• A LA BARRIERE : LA FIN DE LEUR ROUTE

    Le salut du chef depuis sa cabine

    Encore quelques bouchés et bientôt la vue sera transformée : il nous salut le chef depuis sa cabine. En bon public, Victor atteste déjà de la réussite des opérations. Plus bas, Alain suit du regard le puissant engin qui enfin avale les dernières broussailles. Derrière, les crètes acerbe du Massif de Sainte Victoire se revelent un peu plus, posées aux côtés des fétus de déchets végétaux.

    Sur cet entrefait, les hommes du Conseil Général des Bouches-du-Rhône bouclent là plusieur semaines de labeur. Par groupe de deux ou trois, c'est des heures durant que les agents ont taillé à nud les massifs selon "un axe nord-sud". Très critique, la vielle Jocelyne de la maison de l'angle peste, eructe contre "ce paysage très lunaire". Du reste, les hommes en jaune ne s'époumonent plus en descriptions des lendemains fleuris promis aux espaces déboisés.

    Très pro, le conducteur de l'engin inspecte une à une les dents de la machine. En retrait, les quelques habitants du quartier devisent, commentent. Pour la vielle Jocelyne : "c'est sûre que ce ne sera jamais plus comme avant". Irsute, elle revient à présent sur "les misérables qui oseront souiller demain ces espaces dégagés".

    Une garde-barrière à l'affut

    Pedue au bout de ce chemin, la vielle Jocelyne craint leur retour. L'été dernier encore, elle avait retrouvé en masse des signes de leur présence. Du bout des doigts elle invite à découvrir cette terrible réalité. Au fond d'une ravine : quelques canettes de bières ravagées par les intempéries. A partir de ce petit tertre de verre, la vielle reprend de sa superbe, elle le dernier cerbère, au-delà, la barrière DFCI.

    Chacun aquiece prêt à se souvenr cette fin d'après-midi où la vielle Jocelyne avait pût sermoner quelques visiteurs impropres. Les bras chargés de leurs déchets, c'est en courant qu'elle avait rattrapé le véhicule pour rendre ce que de droit. En bon sauvage, Pierre reste impassible, peu enclin à faire quelques demonstration d'affection à "la vielle" cependant il reste.

    La lune dans les yeux bleus de Victor

    Le vieux Victor à ses beaux grands yeux bleus des jours qui chantent. Dans cette fête, le Chef pilote-forestier arrive, il est à présent à quelques mètres du petit groupe. Il est tous fièrot le Chef avec sa belle tenue de sapeur marmone inaudible Pierre. .

    Très virile, Pedro le chef semble satisait par son public. Vidant sa gourde, Pedro s'élance enfin à commenter le chantier. Dans son rapport tout est clair. Les arbres tombent de source, les plantes partent en toute quiétude. «Depuis le temps, il en vu du végétal le chef». Ce commentaire de Pierre n’intéresse pas.

    Victor à toujours les yeux en billes, il patiente. La vielle reprend à la volée l'article de Pedro. La voila reparti sur la lune. Pour un morceau de saison on l'a lui offre pourtant. Insatisfaite, c'est sur la pression de sa petite fille, la fille au cheveux bleus qu'elle ne rentre pas. Victor comprend alors que c'est enfin à lui. Il est ravie, très heureux : «si c'était pas mieux avant, c'était différent».

    Des pierres et son papa

    Là ou certaine se croit sur la lune, Victor revoit l'après incendie, le fameux feu de 1976. Pas celui de 1985 hein. Tous le monde aquiesce, enfin la vielle Jocelyne sourit : sa petite fille aux cheveux bleus voudrait bien entendre la suite. Victor reprend sur le temps longtemps. A présent il ramasse des pierres avec son père pour refaire le vieux mur du chemin des bousquetiers.

    Plus tard c'est sûre, papa le menera au grand rocher. Vers midi, ils mangent. Dehors près de leurs selection de cailloux père et fils sont tout heureux. Les petits sandwiches en triangle toujours par trois. Au grès des après-midi, des jours, des années, les pierres placées là avec papa.

    Pas peu fière, la vielle Jocelyne témoigne, aquiesce. Pour elle, ce n'était pas un problème de descendre «par là-bas dedans» à pied jusqu'à la ville. Avec sa mère, c'est les bras chargés des repas de fête qu'il fallait gravir les deux ou trois kilomètres de pentes qui mène jusqu'ici.

    Le moteur du gros tracteur redémarre finalement. Le binome de Pédro semble avoir qelques retouches à effectuer. Chacun semble perplexe, nul n'ose s’avancer à une explication.

    Au coeur des bois

    Le chef jubile puis livre la précieuse information. Il s'agit de terminer les bordures, en somme la dernière patrouille avant le départ. Après cet interlude, Victor ose tout et reprend. L’octogénaire est là même où en effet certain l'atendaient. Le repas de midi avec les triangles puis retour au chemin des bousquetiers.

    Victor est sur leur pas. Dans les récits reçues de son grand-père, Victor peux voir ses familles de bucherons modestes. Jusqu’au sommet de la coline ils avaient tracé le fameux chemins en zig-zag. Dans une confusion géométrique, Victor évoque les arbres géants trainé à bras d’homme.

    A présent, père et fils sont à nouveaux réunis. Ils brillent les souvenirs de Victor. Sur le dernier raidillon du chemin au pied du grand rocher, père et fils casse une amande ou deux puis toise comme à leurs habitudes la vielle tour de guet génoise . Bien discrète, la ruine s'écroule dans le feu du soleil.

     

    Ca les doux donne à moi

     

    Aux années passés suivent des saisons. Bientôt du petit tas d'amandes brisées là-haut ne subsitent plus rien qu'un puissant amandiers. Chacun le sait, parfois le vieux Victor monte là haut seul. Epiant l'horizon il rentre en fait chaque fois dans la majesté de ses souvenirs.

    Les chiens de la vielle japent à présent. Les deux affreux roquets entraines la vielle, sa fille et sa petite fille aux cheveux bleu. C'est tout le groupe qui progresse jusqu'à l'ombre de l'ammandier.


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