clichés du Montaiguet depuis les rudes crêtes dans le confort d'un véhicule, le froid de l'hiver.
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