Campement abandonné, rebus de cyclo : Forêt à l'Orée de la ville

Plus bas, juste là, c'est la ville. Par groupe de trois ou quatre dès le collège fini ils filaient là-haut dans le bois, pas loin de la voie ferrée. Les plus innocents boivent un Banga tandis qu'en arrière plan, d'autres démontent du cyclo. Comme à l'ancienne : ils viennent jusqu'au bout des bois pour dépouiller un cyclo puis jeter ce qu'il en reste.

Il y a là des restes de 103 et autres Mobylette des années 1980'. Comme autant de souvenirs fugaces, les reliques mécaniques se fondent avec un sol de forêts qui avale à toute vitesse ce qui traine. Le bastidon, qui fut à la fin du XIXème siècle la maison du docteur du coin, n'est plus qu'une ruine dont seule la force des voutes a permis d'en sauver un morceau.

Là se dresse les restes d'un campement sauvage. Là où les générations d'adolecsents ont laissé la place aux errants. Une tente Quechua avec les restes d'un semblant de vie pour une parenthèse de quelques mois, quelques semaines. Qui le sait ? Plus loin, les restes d'un canal d'irrigation avec un petit souterrain qui laisse entendre de la valorisation aboutie pour cette forêt. Oui mais ça c'était avant. A présent, on devine à peine les essences plantées il y a 100 ans. Les arbres très touffus offrent des portions de sous-bois très glauques, impénétrables ou presque. Là luisent, dans une atmosphère particulière, les reliques mécaniques.