• De vallons en collines

     

    A la découverte de la Durance depuis Aix-en-Provence, le passage sur le Pont Mirabeau est comme un point d'orgue. Tout près de là, jadis une femme prénomée Anne acquit le rang de Sainte. La pauvrette, gardienne de brebis tenait en sa chaumière une Sainte relique si bien qu'à son trépas un culte lui fut voué. Outre la réalisation d'une chapelle, la mémoire de son foyer lui demeura sous l'appelation le "Logis d'Anne". Ce lieu-dit représente pour le visiteur, l'automobiliste, une simple portion de route nationale n°96, entre la fin du village de Peyrolles et le Pont Mirabeau.

     From valley to hill

    At the discovery of the Durance from Aix-en-Provence, the passage on the Mirabeau Bridge is like a high point. Nearby, once a woman named Anne acquired the rank of Saint. The poor woman, the guardian of sheep, kept a holy relic in her cottage, so much so that at her death a cult was dedicated to her. Besides the construction of a chapel, the memory of his home remained under the name "Anne’s Home". This place represents for the visitor, the motorist, a simple portion of national road no. 96, between the end of the village of Peyrolles and the Mirabeau Bridge

                                                                .

    Vue depuis le site du Camp du Logis d'Anne - View from the Camp du Logis d'Anne site 

     

    Pourtant, surplombant la Durance, à quelques mètres à peine se dressait encore il y a quelques années tout un village. La bastide nommée Logis d'Anne n'a rien à voir avec l'ensemble urbain disparu. Du reste, l'édifice bien que vieux de 250 ans est lui encore bien visible, restauré de propriétaire en propriétaire. En face, à l'ubac de la Durance, les baraquements, les bâtiments ont disparus. Du hameau forestier bâti à l'origine pour les ouvriers du Canal de Provence il ne reste rien.

     

    Ma France

     

    En 1948, la construction du Canal de Provence emploi de nombreux ouvriers. L'ouvrage d'adduction d'eau est creusé dans un secteur rural. Ce contexte spécifique implique la construction d'un lieu de vie dédié à l'accueil des exécutants pour un chantier programmé sur plusieurs années. Le site retenu au lieu-dit du Logis d'Anne est un plateau dominant la Durance et entouré de forêt. Les constructions sont rapidement édifiées. Faites de bois, de fibro ciment et d'amiante, les logis sont spartiates.

    Yet, just a few metres above the Durance, a whole village still stood a few years ago. The bastide named Logis d'Anne has nothing to do with the disappeared urban complex. Moreover, the building, although 250 years old, is still visible, restored from owner to owner. In front, at the ubac of the Durance, barracks, buildings disappeared. From the forest hamlet originally built for the workers of the Canal de Provence there is nothing left.

    Ma France

    In 1948, the construction of the Canal de Provence employed many workers. The waterworks were dug in a rural area. This specific context implies the construction of a living space dedicated to the reception of workers for a project scheduled over several years. The site chosen at the Logis d'Anne is a plateau overlooking the Durance and surrounded by forest. The constructions are quickly built. Made of wood, fibro cement and asbestos, the houses are spartan.

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    Rentrant du labeur, ceux qui permirent à la France provençale de ne pas s'assécher trouvaient en ces lieux un moment de repis. L'ouvrage finit, les ouvriers rentrèrent qui dans leurs pays, qui dans leurs régions. A l'arrivée des rapatriés d'Algérie en 62, seul le coiffeur, de ce qui était en train de devenir le "Camp de Harkis du logis d'Anne", était demeuré sur place avec huit ou neuf autres ouvriers du Canal. A partir de 1962, des camions militaires amenèrent par vagues ces nouveaux habitants. "Triés" au Camp de Rivesalte, les femmes, les enfants, les hommes, des familles entières étaient dispatchées à travers la France. Parmis les destinations de la SONACOTRA : "Le Logis d'Anne".

     

    Leurs voies se multiplies à n'en plus faire qu'une

     

    L'attribution des logements était organisée par le gestionnaire du site, la SONACOTRA. En bon administrateur, ce dernier distribuait les baraquements en fonction du nombre de personnes comprises dans les foyers. Les exilés devaient alors dans la hâte s'approprier ce qui s'apparentait à des cabannes forestières - à l'image de celles visibles dans ce sujet tourné pour un journal télévisé en 1976 titré "Les Harquis du Logis d'Anne à Jouques" in : http://www.ina.fr/fresques/reperes-mediterraneens/Html/PrincipaleAccueil.php?Id=Repmed00410. Pour d'autres plus proche de la route nationale, le contexte d'habitation était un batiment de type préfabriqué pourvu d'un étage.
     
