• Hôtel restaurant vestige des années follement routières - Hotel restaurant vestige of the road crazy years

    Isolé sur une route de moyenne montagne, cet établissement n'a pas vu de client depuis fort longtemps.

    Quand au cadre rupestre : il est de qualité. En contre-bas coule une rivière tandis qu'aux arrières un petit bois monte vers les cimes.

    Placé au bord de la route, l'hôtel-restaurant ne souffre pourtant pas du manque de visibilité.

    Fondé dans les années 1950 par un couple, les affaires y sont alors florissantes.

    Dépourvu d''autoroute, c'est par les nationales que les déplacements se font à travers la France.

    Dans le même temps, les parcours effectués sont plus chronophages faisant le bonheur des hôteliers bien placés.

    La vie communale,

     

    Isolated on a mountain road, this establishment has not seen a customer for a long time. Down below flows a river while at the back a small wood goes up to the tops.

    Located on the side of the road, the hotel-restaurant does not suffer from the lack of visibility. Founded in the 1950s by a couple, business there flourished.

    Without a motorway, it is through the nationals that travel across France. At the same time, the journeys made are more time-consuming, making the happiness

    of well-placed hoteliers.

    The communal life,

     

    Hôtel restaurant vestige des années folement routières

    Le soir, dans la grande salle, Simone sert une cuisine familiale.

    L'hiver c'est petits salés aux lentilles les jeudis, côtes de porc les lundis.

    En été, avec les touristes, la carte s'étoffe, plus frugale.

    Quelques autobus font halte profitant à l'occasion des chambres disposées dans les étages.

    Tandis que les voitures filent dans la nuit, le repas se termine.

    Petites table carrés et nappes vichy bientôt se vident.

    Les patrons vont enfin pouvoir manger avec leurs petites filles.

    Attablée dans l'arrière-cuisine, la petite famille dine à présent lorsque des coups de klaxon se font entendre.

    Le père de famille sort devant sous le hall où quatre pompes à essence constituent la partie station-service de son établissement.

    Rouge de confusion, un conducteur s'avance tout juste sorti de sa Renault 10 qui fume à qui mieux mieux.

     

    In the evening, in the large room, Simone serves family cuisine. In winter it’s small salted lentils on Thursdays, pork chops on Mondays. In summer, with the tourists, the menu grows, more frugal.

    A few buses stop off to take advantage of the rooms on the floors. As the cars spin in the night, the meal ends. Small square table and vichy tablecloths soon empty.

    The bosses will finally be able to eat with their little girls. Seated in the back kitchen, the family now dine when the horn honks.

    The father of the family goes out in front of the lobby where four gas pumps constitute the service station part of his establishment.

    Red with confusion, a driver just got out of his Renault 10, which smokes like crazy.

     

    Hôtel restaurant vestige des années folement routières

    Le patron propose de regarder un peu puis décrète que ce sera pour demain. La voiture est poussée sur le côté de l'habitation annexe vouée à l'habitat des patrons.

    Bien heureux, l'homme en panne peu taper dans le frigo sous le contrôle de Simone puis profiter de la seule chambre encore disponible à l'étage.

     

    The boss offers to look a little and then decrees that it will be tomorrow. The car is pushed to the side of the annex house dedicated to the habitat of the bosses.

    Very happy, the man broke down little tap in the fridge under Simone’s control then enjoy the only room still available upstairs.

     

    Hôtel restaurant vestige des années folement routières

    Dès 7 heures, le petit déjeuner est servi et très vite seul reste à l'hôtel l'homme en panne qui reste impatient devant son véhicule.

    Le patron a revêtu son droguet aux armes d'Agip puis regarde, essaye, ausculte le moteur pour finalement rend son verdict. Le joint de culasse est HS.

    L'homme en panne encaisse puis finalement demande à être conduit vers la ville pour prendre le train.

    Sur la route avec Marcel, le voisin taxi à ses heures, il évoque les futures réparations de sa voiture, son séjour prévu en Avignon chez sa sœur Berthe.

    Finalement, l'homme en panne ne reviendra jamais chercher sa voiture restée là depuis.

    En ce milieu des années 1960, la petite fille est devenue une ado, interne au collège la semaine, serveuse au restaurant le weekend.

    Les années succèdent aux années marquées par les saisons. A l'été le flot des clients d'un jour, le discours pestant des chauffeurs d'autobus, les baignades à la

    rivière. A l'hiver le froid rugueux qui remonte de la rivière, les hommes en pannes sauvés de la rigueur hivernale.

    A la fin des années 1980, les clients se font rares tandis que l'hôtel se fragilise, devient obsolète.

    En ces temps là nul plus-value n'est envisageable pour un contexte par trop désuet.

    Aussi, les factures de travaux s'accumulent tandis qu'un à un les éléments se dégradent. Finalement, l'activité est stoppée.

    Très vite les pompes à essences disparaissent, l'hôtel, le restaurant sont exsangues fréquentés par des clients livrés à eux même.

     

    From 7 am, breakfast is served and very quickly only remains at the hotel the man in breakdown who remains impatient in front of his vehicle. 

    The boss has put on his Agip dress then look, try, auscultate the engine to finally render his verdict.

    The breech seal is down. The man in trouble cashes out then finally asks to be driven to the city to take the train.

    On the road with Marcel, the neighbor taxi in his hours, he evokes the future repairs of his car, his planned stay in Avignon at his sister Berthe’s.

    Finally, the broken-down man will never come back for his car that’s been there ever since.

    In the mid-1960s, the little girl became a teenager, a week-long college intern, a waitress at a restaurant on weekends.

    Years follow years marked by seasons. In the summer the flow of customers of a day, the pestering speech of bus drivers, swimming in the river.

    In the winter the rough cold that rises from the river, the men in breakdowns saved from the harsh winter.

    At the end of the 1980s, guests became scarce while the hotel became fragile and obsolete. In these times no surplus value is conceivable for a context too outdated.

    Also, the bills of works accumulate while one by one the elements deteriorate. Finally, the activity is stopped.

    Very quickly the petrol pumps disappear, the hotel, the restaurant are exsanguinous frequented by customers left to themselves.

     

    Hôtel restaurant vestige des années folement routières

     

    Hôtel restaurant vestige des années folement routières

    Hôtel restaurant vestige des années folement routières

    Hôtel restaurant vestige des années folement routières

    Hôtel restaurant vestige des années folement routières

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