• C'ETAIT UN DIMANCHE AU SQUATTE DE SIMIANE

    La parcelle est vaste de plusieurs hectares et s’étend depuis un canal vers la petite route de Bivers à Simiane. Le bâti est posé à mis hauteur et en impose par son étage et sa somptueuse terrasse. La coquette est blottie à l’arrière et devait à l’origine être agrémenté d’une piscine. Malgré des moyens financiers abondant, la petite pièce d’eau restera à l’état de rêve. Madame est en effet touchée par un mal profond dont le symptôme le plus prégnant est la cécité. <o:p></o:p>

     

    Dans les hauts de la commune de Simiane-Colonge, du côté de la Route de Bivers, une maison a longtemps suscitée bien des interrogations. De l’automobiliste lent aux riverains aguerrit chacun tente de percevoir la condition de cette demeure. Pourtant dans le verbe rien de bien original : un couple qui dans les années 1970 fait construire un joli nid d’amour dans le bas du quartier des Molx.<u1:p></u1:p><o:p></o:p>

    La parcelle est vaste de plusieurs hectares et s’étend depuis un canal vers la petite route de Bivers à Simiane. Le bâti est posé à mis hauteur et en impose par son étage et sa somptueuse terrasse. La coquette est blottie à l’arrière et devait à l’origine être agrémenté d’une piscine. Malgré des moyens financiers abondant, la petite pièce d’eau restera à l’état de rêve. Madame est en effet touchée par un mal profond dont le symptôme le plus prégnant est la cécité.

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    <o:p>Comment dans cette condition envisagé d’abandonner le confort d’un hôtel particulier marseillais pour reconstruire dans une campagne devenue obscure. Bientôt le portail de bois est poussé définitivement, la maison résonne alors de tous son vide. L’unique voisin spécialisé dans les forages recouvre la notion d’isolement. Aux abords de la petite route le terrain alterne de la folle prairie à la jungle de garrigue hostile.<u1:p></u1:p><o:p></o:p></o:p>

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    Le portail a en quelques années démissionné de toutes ses fonctions. Au-dedans, la haie plantée comme le premier élément d’un dispositif d’accueil n’est plus qu’une barrière hostile auprès de laquelle vient bientôt choir quelques carcasses de scooters fraîchement désossés. Cet usage pour le moins efficient de la propriété n’est que le prémisse de son destin bouleversé. <o:p></o:p>

     

     

     

    Les restes du portail
    Une allée
    Vers le jardin
    Un univers bétonné
    Triste terrasse
    Fenêtre condamnée
    Puit à sec
    Là où furent cuit les repas
    Bienvenue

    Comment dans cette condition envisagé d’abandonner le confort d’un hôtel particulier marseillais pour reconstruire dans une campagne devenue obscure. Bientôt le portail de bois est poussé définitivement, la maison résonne alors de tous son vide. L’unique voisin spécialisé dans les forages recouvre la notion d’isolement. Aux abords de la petite route le terrain alterne de la folle prairie à la jungle de garrigue hostile.<u1:p></u1:p><o:p></o:p>

    Le portail a en quelques années démissionné de toutes ses fonctions. Au-dedans, la haie plantée comme le premier élément d’un dispositif d’accueil n’est plus qu’une barrière hostile auprès de laquelle vient bientôt choir quelques carcasses de scooters fraîchement désossés. Cet usage pour le moins efficient de la propriété n’est que le prémisse de son destin bouleversé. <o:p></o:p>

     

    Miasme antidéluvien
    Réserve de mazout pour les longues soirée d'hiver

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    Les volets de couleurs rouges restent de longues années clos attirant les regards qui de l’acheteur potentiel, qui du curieux endimanché. Parmi ce public : les passagers d’une auto passent et repassent jusqu’à stopper dans la petite voie d’accès de la maison abandonnée. Quelques jours plus tard, c’est le miracle de l’amour : les volets rouges sont en ordre de marche, rangés aux côtés de leurs fenêtres toutes ouvertes.<u1:p></u1:p><o:p></o:p>

    Des squatters ont investi les lieux, ces derniers venus de Trets et de Bouc-Bel-Air sont en cette année 2002 au top de leur parcours d’errant. Par le malheur d’un couple, le petit groupe a trouvé la perle rare. Les débuts sont plein de promesses, à l’appui une remise en service de l’eau et puis de l’électricité. Dedans tout prête à une bonne installation. Quatre chambres, un grand salon et deux salles bains dont une située à l’extérieur, contigüe à la terrasse. Aucun objet ne traine ce qui trahit l’avortement du projet en amont même de son éclosion.<u1:p></u1:p><o:p></o:p>

    °°<u1:p></u1:p><o:p></o:p>

    En première occupant, les squatter personnalise très vite l’espace. Si certains squatte en impose par leur décoration, par leur schème d’autogestion, la maison de Simiane est d’emblée touchée par de profond disfonctionnement. Les après-midi frugal s’enchaînent en de puissantes beuveries parfois en plein air non loin de la 4L de « L » complètement ruinée. Sans interruption, les excès pratiqués en groupe comblent de déchets l’habitation. Des invités d’un soir viennent grossir le groupe de squatters.<u1:p></u1:p><o:p></o:p>

    A ce point l’anarchie règne : les chiens en surnombre règnes déféquant au coin des canapés pourris. Quelques visites de la police égaillent un quotidien que l’on devine fait de noir et de blanc. Partout des clichés glauques comme ces chaises de plastiques décomposées auprès du vieux puits. Sous les fourrés un jus de pack moisi, de bouteille d’eau pourrie remplace la terre.<u1:p></u1:p><o:p></o:p>

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    Deux années passent au cours desquelles les acquits sont perdus. L’eau ne coule plus et quand bien même, le mobilier sanitaire est vandalisé, les toilettes arrachées. Sur place un groupe demeure. Ce dernier carré est le fruit de trois années de squatte, il y a là ceux pour qui l’errance dépasse le stade de l’expérience. Les enfants de bourgeois du départ sont ainsi rentré chez eux comme autoguidés, protégés par de faciles solutions de replis.

    Dans la nuit des bagarres fusent et mènent à une intervention musclée des gendarmes. En mairie, la décision de murée la maison est prise. C’est ainsi de parpaings que toutes les ouvertures sont garnies scellant définitivement le sort de la propriété.

    Dans la nuit des bagarres fusent et mènent à une intervention musclée des gendarmes. En mairie, la décision de murée la maison est prise. C’est ainsi de parpaings que toutes les ouvertures sont garnies scellant définitivement le sort de la propriété.

     

     

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