    Returning from the toil, those who allowed Provençal France not to dry up found in these places a moment of repis. The work ended, the workers returned to their countries, to their regions. At the arrival of the returnees from Algeria in 62, only the hairdresser, of what was becoming the "Harkis camp of Anne’s home", had remained there with eight or nine other workers of the Canal. From 1962 on, military trucks brought in waves these new inhabitants. Sorted" at Camp de Rivesalte, women, children, men, entire families were dispatched across France. Among the destinations of SONACOTRA (home for migrant workers) : "Le Logis d'Anne".
     
    Their paths are multiplying to become one
     
    Housing allocation was organized by the site manager, SONACOTRA. As a good administrator, he distributed the barracks according to the number of people in the homes. The exiles had then in haste to appropriate what was akin to forest cabannes - like those visible in this subject shot for a television news in 1976 entitled "Les Harquis du Logis d'Anne à Jouques" in: http://www.ina.fr/fresques/reperes-mediterraneens/Html/PrincipaleHome.php?Id=Repmed00410. For others closer to the national road, the residential context was a prefabricated building with one floor. 

    logis d'anne

     

    Très rapidement une centaine de familles furent établies au Logis d'Anne - la population s'élevait à environ 800 personnes . Pour ces individus victimes d'un violent déracinement, la chute fut rude. Posé au milieu de nul part, à plus de huit kilomètres du premier village, les solutions d'intégrations furent vite réduites. En sus, l'esthétique du village ne fut pas grandement améliorée depuis l'époque des créateurs du Canal de Provence. Il y eu bien quelques routes tracèes dans la pinède, quelques logements suplémentaires construits au milieu des années 1980, mais rien de significatif, de durable. Le repli de la communauté sur elle même était inévitable, comme organisé par la société.

     

    Les filles veulent aller au bal

     

     

    A la rudesse des hivers de Provence, les rapatriés n'eurent qu'à opposer le petit poël Gaudin compris dans le trousseau du gouvernement. Au dehors, c'était loin et cela d'un point de vue social comme d'un point de vue géographique. Comme une honte, ces hommes dont certains honorèrent la France par leur participation aux combats, étaient mis au rebus : cachés dans les bois. A l'arrêt de bus, au bord de cette nationale qui n'en finit plus, l'arrêt était facultatif : pour certains chauffeurs, comme pour tant d'autres locaux, cette population "d'Appache", de Harkis faisait peur.

    Very quickly a hundred families were established in the Logis d'Anne - the population was about 800 people . For these victims of violent uprooting, the fall was severe. Placed in the middle of nowhere, more than eight kilometres from the first village, the integration solutions were quickly reduced. In addition, the aesthetics of the village were not greatly improved since the time of the creators of the Canal de Provence. There were some roads laid out in the pine forest, some additional dwellings built in the mid-1980s, but nothing significant, durable. The withdrawal of the community into itself was inevitable, as organized by society.

    The girls want to go to the dance

    To the harshness of the winters of Provence, the returnees had only to oppose the small poet Gaudin included in the government trousseau. Outside, it was far away from a social point of view as well as from a geographical point of view. Like a shame, these men, some of whom honored France by their participation in the fighting, were rebuked: hidden in the woods. At the bus stop, on the edge of this national that never ends, the stop was optional: for some drivers, as for many other locals, this population "of Appache", of Harkis was frightening.

     

    Restes de jouets - Toy's remain

    A ce titre, l'Ecole de la commune de Jouques n'assurait la scolarité des enfants du Logis d'Anne qu'à partir de la classe de CM1. De même en bon voisin, l'usine EDF du Canal, reliée à son ancien village d'ouvriers fit condamner la route. Ceux du Logis d'Anne ne pouvaient guère compter pour se distraire que sur le terrain de foot improvisé sur le champ d'un paysan compréhensif, de l'autre côté de la nationale. En haut, sous les arbres, la camionnette Citroën du boulanger assurait d'un coup de klaxon un semblant d'humanité tout comme les cérémonies de baptème ou de mariage fêtées en plein air dans les jardins inventés par les uns ou les autres.

