• Un peu plus à l'ouest - partie II

    En suivant l'Avenue de l'Europe qui prend source depuis Aix-en-Provence centre à hauteur du très cubique Pasino s'entrecroise à gauche comme à droite des résidences H.L.M. ou non. Quelques commerçants ont tentés leur chance en rez-de-chaussé avec plus ou moins de chance. L'enseigne Aldi par exemple située sur la gauche à hauteur de la voie ferrée attirent un large publique. Juste derrière, le groupe Dassault Systeme est comme masqué par l'enseigne du hard-discounter. Après le pont de la voie ferrée sur la droite, un espace de verdure procure un paysage, une ombre différente.Les végétaux forts variés sont lottis derrière un épais mur qui court sur une centaine de mètres. Il s'agit de l'arrière de la somptueuse propriété du Docteur Corsy. L'accès officiel à la demeure du maître se fait face à la cité H.L.M. éponyme.  La bâtisse est sise sur un terrain largerment arborhé et vaste de plus de deux hectares. Cette perle au milieu d'une zone à présent ultra-urbanisée est le fruit d'un légue consenti par feu le Docteur Corsy à la commune d'Aix-en-Provence. La demeure reçue naguère, du temps où les alentours restaient de bois et de champs, de nombreux visiteurs illustres dont certains marquèrent de leur talent les murs de la demeure à l'image de Cézane. Un temps abandonnée , délaissée, la propriété a finalement retrouvée une âme à travers son gardien et les activités culturelles qui s'y déroulent de temps à autres. Du reste, il y a quelques années les allées n'étaient que friches et l'arrière du jardin : une jungle.

    Revenons sur l'Avenue de l'Europe et à présent contemplons l'édifice de Météo Fance.Luisant de toute sa modernité, le siège régional est pourtant implanté en ces lieux depuis plus de trente ans. N'en déplaise aux années, un ambicieux programme de réhabilitation conjugué au nouveau logo de l'entreprise météorologique ont suffit à rajeunir l'ensemble des bâtiments. Certains bâtis ont dans le cadre de ce chantier vieux de deux ans purement changé de destination. Ainsi, deux  confortables maisons de fonction agrémentées de leurs jardinets ont été reconverties en espaces de bureaux. Plus loin dans l'allée, les douanes jouissent d'un imposant bâtiment. De retour sur l'Avenue de l'Europe à la hauteur du croisement de Météo France de l'autre côté de la route un édifice fait de béton précontraint est dédié à l'aide aux personnes les plus démunis. Depuis ce lieux et en ce lieux est aidé un publique en majorité constitué de personnes SDF auquelles est apporté un réconfort, une assistance que cette dernière soit d'ordre alimentaire ou lié à l'hébergement. Par voie de conséquence, il est courant pour l'automobiliste d'être sollicité à cette endroit par des mendiants . Derrière le bâtiment de la Croix-Rouge, la D.D.E. possède une base, une ancienne route qui jouxte l'autoroute et déssert l'arrière de la structure. Sur quelques bouts encore asphaltés quelque infortunés ont élus domicile et vivent là avec pour seul abris quelques carravanes. Plus loin encore et comme ensérré entre la voie ferré et la chaussée de l'autoroute, un campement rappel les pires heures de la France : le temps ou l'acceuil de l'étranger était formalisée par le rituel du passage au bidonville urbain à l'image du bidonville aixois des abattoires - à l'emplacement actuel du Pasino - résorbés à la fin des années 1980. On notera le regroupement au bord de l'autoroute de nombreux acteurs institutionnels ou issu de telle structure comme Météo France, La DDE, La Croix Rouge, Auberge de jeunesse ou encore Les Douanes. Le caractère publique de cette portion d'autoroute a certainement conduit à une telle configuration dans le cadre d'une redistributon de la terre après l'achèvement du tronçon autoroutier.

    De retour sur l'Avenue de l'Europe, un stade borde à présent la route sur la gauche avec jadis un bâtiment qui semblait être une ancienne demeure tronant au milieu de l'infrastructure comme un champignon. La bâtisse fut un temps un commissariat de police puis fut détruite il y a environ trois ans. A la suite, un terrain vague constitue les restes d'une entreprise fermée il y a quinze ans environs. Laissée à l'abandon, les bâtiments furent un temps le repère, la cabane, le lieux de passage pour bon nombre de jeunes et de moins jeunes des quartiers environnants. L'arrivée au rond-point formalise notre entrée dans le quartier du Jas-de-Bouffan. Prenant à droite, très vite un deuxième rond-point de taille plus réduite s'impose. Sur la gauche, la voie mène notamment à la MMSH - Maison Médiranéene des Sciences Humaines. Il s'agit ni plus ni moins d'une ambassade de la très importante Faculté de lettres aixoise dans le quartier. L'activité du site est principalement axée sur des travaux de recherche et notamment dans des discipnes telles que l'archéologie ,la sociologie ou encore l'anthropologie. Très moderne, l'édifice n'est vieux que de six ou sept années. Organisé autour d'un jardin central, les bâtiments culminent sur trois niveaux orchestrés avec une architecture agréable. Dans l'espace jardin l'impression d'atrium est sympathique d'autant plus lorsque l'eau circule dans la suite de bassins et de rigoles installées. D'autres espaces boisés sont inclus dans les bâtiments et restent un idéal pour chercheurs avident d'espace de relexion incongru. La cafet façon self-cantine domine, depuis une mezzanine, un large hall avec comptoire d'acceuil. On notera les distributeurs à café au fond à droite comme un prélude des toilettes logées à la même enseigne.

    Après la MMSH un mini rond-point permet de rejoindre un parking-impasse. Les riverains sont un club de tennis et le Château de l'Horloge. Longtemps cette bastide, qui fut fort belle, fut abandonnée. Bien que régulièrement mûrée, la demeures fut durant dix ans environs le théâtre de nombreuses pièces. De celles qui miment une jeunesse tumultueuse réfugiée dans le shitt et le trip cabane à celles qui finissent dans le sang et les larmes. Sur quatre étages, la bastide était du temps de son abandon très dégradée. Du reste, l'enmurage de l'espace, sans réduire l'aflux de visiteurs, fut le terreau de nombreuses dégradations et engendra de dangeureuses entreprises toutes basées sur la volonté des visiteurs d'obtenir de la lumière. A ce titre plusqieurs incendies furent à déplorer dans ce qui devint très vite, au-delà d'une cabane, un lieux de squatte régulier. Sur la fin, vers 2006/2007 même le jardin pourtant largement encombré de déchets était utilisé par des familles en qualité d'habitation.

    A suivre

     


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