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Une visite d'aix-en-provence et de sa région pleine de surprise et 100% inédite; mais aussi des articles de fond sur des sujets qui Vous concerne...

L'ECHO DES GARIGUES AU MONTAIGUET

Casse-noix sécateurs et tractopel

Au creu d'un valon isolé du Montaiguet, un tractopel s'active. Ainsi des tonnes de terre sont remué et formeront bientôt les sillons d'une vigne. De fait le "champ aux amandiers" est amené à changer de patronyme. Du reste, les amandiers avaient été arassé de longue date tandis que ce vaste espace servait à l'occasion à quelques amateurs de motocross.

En retrait entre bornage et rachats de parcelles, une ruée vers l'or rouge semble en cours dans la cité aixoise. Déja l'horizon tout en cèps se déssine et par là tous les atours d'un complexe viticole. Dans ce mouvement, un autre projet est beaucoup plus avancé sur un autre versant du Montaiguet au niveau de la route faisant la liaison entre la ville d'Aix et le village de Meyreuil. Sur cette voie tout en virages qui montent tout au long, les côtés de la route se meuvent en valons abruptes avec de rares maisons nichées dans les hauteurs.

Bien visible, une très grande surface de ces pentes tout en pinèdes à été totalement déboisée. Cet imposant chantier de déforestation laisse apparaître une très vielle ruine dont l'étage et la grandeur ont sus traverser le temps. Quelques banquettes ont été dégagée tandis que d'autres ont été arrachées au relief.

Bientôt des pieds de vignes seront implanté sur ce qui deviendra un coteau probablement porteur de la prestigieuse appelation Palette. A la manoeuvre, le propriétaire complète ainsi un dispositif de vignes implantée sur des communes attenantes. En point d'orgue, un chaix devrait être bâti sur la parcelle certainement dans un souci estétique très poussé comme il est d'usage actuellement pour ce type d'édifice.

Un milieu libre très privatif

Depuis la mise en place des barrières condanant l'accès aux massif aux landas jusqu'à la mise en exploitation des terres, le Montaiguet tend à devenir un espace ermétique. Si le territoire du massif est, comme le relève une pancarte communale, à 92% consitué de propriété privée, un grands nombre de parcelles demeurent sans destination spécifique.

Sur ce point, à la différence de certaine zones, même les droits de chasse sont écclaté entre une multitudes de petits propriétaires ayant droit. De la sorte, le Montaiguet reste à l'heure actuelle le meilleur des mondes avec un espace de balade toute à la fois agressif et doux, romantique et minéral.

Comment expliquer la convergence de ces atouts malgré le caractère privatif du site qui de surcroit est aux mains de plusieurs dizaines de propriétaires ? En premier lieu il importe de distinguer les rares zones d'habitations qui forment en grappes des ilots de maisons et de jardins des zones totalement inconstructibles.

Le coin de paradis qui vaut bien le sourire d'un enfant

De fait, ce statut adjoint à la déterioration voir à la disparition des "routes internes" ont conduit à un lent déclin de secteurs à présent totalement inhabités. D'un point de vue historique, les pics de population peuvent être démontré entre 1600 et 1850. Au-delà un très important phénomène de déprise agricole à engagé la mise en jachère de la plupart des parcelles.

De nombreuses ruines, presques toutes de tailles très modestes, ne forment plus que des tertres de pierres à des endroits devenus improbables. Pourtant depuis la rocaille, sur des terres particulièrement arrides, des aixois avaient mis en culture la majorité des espaces pourtant très tourmentés du Montaiguet.

Depuis, les murs de pierres n'apparaissent plus que par pans rongés par une nature affranchie. D'un point de vue foncier, les lignés de propriétaires ont souvent été perpétuée. La faible valeur vénales des parcelles, l'absence d'imposition par l'Etat de telles propriétés ont conduit à ce phénomène de maintient des biens dans les familles.

Là où tout aurait un prix

En conclusion, de nombreuses terres restent la propriété de loingtains héritiers cultivateurs ou de marseillais en quête d'un cabanon du dimanche tandis qu'une fraction importante d'entre elles tombent en déshérence du fait de leur invisibilités en terme fiscal et financier. En effet si le cas d'une maison laissée sans maître alerte dans une famille, interpelle les services fiscaux alors privés de rentes foncières, il n'en n'est rien pour les terres isolées du Montaiguet.

En somme, un tel équilibre ressort comme le fruit d'une gestion a minima du patrimoine sorte de mise en parc naturel par l'entremise d'une main invisible. La mise en vignes du massif signera telle la fin de cette utopie péri-urbaine ?

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