     

    L'automne vient d'arriver

     

     

    Passé la hâte du retour, tout ne fut qu'illusion. Cette terre, ce refuge, loin d'être acquit ne resta qu'un support, car même s'y l'on meure au Hameau du Logis d'Anne on reste, enterré dans la gêne, au cimetière de Jouques. Dans le petit village, dont dépend le "Camp de Harkis", la plupart des habitants demeurent hostiles vis à vis de ces "étrangers". Cette mise à distance force bon nombre d'exilés à l'inactivité. Les employeurs locaux de l'époque rechignent à engager des "Logis d'Anne". Du fabricant de charcuterie industrielle aux entrepreneurs de travaux publiques spécialisés dans l'édification de site d'expérimentation nucléaire, tous semblent ignorer les nouveaux arrivants. Pour ces derniers, la fuite est alors inévitable à tout le moins pour ceux qui en on encore la force. Une vague d'expatriation à lieu des années 1970 à 1980 vers des destinations comme la Belgique, Paris ou encore l'Aveyron.

    As such, the School of the commune of Jouques provided schooling for the children of the Logis d'Anne only from the CM1 class. Similarly, as a good neighbour, the EDF du Canal factory, linked to its former workers' village, had the road condemned. Those of the Logis d'Anne could hardly count on entertaining themselves except on the field of improvised football on the field of an understanding peasant, on the other side of the national. At the top, under the trees, the baker’s Citroën van sounded the horn with a semblance of humanity, as did the open-air baptismal or wedding ceremonies in the gardens invented by each other.

    Autumn has just arrived

    Past the haste of the return, all was illusion. This land, this refuge, far from being acquired remained only a support, because even if one dies there in the Hamlet of the Logis d'Anne one remains, buried in embarrassment, in the cemetery of Jouques. In the small village, on which the "Harkis Camp" depends, most of the inhabitants remain hostile towards these "foreigners". This remote setting forces many exiles to inactivity. Local employers at the time are reluctant to hire "Anne’s Houses". From the manufacturer of industrial deli meats to contractors of public works specializing in the construction of nuclear test sites, all seem to ignore newcomers. For the latter, flight is then inevitable at least for those who are still being forced to flee. A wave of expatriation takes place from the 1970s to the 1980s to destinations such as Belgium, Paris and Aveyron.

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    D'autres parmis les plus jeunes, font du Logis d'Anne un repère. De leurs vingt ans, ils partent découvrir le monde. Leur retour par intermittence permet au groupe de s'ouvrir sur d'autres cultures et notamment au travers de la musique des années 1970. Des bals ont parfois lieux. Certains en retrait partagent un air de jazz, un tube de Led Zepplin. Marqués à vif, blessés dans leur chair, les Rapatriés du Logis d'Anne cultivent avec puissance le savoir apporté - à l'appui ce sujet tourné pour un journal télévisé en 1991 montrant l'implication des "jeunes du Logis d'Anne" dans la cause Harkis in : http://209.85.229.132/search?q=cache:SiXAKn25FOkJ:www.harki.net/article.php%3Fid%3D415+%22logis+d%27anne%22&cd=9&hl=fr&ct=clnk&gl=fr. Affaiblis socialement par un isolement forcé, la communauté s'affirme politiquement galvanisée par les coups reçus, rendue forte par l'exercice de dissidence.

     

     

    Fermé definitivement en 1998, le Hameau forestier du Logis d'Anne fut petit à petit détruit. De cette place, de ces rires de gamins jouant dans leurs cabanes, de ces amants discrets du fond des bois il ne reste que quelques materiaux eparses. La société prudente a brisé jusqu'aux ecaliers de desserte des petits baraquements. Alentours, le calme d'avant 1948 est revenu avec en bémol le bruit des voitures fuyantes sur l'autoroute.

     

    Ils seront flics ou fonctionnaires

    Autour d'un café à Peyrolles, les plus jeunes des Anciens du Logis d'Anne sont nostalgiques. Pour certains, l'ascension du chemin abandonné, défoncé mille fois par les engins de destruction est un rituel sacré. Passé les grillages posés pour qu'on oublie, "tout redevient l'espace d'un moment comme avant". Sur place à l'ombre des pins centenaire, le film de l'enfance se remet en route. De nouveaux tous blottis les uns contre les autres, seuls contre tous ou presque, si loin dans cette forêt.

