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TGV PAYS : LA GARE POLAIRE
Tel un iceberg dérivant dans la lande, la gare TGV Aix-en-Provence n'en finit plus de surprendre par son étrangeté. Faite de pierres et de verres, le bel édifice jouit d'une architecture agréable mais au-delà de l'esthétique le voyageur restera surpris par la faiblesse des prestations apportées. A l'arrivée, il sera dans un premier temps difficile de trouver une place sur le parking qui déja fort petit est encombré par les travaux d'extension en sous-terrain. Le quidam pourra alors tenter sa chance tout au long du rond-point s'exposant avec son véhicule à l'accident. A pied donc le voyageur rejoint l'aire ferroviaire. Croyant trouver asile, le passager constatera le non-écart de température entre l'exterieur et l'intérieur de l'édifice. Comme le relève l'article consacré de Wikipédia : "l'orientation nord-sud des quais peut rendre l'attente désagréable en cas de mistral". Pendant ce temps, le bar de taille modeste et en position de monopole est plongé dans une torpeur permanente aussi l'attente pour le service peut elle se transformer en éternité.
La vue sur les voies depuis la terrasse du bar est agréable mais gachée par le non-fonctionnement des portes vitrées qui laissent ainsi passer l'air froid, pulsé par les locomotives, depuis plus d'un an d'après des agents de service croisés non loin et dont le point de ralliement en ces temps hivernaux reste la salle des guichetiers assurant la vente des titres de transport. Inutile d'espérer y flaner sauf à consommer du kilomètre de train, en effet le vigile veille srupuleusement au respect du seuil de capacité de la pièce à savoir : trois usagers au maximum. En cas de besoin pressant, les nouvelles toilettes représentent un sérieux progrès même si ces dernières sont "bouclées" aux alentours de 20 heures ce qui laisse les culottes pleines pour les passagers les plus tardifs, de même la restauration est reservée au usagers débarquant avant 21h00.
L'atout représenté par la proximité d'une "gare TGV" est à n'en point douter très précieux. Reste à intégrer cet avantage qui ouvert depuis 2001 peine à percer dans le paysage au-delà de son éstethique. Si l'extension du site apparait comme indispensable, la spéculation exercée sur les terrain alentours et notamment ceux compris dans l'espace de l'ancienne base militaire américaine fermée en 1950 est très importante. Posée comme l'une des pierres angulaire du lien envisagé entre les communes d'Aix-en-Provence et Vitrolles, entre les zones d'activités de Plan-de-Campagne et celle de La Duranne, le dispositif semble souffrir de la "ferroviaire attitude".
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