• Voilà une star bien anonyme. Sauf à être initié, bien peu reconnaissent l'homme comme l'ineffable Chevrier fou. Si la cité aixoise n'est pas celle des Bisounours, restent de ces personnages intemporels aux traits animés. Tonitruand, le Chevrier fou est tel l'ermite des légendes, mystérieux, insaisissable. Surtout connus au travers de mythénes transmisent de cafés en demis, de bancs en chaises, le Chevrier fou est bien vivant.

    Depuis une quinzaine d'années, le territoire de cet ermite originaire du nord de la France est le pitorresque massif du Montaiguet situé au sud de la commune d'Aix-en-Provence. Renonçant à une vie d'appartement, à des loisirs urbains, le Chevrier fou avait decidé d'étraîner ses vieux rêves de retour à la nature. En habitué du massif, le Chevrier fou trouve bientôt, au milieu des bois, l'endroit idéal pour édifier sa cabane, poser ses quelques ruches bricolées. Le choix de ce site s'inscrit à la suite d'une première experience dans le massif au cour de laquelle, le Chevrier fou devait subir un échec.

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    Ayant investit un ancien pavillon de chasse, édifié du reste au 17ième siècle, et totallement délabré le Chevrier fou s'en était fait expulser par l'un de ses propriétaires. Pour solution, se souvenant de la présence d'un propriétaire plus conciliant, le Chevrier fou trouva ce coin de forêt situé à l'extrême aplomb d'une propriété. Sans eau ni électricité mais proche des animaux, des plantes, le Chevrier fou oeuvra durant des mois, des années à construire une cabane. Spartiate l'édifice était fait de planches, de matériaux hétéroclytes récupérés dans les bois et amenés à la force de ses seuls bras.

    Au bout de la route, vers chez le Chevrier fou, il n'y avait qu'un chemin invisible qui se perdait dans une nature luxuriante recouvrant tout. Quelques mois plus tard, c'est comme de juste le Vietnam au campement du Chevrier fou. Tous y a été laissé à l'abandon. Les outils du coin atelier rouillent dans une eau noiratre tandis que des livres déjà usés évoluent vers le pourrissement. Une pauvre lanterne est restée là suspendue au dessus des restes d'une vie. Certains à cette époque crurent une fois de plus à la disparition, comme dans un conte, du Chevrier fou or il n'en n'était rien.

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    De disparu le bougre avait plutôt trouvé meilleur demeure. Il s'agissait d'une petite masure, une maisonette située dans une vaste propriété abandonnée. Juste derrière le Creps, l'endroit était au calme sauf à considérer la voie ferrée toute proche. Dans le vaste du terrain flottait un drapeau américain, le Chevrier fou d'afficher son gout pour la nature, de patrouiller sur son terrain dans le plus simple appareil. Si les promeneurs taxèrent le panorama d'insolite, à l'affut, les promoteurs immobiliers envisagèrent rapidement ce qui allait devenir le lotissement de la Guiramande, en l'occurence en construction à l'heure actuelle.

    Prié de partir, le Chevrier fou disparu une nouvelle fois. Habitués, nombre de passants se demandèrent où avait pu passer l'homme de la cabane du Creps. Sans être inquiets, les plus mystiques devaient s'en remettre au bon sens des personnages légendaires. Toujours présent, le Chevrier fou vit actuellement au fond d'un bois à l'abris d'une vieille caravane.


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  • La frontière ferroviaire entre le campement et le reste du monde
    L'une des caravane à évacuer
     Personnel se rendant à son véhicule de déblaiement 
    Force de l'ordre présente sur le site du campement
    Véhicules de voirie en attente pour dégager le site
    Le petit tunelle obstrué donnant accès au campement

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  • Aujourd'hui, jeudi 19 août 2010, le camp de gens du voyage installé derrière la Fondation Vasarely a été démentelé par les forces de l'ordre appuyée par une équipe de nettoyage communale. Le camp de fortune installé ici depuis environ deux ans acceuillait une vingtaine de familles reparties en une trentaine de caravanes et de baraques améliorées au fil du temps. Si l'ordre du jour politique national semble être l'impulsion de l'opération, un autre facteur aurait contribué à la prise de décision de cette expulsion. En effet, un ou des fonctionnaires de police auraient été contaminé par la galle à l'occasion d'opérations de police menées auparavant sur ce campement. A 18h00, des forces de la Police nationale, en uniforme et en civil, ont investit les lieux, sans surprise aparente pour les habitants dont certains semblaient d'ors et déjà résignés.

    Le camp situé en bord d'autoroute est également ensseré par une voie ferrée et ainsi, l'accès n'y est possible que par le biais d'un petit tunnel SNCF obstrué par de lourde roche. A 19h00, tandis que les autorités occupent totalement le site, les véhicules de voirie s'enfoncent dans la petite allée qui passe derrière la Fondation Vasarely jusqu'au petit tunnel. Il y a dans cette flotte de circonstance des camionettes et un grand camion benne prêt a enterrer deux ans de vie en l'espace d'une fin d'après midi d'été.


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