     Others among the youngest, make the Logis d'Anne a landmark. From their twenties, they leave to discover the world. Their intermittent return allows the band to open up to other cultures and especially through the music of the 1970s. Balls sometimes take place. Some of them stand back and share an air of jazz, a tube of Led Zepplin. Marked raw, wounded in their flesh, the Repatriates of the Logis d'Anne cultivate with power the knowledge brought - in support this subject shot for a television news in 1991 showing the involvement of the "young of the Logis d'Anne" in the cause Harkis in: http://209.85.229.132/search?q=cache:SiXAKn25FOkJ:www.harki.net/article.php%3Fid%3D415+%22logis+d%27anne%22&cd=9&hl=en&ct=clnk&gl=en. Socially weakened by forced isolation, the community claims to be politically galvanized by blows, made strong by the exercise of dissent.

    Closed definitively in 1998, the Logis d'Anne forest hamlet was gradually destroyed. From this place, from the laughter of children playing in their huts, from those discreet lovers in the woods, there are only a few scattered materials. The prudent society has broken up the service spreads of small barracks. Around, the calm of before 1948 returned with the noise of cars fleeing on the highway.

    Over a coffee in Peyrolles, the youngest of the Logis d'Anne Ancients are nostalgic. For some, the ascent of the abandoned path, smashed a thousand times by destruction devices is a sacred ritual. Past the fences placed so that we forget, "everything becomes again the space of a moment as before". On the spot in the shade of century-old pines, the film of childhood starts again. New all snuggled up against each other, alone against almost all, so far in this forest.

     

     

     

    La grotte, l'une des cabanes pour les enfants 

    Vue depuis Le Logis d'Anne

    "Automne 1974, les enfants de harkis du “Logis d’Anne” sur la commune de Peyrolles en Provence (bdr) ont compris que s'ils veulent quelque chose, ils doivent se révolter eux aussi contre le régime militaire dans les camps, la pauvreté extrême, le chômage, et le racisme dont font l'objet ces «Français musulmans" légende et photo in : www.gerard-bonnet.com/.../<wbr>6965/most_visited</wbr>

     

    "Autumn 1974, the harki children of the "Logis d'Anne" in the commune of Peyrolles in Provence (bdr) understood that if they want something, they too must rebel against the military regime in the camps, extreme poverty, unemployment, and the racism of these «French Muslims" legend and photo in: www.gerard-bonnet.com/.../<wbr>6 

    grilles fermées d'accès au logis d'anne
    aire de largage
    arrière-plan
    mémorial édifié à l'entrée du hameau forestier du logis d'Anne

     

     

     

     

     

     

     

     

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  • D'une part,

    Soupe d'autos et fret de nuit

    Prenant une tasse de thé au fond d'un jardin Impasse Pibouls, la terre gronde légèrement anonçant le passage d'une rame de fret, direction la Gare de Fret des Milles. En bon habitué, Georges hausse à peine les épaules. Passant lentement les wagons semblent glisser sur les rails. La baisse du fret pour Georges et les quelques riverains de la ligne ferroviaire reliant Aix-en-Provence à la Gare de fret d'Aix-les-Milles est une bonne affaire. Les trains ici sont rares. Ainsi, les animaux du Tubet - communauté religieuse établie non loin de la voie - les patients de la Maison de retraite de Valcros peuvent jouir du calme et même profiter de la protection de l'enceinte ferrée.

    La beauté d'une ligne désuette avec ses trains fantômes n'est pas du goût de tous. Loin de générer uniquement une représentation paysagère, la ligne ferroviaire est actuellement au centre de toutes les attentions. Du côté du Hameau des Martély par exemple, les agents Sncf sont au travail pour restaurer la voie lorsque de l'autre côté : Impasse des Pibouls, les terrains changent de propriétaires, de destinations, le spectre de mise en ZAC des terres plane. Des gitans installés sur un terrain vague - qui fût durant un temps lointain un domaine nomé l'Ensoleillé bâtisse de style habitée, squatée puis rasée - ont été enjoint au départ par le propriétaire "Canton 13", pourtant resté immobile depuis près de dix ans. En reste : un monceau de detritus, traces des mois de campement, de l'infortune. Tous ces bouts de vie devraient très bientôt disparaitre, poussés par les engins de chantier attendus sur les lieux. Pour ces derniers, "ça va chauffer" avec tout un programme de bureaux à construire, d'équipements collectifs à disposer. Tandis que les derniers véhicules sont rapatriés, à la façon du QG de la Communauté du Pays d'Aix dans le quartier de la Nativité, les Bureaux de la colline des Pibouls sont déjà attribués, vendu par Natixis sur plan à une collectivité territoriale.

