A l'abris des regards, cette colline juste aux portes d'Aix-en-Provence abrite les restes d'un campement. Là, au fond du bois, un homme a décidé de s'établir. Si le projet est au départ une simple parenthèse avec le confort de son appartement de l'est de la France, l'occupation du site va durer presque vingt ans. Religieux à ses heures, parfois alcoolisé, ce pionnier va faire sa vie sans eau ni électricité affrontant sans ciller les rigueurs hivernales.

Au début, il y a deux chiens qui sont là, utiles compagnons de l'aventure. Quant les bêtes regagnent le créateur, il reste seul mais continue. De ses soixante années passées sur terre, il ne transpire rien tend l'homme est robuste. Bientôt, l'idile va être troublée par la construction d'un imposant bâtiment, conclusion d'années de tractation avec des propriétaires éparpillés aux quatre coins du monde. Il reste malgré la rudesse de son isolement. Une agression subit de la part de pauvres connards va le pousser au départ.

Gratuitement, les deux hommes, issus du squatte roumain situé Avenue Fortuné Ferini à Luynes, vont le molester. La perte de la confiance est consommée. Là où la bétise humaine demeure sans limite. Ici les restes de ce campement et tour des épaves de cyclo jetés non loin à la fin des années 1980.