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GEORGETTE ALAIN ET CADARACHE
Dans l'album jaunit de Georgette
Au réveil ou plutôt à l'automne du terrible cataclysme japonais, chacun s'interroge sur le bienfondé du recours à l'énergie nucléaire. Du débat national aux inquiétudes locales, tous les éléments d'un problème universel sont disponibles. A l'appui l'impossibilité pour un être de résister aux terribles radiations sauf à être puissamment équipé. Des morts aux futurs venus, personnes n'est exclu de ces potentiels dommages énergétiques.<o:p></o:p>
Du reste, bien peu de cas est fait quant aux dépouilles qui pourraient, par le jeu d'un accident nucléaire, demeurer inaccessibles, piégées dans une zone d'exclusion. Pour les humains à venir, les enfants envisagés, la poursuite d'une lignée, d'une descendance, les craintes s'orientent vers le contexte, l'environnement légué en héritage. A Saint-Paul-les-Durance par exemple, la perte du "gigot Cadarache" est redoutée. En effet, le Centre d'Essai Atomique emploi une main d'œuvre abondante - 6000 personnes environ. Autour d'un café, le confort de cette petite commune doit tout à son centre de recherche.<o:p></o:p>
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Pourtant, le secteur de Cadarache où est édifié l'ensemble industriel n'a pas toujours été symbole de fortune. En des temps plus reculés, de nombreux pillards s'employaient à égorger ici, à laminer là-bas le pauvre bougre de passage. Au sein de ces bois obscurs, une grande demeure bourgeoise, le Château de Cadarache à subit bien des affres à travers les temps. Loin d'imaginer des réacteurs nucléaires expérimentaux sur leurs propriétés, les Valbelle (1597- 1785), les Castelanne (1785 - 1861) se sont plutôt employé à rehausser de luxe le domaine, à rendre giboyeux ses alentours. L'un des propriétaires dépourvu de descendance, le Sieur Eugène Barthelon a par la suite fait don de la demeure à la ville d'Embrun dont ce dernier était natif. Fort encombrée, la commune basse alpine ne put assumer se trop lointain héritage reçue en l'an 1907<o:p></o:p>
Par le jeu de tractations, c'est finalement l'Etat qui va recouvrer la propriété de Cadarache mettant un temps en place une Ecole à destination des gardes-chasse. L'institution parait essoufflée sur la photographie de Georgette. En 1959, l'atome à besoin d'espace et c'est les terres de Cadarache qui vont être retenues, en 1963 le CEA de Cadarache est inauguré. Au fil des années, de nombreuses unités de recherche sont lancée dans l'enceinte du site fort de 1625 hectares. Le plus souvent, ces expériences prennent la forme de petits réacteurs expérimentaux aux noms divins tels que Rapsodie - le 1ier construit - Pégase, Minerve, Eole, Masurca, Sura, Harmonie ou encore Phébus. <o:p></o:p>
A signaler une période animalière avec Cabri et Scarabée puis comme une rupture, des noms contemporains plus consensuels, des cigles : RJH - Réacteur Jules Horowitz - ou le projet actuel souvent décrit comme pharaonique ITER - International Thermonuclear Experimental Reactor - en anglais dans le texte excusez du peu. Dans ce contexte, les habitants proches de la zone vivent avec le CEA comme avec un vieil ami. Espérant que ce dernier, parfois par trop secret, ne développe pas une pathologie psychopathe active.<o:p></o:p>
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A la porte des habitations, une catastrophe, l'effroi de voir débarquer ces forces invisibles capable de terrasser un homme par la seul force de rayons. Au bar du coin à l'heure de l'apéro, le milisiver dévisse lorsque le barbecue du dimanche est en hausse. Peux inquiets, les proches du CEA ne se reconnaissent pas dans les reportages diffusés en boucle présentant des voisins de centrales nucléaires apeurés. Plus raffinée, l'image du CEA s'apparente plus à une Nucléare Valley arpentée par des professeurs venus d'une faculté de sciences autrichienne au nom imprononçable qu'à une centrale réparée par des nomades du nucléaire.<o:p></o:p>
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En poste avec Alain<o:p></o:p>
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Ces derniers sont le plus souvent représenté comme le maillon faible du système d'exploitation de l'énergie nucléaire et de pointer par-là les défaillances du recours par les exploitants de centrales à la sous-traitance. Utilisés pour l'entretiens des centrales voir pour leur démentiellement, ces hommes évolues de contrats en contrats tels des routards du nucléaire. Sur le site de Cadarache, les marques de la sous-traitance se caractérise plutôt par un recours massif à la main d'œuvre intérimaire domestique. Alentour, les primes de risque appliquées aux "missions" sur Cadarache sont bien connues des travailleurs.<o:p></o:p>
Du reste, l'un des traits récurrents du CEA de Cadarache est sa perpétuelle expansion. De ce fait, le chantier y est permanent et implique de recourir à une main d'œuvre variée. Aucun des corps de métiers n'échappent à la mobilisation comme les entreprises de travaux public à l'œuvre pour damer les centaines de kilomètres de routes internes au complexe, entretenir les massives clôtures dressées autour de 827 hectares.<o:p></o:p>
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Georgette, une habitante située à quelques kilomètres est comme posée dans la nature. Située au fond d'un chemin forestier à peine carrossable, la jolie maison de Georgette est faite de pierres et de bois. Devant celle-ci un petit potager puis un bois dense. Au dedans, le tout est coquet, équipé des toutes dernières technologies. Sur le frigo un magnet laissé par Alain, le petit fils intérimaire à Cadarache, rappel le code du réseau Wifi : "Josette2". A propos de Cadarache, Georgette est intarissable sur les plans de crise et de renchérir en exposant son stock de capsules d'iode, de brochures, reçues au fil des années : la marche à suivre en cas d'alerte.<o:p></o:p>
Pour Georgette, les nuits sont tranquilles : Cette dernière est peu inquiète de ce voisin âgé et discret. Si le Centre de Cadarache ne présente pas les risques inhérents aux centrales nucléaires allouées à la production d'électricité, certaines des installations construites à partir de 1954 pourraient présenter des faiblesses. En effet, la région est potentiellement soumise aux risques sismiques comme l'a démontré le terrible séisme de Rognes qui le 11 juin 1909 à dévaster de nombreuses construction et entraîné le décès de 46 personnes.<o:p></o:p>
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Dans cette perspective, les autorités indépendantes de suretés nucléaires pointent les retards pris par le CEA pour démanteler certaines de leurs installations. Rattrapé par une actualité de niveau 7, les puissants décideurs de Cadarache doivent à l'heure qu'il est accélérer les processus de mise en conformité de ces vieux rebus dont le démontage est prévus pour certains pour la fin 2015 -<o:p></o:p>
Plus d'info sur la planification des démentelement ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/Centre_de_Cadarache.
Plus d'info sur l'histoire de Cadarache ici : http://sites.google.com/site/bastidedevalbellecadarache/home/historique
SO' PUNCHY
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