    Les véhicules épaves sont évacués
    Les restes anciens des repas de l'Ensoleillé

    Suivant la ligne un peu plus à l'ouest, les abords sont dédiés aux commerces avec notamment l'implantation d'une célèbre enseigne concessionnaire moto aixoise en lieu et place d'une entreprise plus discrete spécialisée dans les solutions de tringlerie. La voie surplombe tout au long jusqu'aux abords de la Zone commerciale des Milles. Faisant office de grillage à quelques propriétés éparses, le couloir ferroviaire atteint le niveau du village des Milles où l'habitat est plus resserré aux abords de la voie à l'image de ce lotissement livré l'an passé si proche. Plus loin c'est l'approche de la Tuilerie des Milles.

    Terminus à la Gare de Fret

    De mémoire sinistre, le site encore actif n'est qu'un point de passage pour la voie qui continue vers la Gare de marchandise de la Zone Industrielle de la Pioline. Si la Tuilerie des Milles expédie à l'heure actuelle sa production en direction des Milles, jadis la destination était plus urbaine : la Gare de marchandise sise à Aix-en-Provence non loin de la Rotonde. Vaste de cinq hectares le secteur ferroviaire urbain devint dans les années 1970 un boulet pour la commune déjà engagée dans une extension - aujourd'hui objectivée comme naturelle - vers l'ouest par le biais de l'opération Sextius-Mirabeau. C'est ainsi quand 1974, la Gare de marchandises, joyaux d'acier du centre historique aixois, fut transférée dans ce qui était alors une zone industrielle en gestation.

     

    Ainsi pour les vaches du Tubet, pour les coqs des Martély, les trains chargés de tuiles passèrent d'un sens à un autre. Ainsi, le sens du hochement de tête fut différent, sa fréquence fut considérablement amoindrit. Sauf pour quelques transits, le tronçon de voie compris entre la Gare de marchandises des Milles et le Centre-ville ne fut dès lors plus guère utilisé.

    Le retour d'Ullysse,

    L'ultime problème posé à l'époque aux promoteurs municipaux de la Zone industrielle des Milles, Guy Crest et Christian Pinazo fut, d'après l'excellent ouvrage "Il était une fois Le Pôle d'Activités d'Aix-en-Provence" - sous la Direction de Jean-Pierre Kechissoglou - la question des "raccordements permettant de rejoindre la voie ferrée. L'achat des terrains concernés - ce qui est devenu la zone artisanale - est négocié par les deux hommes". En d'autres termes, l'enjeu de la connection au réseau ferroviare du site était un enjeu de première importance.

    Depuis, à l'ouest rien de nouveau sous le rail à tout le moins en apparence. L'assurance pour les riverains de leur tranquilité est remise en question tandis que l'illusion pour certains d'acquérir des terrains paisible se monnaye. La cause de ce changement de régime ressort comme la conséquence d'une politique engagée par la SNCF visant à la réhabilitation de la ligne à des fins d'exploitation commerciale avec en lieu et place des tuiles des passagers.

    Pour signer de l'arrivée prochaine des voyageurs sur la ligne, il suffit de constater le retour des prospecteurs fonciers à la solde de la SNCF. Comme en 1970, la quête du spot idéal, de la parcelle mystiquement ferroviaire s'effectue dans les champs du côté de la Pioline. Sur les traces de leurs ancètres, les géomètres, les promoteurs acrédités sncf étudient sur le terrain la faisabilité d'une ouverture au trafic passager de la ligne.

    Une nouvelle gare voyageurs à La Zone industrielle de La Pioline,

    La réalisation du projet est en cour et l'un des traits le plus visible, sa manifestation la plus prégnante est le choix d'ors et déjà arrêté quant à la position de la future Gare voyageurs. En effet, si les pasagers peuvent embarquer sans problème en Gare d'Aix-Centre-Ville, vers quelle destination, cette nouvelle trajectoire les conduira-t-elle ? Pour parrer à toutes polémiques, il s'agit de résoudre cette question.

