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Par meliflore le 18 Septembre 2012 à 00:58
Depuis le 30 juin 2011, le 66 boulevard Richard Lenoir dans le 11ème arrondissement à Paris ne répond plus. Du reste, avant cette date si les appels ne manquaient pas tous avaient la même origine. A la source de ce harcèlement téléphonique la plateforme du 115 mise à disposition des personnes en situations de détresse. Chargée d'orienter les individus en mal de logements, de soins, en grande difficulté social, les standardistes doivent jongler avec une offre de plus en plus retreinte.<o:p></o:p>
Pierre angulaire du dispositif, véritable annuaire spécialisé le Guide de la préfecture de Paris signé par le Préfet Daniel Canepa propose une liste de toutes les structures d'accueil, de permanences comprise dans le dispositif d'aide. Classé par aire géographique, la rubrique dédiée au 11ème arrondissement propose l'un des seuls établissements disposant d'un hébergement pour une population féminine.<o:p></o:p>
En détresse, cette jeune femme ne pourra pourtant pas profiter du centre d'hébergement d'urgence "Yves Garel", jouir de l'une des 38 places mise à disposition au sein de ce vaste bâtiment à l’allure de centre aéré urbain. Posé sur un terrain riverain au Boulevard Lenoir, les locaux d'accueil s'élancent sur quatre étages organisés en dortoir avec un réfectoire, des espaces dédiés aux permanences médicales.<o:p></o:p>
A la faute de ce désespoir, la mise à la diète des organismes, des associations, des institutions publiques dépositaires des structures d'accueil visant les personnes ne disposant pas d'un domicile. Si tous les centres d'hébergement ne sont pas promis à la fermeture, la perte du seul refuge dédié aux femmes seules marque de l'abandon par pans entiers des populations reconnues comme les plus fragiles.<o:p></o:p>
Signe des tensions dans le microcosme de l'hébergement social parisien, le redéploiement permanent des sites d'hébergement, les conflits occasionnés à l'occasion de ces mouvements à l'image de la rivalité en cours entre les mairies du 11ème et du 15ème arrondissement à propos de l'accueil des "95" naufragés des ruines du CHU "Yves Garel". Véritables répliques du tremblement de terre sociale initié au plus au niveau, les turbulences en cours dans les dispositifs d'aides aux plus démunis tendent à se mouvoir en un contexte permanent;<o:p></o:p>
Inauguré le 5 juin 2000, le CHU "Yves Garel" aura tous juste eu le temps de fêter ses onze années d'existence, d'accueillir plus de 300 000 demandeurs que ses entrailles sont livrées à la démolition. <o:p></o:p>
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