MAISON IABON

Qui arrive ou sort d´Aix par le Nord ne peut manquer cet édifice. Tel un phare, la maison se retrouve posée au bord de la chaussée en surplomb de la voie rapide qui bientôt se divise vers Célony et Venelle. Comme ambassadeur du quartier de la Chevalière particulierement ensséré par les voies de circulation, la maison Iabon - y a bon nldr - fait tâche placée juste au devant de l´imposante caserne de pompiers de la Chevalière. Construite a partir des années 1990, la caserne est sortie de terre en même temps que les voies de circulation perdaient l´allure de routes pour celle de voies rapides avec ses sorties.

Tandis que la discothéque La Chimere était engloutie dans le chantier, une poignée de maison de ce quartier rural édifié a partir de 1880 restaient en place. Les unes dominent les voies de circulations d´où on les apercoit aisément : elle apparaissent en coupe stigmatisées par la mise en quartier rationel du site. La maison Iabon fut très vite frappée d´allignement puis tout aussi vite squattée. Il faut dire que la position du site est idéal : placée aux portes d´Aix sur la Nationale 7.

De l´ancienne activité de garage, il ne subsiste que quelques équipements eraillés dans les annexes de la maison. Un autocolant Yacco par si, un coffre-fort par là et le luxe maitrisé, parvenue d´une bourgeoise de 1930. Quelques carreaux-ciment et de ses moulures qui invitent aux cheminées de postures. La prise est belle pour le routard de passage, aussi le site est-il plusieurs fois le théâtre d´actes parfois des plus sauvages dans un contexte glauque. Si la vie des squats est souvent une affaires menée au fil des jours parfois des années il est de ces lieux qui, par leur longévité, relèvent de l´exception. A ce titre, la maison Iabon parcours le temps, son tag Iabon bombé dés les premieres heures sur la facades en témoigne.

Entre deux rixes, la maison est finalement muré, mis au rebut, peut-être pour protéger le complexe de lavage auto installé tout prés il y a quelques années.