• Hier comme aujourd'hui être là ou plutôt habiter là était un privilège. N'est-ce pas ici l'un des points d'orgue de l'écrin vert qui au sud borde la cité aixoise. Malgré ces airs de grande route la position en retrait de l'impasse donne des airs forestiers au site. Au début de l'impasse la chaussée est bordée par le terrain des Malouesses. Plus haut, la maison des S fait l'angle et offre un point de vue destructuré. En effet cette maison apparait comme une eternelle inachevée.

    Fort de l'abandon inhérent au terrain des Malouesses la maison des S se confond au domaine. Non loin, haché au milieu des arbres, des fourrés, un bateau attend une décomposition totale. C'est le bateau des S amené là au milieu des années 1960 et privé depuis lors de toute mise  à l'eau. Les Malouesses au fond c'est un peu le voisin rêvé, comme un domaine imaginaire dont toutes les clefs auraient fondues sur le feu d'une comette, d'une larme de dieu.

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    Chez Christine, en 1955 on s'affere a agrémenter le jardin, celui qui blotti derrière la maison ne souffre que de du regard de ses propriétaires. Au-delà, une maigre ligne de grillage rouillé, décrépit marque la limite de la parcelle alouée. Au fond du jardin la petite Christine joue avec sa jeune cousine. Les petites sont aux anges dans le petit bois : tout y est énigmes.

    Il y a tous ces arbres, toutes ces pierres et parfois ces voix, ces murmures de femmes qui sonnent comme des échos . Les échos secrets du fond du jardin voila une expédition de choix pour les filles. Ventre contre terre les voila partie, encore quelques mètres et le mystère sera percé. La cloture a déja été enjambée depuis une dizaine de mètres. Devant, les arbres et plantes s'entrevêtrent et forment un mur. A travers l'élément végétal et comme par un judas Christine rapporte à sa cousine restée tapie à terre ce qu'elle voie. "Ce sont des femmes qui lavent du linge, ce sont des femmes qui lave du linge à une source".

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  • A première vue tout semblait bouclé. Pourquoi aller au-delà de l'évidence. Oui, c'était bien une rupture, un choc. Enfin quelqu'un allait venir, s'imposer et disposer des lieux à sa guise. Cet élu, chacun l'aura attendu hiver comme été. Qui secretement d'éspérer qu'il n'existe pas, qui de l'attendre comme un messi.

    Une petite impasse au bord d'une nationale semble toute calme en cette matinée d'azur montante. Il y a peu de circulation, du reste le demi-tour au bout n'est pas aisé. "Ici il y a 50 ans c'était des champs d'oliviers". Ces derniers étaient la propriété, au dire d'une riverainne à la mémoire ferme, d'une grande ferme située plus bas sur la route : la route de Luynes à Aix.

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    A l'arrivé des premiers habitants de l'impasse c'était la friche, le désert. Ici à quelques kilomètres d'Aix c'était l'aventure avec au loin les bruits de grincements du trammway de Aix à Marseille.  Les parcelles étaient attractives et chacun devait y construire sa maison. Une ritournelle par ci une jolie pierre taillée par là avec la force des weekends, les habitants oeuvraient à faire de coquettes maisons. Au devant les maison s'ouvrent sur une petite parcelle où l'on monte jusqu'au plat du terrain. Les maisons sont dominante avec tout un étage qui offre de superbes vues sur Aix. Au derrière des jardins s'avancent jusqu'au mystérieux terrain des Malouesses.

    Dans la petite rue beaucoup sont là depuis longtemps. Christine se souvient de l'arrivée et d'exiber de superbes restes de l'hiver 1954. "La haut tous les oliviers avaient gelés, nous on avaient pas beaucoup d'argent alors parfois on allait chercher de l'olivier là haut pour faire des meubles". 

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