• Alors que le flot d´automobiles ne cessent d´augmenter depuis la mise en service de l´autoroute, les habitants alentour doivent s´adapter. Aux portes de Marseille, le "village" des Aygalades était l´une des destinations favorites des notables aixois pour leur temps de vacance. Le temps d´un dimanche, d´une semaine de mai, des familles amménageaient de cossues résidences secondaires. Là ou l´autoroute A7 passe coulait une rivière amménagée pour le grand bonheur de la famille de Guillermy qui dés 1689 acquiert un vaste domaine attenant.

    Cette vaste propriété forte de plusieurs hectares comprenait ,outre un chamant chateau, les restes de l´ermitage des Carmes batis a flanc de falaise a partir de 1250. Alors que la propriété passe des Guillermi aux Savin puis aux Rousset, la seconde guerre mondiale porte un coup fatal aux efforts d´embellissement entrepris. De fait l´occupant allemand souhaite disposer d´une voie de retraite depuis Marseille et commence vers 1941 le percement d´une large artère qui quelques années plus tard sera officialisée comme la première portion de l´autoroute A7.

    La propriété restée pour tous le Chateau des Guillermy se retrouve scindée en deux, en premier lieu l´oratoire des Carmes réduit a l´état de poste vigie des voies d´autoroute. Le chateau n´est pas mieux loti : ce dernier est à présent sis a quelques mètres de la chaussée. Derrière le grillage autoroutier, les habitants ont triste mine spectacteurs du fantastique essort du transport individuel. Tres tôt, l´Etat montre des signes d´intéret pour le chateau jusqu´à louer ce dernier a partir de 1941 pour héberger, en ces temps d´occupation, une caserne de gendarmerie.

    Alors qu´en 1957 l´Etat se porte enfin acquéreur de l´édifice, les gendarmes s´organisent et multiplient les activités notamment dans la manipulation de materiel pyrotechnique et explosif. Visionnaire, l´Etat en nouveau propriétaire fait édifier aux abords du chateau un imposant immeuble de béton destiné a accueillir les logements des fonctionnaires de police. A partir des années 1970, les unités stationnées a Guillermy sont des escadrons de motards, ces derniers resteront sur place jusqu´au début des années 2000 pour quitter définitivement le "chateau" en 2004. 

    Apres cette démobilisation qui correspond au plan de rationalisation des effectifs de police organisé a l´époque avec, nottament la fermeture de la Caserne de Plombiere, le "chateau" va sombrer dans l´abandon alternant les phases de vendalisme et de squat. Les tuiles jaunes et vertes si proches des automobilistes retenus en bouchon sont une a une pillées tandis que l´intérieur est à présent une vaste fresque urbaine. Bientôt un duo de squateurs issu des Aygalade prend ses quartiers dans une partie de l´edifice tandis qu´aux abords la récupération de materiaux bat son plein. Si certains s´emeuvent ou s´étonnent du sort reservé a cette demeure du 17 ieme siecle, les années passent sans grande nouveauté même si le projet d´un lieu de vie a destination des populations rom en grande difficulté est un temps envisagé. Pour l´Etat propriétaire au travers du Ministere de la Défense il est temps de se débarasser de la patate chaude.

    Dans ce dessein une procédure de vente est entamée fin 2011 proposant l´achat de l´ensemble pour une superficie d´un peu plus de 2 hectares sur souscription a partir de 10 000 euros. Pour les experts de France Domaine, l´affaire est ardue. En effet, ces derniers estiment que l´instabilité de la falaise ou encore la proximité d´eaux de ruisselement représentent outre l´etat lamentable des batiments, de lourds handicaps. En sus de ces risques expertisés à plusieurs reprises, l´ambiance accoustique est insupportable  et, ajoutons a cela,  la présence avérée de produits polluants dans les sols. Au terme du processus une SCI composée de personnalités locales est devenue propriétaire du site et a entreprit des travaux notamment d´evacuation des nombreux dechets ainsi que la restauration des toitures de la maison de maître.

    De l´aute côté de la chausseé les vestiges de l´ancienne Oratoire des Carmes jadis inclus dans la propriété se trouvent innaccessibles enserrés là-haut sur leur falaise entre l´autoroute et les murs d´une copropriété. Si le mur est haut et lisse, une faille permet de cheminer, tel le marcheur sur une colline, sur les flancs de l´autoroute pour enfin culminer depuis ces ruines troglodytes à l´interieur desquelles figure encore les restes d´un autel sur lequel quelques visiteurs ont gravé leurs noms.

     

    le chateau

     

     

    chateau a droite et logementslogement des gendarmes vers 1960
     
    chateau
     
     
     
    tour voisine
     
    entrée des Carmes
     
    frontiere
     
    le povretpaysage autoroutier
     
    ilet aux Carmes
     
    pan de mur
     
    vue des Aygaladesvestige
     
    les hauteursdans la grotte
     
    l´autel
     
    ex votoex votosignature dans l´autel
     
    une autre
     
     
    vers les Carmesune épave toute proche
     
     
     
    vieux bidonvoutexe

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