    En ce sens, la SNCF à très recemment procédé à l'acquisition définitive de terrains actuellement agricoles à la hauteur de la sortie La Pioline Zone industrielle - sur la gauche de la route venant d'Aix - afin d'y établir une Gare passagers. Déjà mis à l'épreuve par le remembrement tout en douceur de la base aérienne, les "proches" doivent s'attendre aux conséquences de l'arrivée d'une telle structure. Entre futurs parkings, commerces de proximités et risques de saturation du trafic, chacun jugera de l'impact des évènements.

    Et d'autre,

    Le rêve de Patrick en ligne,

    La fin du week-end pour Patrick est bien triste à contempler son véhicule vandalisé. Durant le trajet, à Paris il avait pu se protéger de l'angoisse du retour bien à l'abri de sa sauvageté soixantuitarde. Hatté par le départ, Patrick avait posé sa voiture lasse au bord de l'anneau, à la suite des autos déjà stationnées. Si le stationnement aux alentours de la gare d'Aix-en-Provence TGV est prohibé, les parkings officiels ne suffisent plus à accueillir le chaland, le Patrick.

    La semaine suivante "Pat" ne prendra pas de risques, préférant en ce sens un accès à la "Gare de campagne" via la "navette" de sa ville. Depuis Aix-en-Provence, les allers-retours s'enchaînent toutes les trente minutes assurant - aux horaires des trains - une desserte efficace. Pourtant, l'alliance travé-chaussée, caténaire-reverbère de la ligne Aix-TGV/Aix-Ville aggrave l'infection généralisée des infrastructures routières posées entre les deux destinations. Le bitume est saturé laissant poindre à heures fixes des fils de voitures depuis le Centre Commercial de La Pioline jusqu'au Bassin du Réaltor. Dans cette masse, les bus croisent toutes les demis heures s'intégrant dans une mécanique rouillée, ralentie.

    La Gare de La Pioline comme avant-poste d'une connexion vers Aix-TGV

    Evoquée par de nombreux médias, révêlée par le bon sens, l'idée d'une connection entre les gares TGV de campagne telles que celles d'Aix TGV ou d'Avignon TGV et leurs villes de référence s'invite au débat. Si la réussite de ces nouvelles gares est incontestable en terme de visibilité, de maîtrise d'un espace auparavant de friche, de désert, le concept souffre du manque de filiation naturelle avec leurs unités urbaines de référence : Aix-en-Provence et Avignon . Il s'agit de repoduire un lien naturel fait de traverses et de rails. La Gare de campagne d'Aix TGV est en voie d'être sinon adoptée au moins rapprochée de sa ville via la future Gare de la Pioline si proche et si lointaine à la fois..

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    La Suite : plusieurs articles dans la Provence sur le combat des "Valcros"

    - "Manifestation cet après-midi pour défendre Valcros" par Paul-Henry Fleurs, édition du Samedi 13 mars 2010

    - "Un collectif de défense de la Campagne Valcros" par S.P., édition du Dimanche 14 mars 2010.

    - "Plan d'Aillane Premier maillon de la toile" par Jean-François Hubert, Aixendiaogue, n°74, mai 2010.

    Le site de l'Ensoleillé vue depuis GoogleHearth c'est ici : http://maps.google.fr/maps?q=impasse+des+saints+pere+aix+en+provence&oe=UTF-8&ie=UTF8&hl=fr&hq=&hnear=Chemin+des+Saints+P%C3%A8res,+Aix-en-Provence,+Bouches-du-Rh%C3%B4ne,+Provence-Alpes-C%C3%B4te+d'Azur&ll=43.51488,5.427209&spn=0.001786,0.004812&t=h&z=18

    + de photo sur notre Facebook : http://www.facebook.com/profile.php?id=100000048603249&ref=nf#!/album.php?aid=18071&id=100000048603249 


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  • Comme un boomerang, le Quartier Valcros s'inscrit dans les annales de l'avant garde urbanistique aixois. En effet, dans les cabinets d'architectes beaucoup dressent les traits de cette extension urbaine, de ce secteur aixois à l'aire géométrique variable : des contours en cours de rationalisation. A l'évicocation des "Valcros", les quelques lecteurs d'articles locaux se souviennent de ces propriétaires de bastides inquiets de voir barbouiller les tableaux composés par leur environnement.

