• Mon beau Tricycle dans Prend garde au Vallon des Gardes - 1/4

     

    Le bruit éraillé était à présent quotidien et pourtant aucune explication. Le voisin avait cessé de bricoler il y a bien longtemps, même son auto restait au garage. Les grincements malgré tout provenaient bien de chez lui. Entre les deux propriétés une haie est sans cesse plus fournie. Et pour cause, de l'aute côté plus personne n'intervient sur les végétaux : des cyprès. Crouiccc, un dernier tour de tricycle et voila Yves rentré.

     

    Il ne sortira pas une de ces burettes pour graisser la chaîne. En fait le coeur n'y est plus. Pourtant il l'a aimé cette demeure bâtie à la fin des années 1950.  A l'époque Yves travaille comme ingénieur, il se livre à des calculs complexes pour le compte du tout nouveau CEA basé à Cadarache.  En dehors du travail, il aménage sa villa du Vallon des Gardes. La maison bâtie sur deux niveaux est partagée entre espace de vie à l'étage et espace atelier dans les bas. Au fond du jardin, un petit abri bricolé fait office de fourre-tout. En l'observant de plus près, on perçoit dans ses entrailles des éléments d'origine ferroviaire. Les structures sont des rails qui, posés en long, font office de charpente.

     

    D'autres rails plus loin, à l'extrême fond du jardin, sont disposés en tas. Il y a aussi là des traverses de bois et sous les herbes une voie ferrée entière qui semble décrire un parcours en oval. Pour Yves, le train c'est une grande passion et plus spécifiquement le modélisme. La section atelier est encombrée de pièces détachées ferroviaires au format Ho : c'est un vaporiste. Les temps libres basculent vite de l'activité maison vers l'activité rail. La Vie du rail s'entasse comme une bible au pied du lit. Même à l'étage, les wagons s'invitent, l'échelle Ho - la taille jouet - ne suffit plus. L'heure est à présent à la construction d'une locomotive au format 1/3. On pourra s'assoir dessus et en rond dans le jardin s'ennivrer de son fonctionnement.

     

    Les rails disposés au sol sont déja prêts à acueillir la machine. Mais au final, au dernier jour, ce sera en tricycle que Yves gavitera dans le jardin. Pour certains, il a perdu la tête vivant seul terré dans son habitation. En haut, la partie habitation est exsangue. La cuisine est sale, les murs sont gluants et la crasse partout. Le fourneau à l'ancienne devait être beau et de luxe à sa livraison aux environs de 1965. A l'époque pour Yves tout n'était pas perdu, la solitude n'était pas encore intériorisée comme une seconde peau.

    Préview - Et pourquoi pas en deux chevaux ?

     
     
     
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  • Aix en blouse blanche, en jean ou en ambulance chacun y trouvera sa juste place. Du reste, les destinations médicales ne manquent pas. En premier lieu, l'hôpital d'Aix-en-Provence est au centre du dispositif. Installé au nord de la ville on le situera volontier dans le "quartier de l'hôpital". Nous voila donc bien avancé, précisement en haut de la rue de l'Archevêché, à hauteur du périphérique. En traverçant la chaussée, l'Hôtel Dieu apparaît très vite comme central. Ce bâtiment est l'un des plus anciens d'Aix mais aussi l'un des plus massifs.

    Sa fonction première d'hôpital n'est plus d'actualité depuis une dizaine d'années. Toutefois on dispensait en ces lieux une autre sorte d'aide : de l'aide social. Les locaux, à la suite des services hospialiers, acceuillaient jusqu'en 2006 un ensemble d'associations ayant pour but de venir en aide au plus démunis. Le public était essentiellement composé de personnes sdf qui en cet endroit pouvaient trouver tout un ensemble de services. Le parking qui peu correspondre à un vaste parvis était un temps reservé au stationnement de domiciles-voitures, une guéritte située à la droite du portail était également aménagée en foyer de fortune/infortune. Cet appentice fût par la suite démoli, cet acte marque le début d'une nouvelle aire pour le site. Il n'était plus question d'arche sociale mais plutôt de réinsérer les locaux dans le dispositif d'établissement hospitalier.

    Cet axe plus ou moins abouti livre ses formes définitives en 2008/2009 avec l'engagement de travaux colossaux. Une resructuration compléte des locaux à grand renfort de bennes et de peleteuses dont le nombre et la complexité donnent à voir des volumes considérables du très vénérable Hôtel Dieu. La destination du site est l'acceuil de personnes âgées à l'autonomie réduite. Juste à côté, en mitoyennetée immédiate se trouve l'Hôpital d'Aix-en-Provence. Celui-ci hérite d'une architecture moderne, sa taille quoique d'importance n'aliène pas la convivialité du site, le côté village parfois intrinsec à la ville d'Aix. Les urgences qui jouissent d'une entrée particulière sont bien connues et offrent leur lot de misères, de petits bobos de joie et de tristesse. Au même endroit la porte du "CAP 48" est comme une passerelle ver la vocation d'asistance psychologique de l'hôpital. Ce dispositif consiste a acceuillir puis éventuellement a évaluer durant 48 heures toute personne qui se présenterait souffrante de mal être.


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