    Le serpent de mer de ce dossier demeure la future polyclinique dites du Montaiguet qui selon les opposants au dossier serait un authentique cheval de troie. Par là, les riverains dénoncent le point de départ d'une vaste campagne d'urbanisation au sud d'Aix-en-Provence, depuis la route allant de Luynes à Aix - quartier du Pont-de-l'Arc - jusqu'au flancs du quartier du Jas-de-Bouffant - Quartier de la Beauvalle.

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    La peur des habitants se focalisent sur l'inévitable extension du réseau routier et de pointer la projection de nouvelle voies enviségée pour exemple entre la Route de Luynes et La Petite Route des Milles. En somme, les barrières physique de l'Arc et de l'autoroute sont en voie d'être dépassées et avec celles-ci l'empillement d'initiatives privées entreprises dans ce tranquille no man lands.

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    L'incarnation la plus concrète de ce dossier est sans nul doute le point avancé du vaste ensemble immobilier actuellement en cours de réalisation au bord de l'Arc, peu avant la Résidence de la Parade, Route des Milles. Comme un nouveau maillage, les projets semblent faire fie des obstacles. Dans cet esprit, plus au nord dans le quartier, une voie ferrée assure un splendide isolement à toute une zone. Il s'agit du secteur de la Petite Route des Milles qui bordant la fourrière automobile, mène de Aix-en-Provence à la Zone commerciale des Milles. Dès l'autoroute passé, les stigmates du dossier Valcros sont des rondeurs. Il y a là un tout nouveau rond-point qui à l'heure actuelle ne dessert qu'une voie étroite sous le pont de chemin de fer vers le Jas-de-Boufan et une impasse : celle des Pibouls.

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    Le romantisme issus de la petitesse de ces axes est en phase d'être resorbé. L'Impasse des Pibouls pour exemple est promise à une rapide évolution. Située le long de l'autoroute, la petite impasse - ex rue de la Vierge Noire - à peine bitumée dessert actuellement quelques maisons eparsses aux jardins arbhorés. En arrière plan, un petit massif masque la voie ferrée. Ce domaine tout en bois arbore les restes d'une vaste construction, l'Ensolleillée, grande et luxueuse demeure dont la vocation était d'acceuillir les riches personnes âgées.

    Fermées dans les années cinquante, l'édifice à au fil des temps disparu : enmmenné pièce par pièce par les rodeurs, les glaneurs de toutes époques. Sans intérêt apparent, de cette frîche va pourtant bientôt jaillir un ensemble de bâtis dédié aux activités de bureau. Sous l'impulsion de la société Next city, le projet élément du dossier Valcros, est activé depuis quelques années. Comme un signe, quelques gens du voyage installés sur place ont été chassé il y a peu.

    Dans les cartons, les dessins, fonctions, coûts et cahiers des charges de ces nouvelles construction attendent d'être exploité. Comme en une meute, les promoteurs se repartisssent dans le secteur affinant peu à peu ses contours définitifs. Au long de la voie ferré, en allant vers la Maison de retraite du Tubet, un boyau placée sous la voie de chemin de fer permet d'accéder à l'établissements. La verdure s'impose dans ce vallon où à n'en point douter les résidants jouissent d'une grande tranquilité. Juste derrière la maison de retraite pourtant, une autre pierre du nouveau Valcros est visible.

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    Sous les ronces, le lierre trentennaire, la bastide de Constance a perdue de sa superbe. Le Domaine vaste de plusieurs hectares est exangue. Loin est le temps où sa riche propriétaire lustrait les intèrieurs, sommait le domestique d'astiquer pour guinguette le kiosque du parc. Peu affable son héritier ne peut assurer la continuité du domaine, pris à l'époque dans la Guerre des cliniques marseillaise. Au aboie, poursuivit, le propriétaire avait due céder la si belle bastide recue de sa tante à la Mairie d'Aix-en-Provence.

    Plongée dans une torpeur toute administrative, la propriété libellée officiellemment "Valcros et Pas de Goulle", à depuis 2008 revêtue des habits de chantier. Loin des gilets fluo, l'attribut est très discret se limitant pour le moment à l'acquisition du site, par dizaines d'hectares, par la Sociétés Erilia et la Société anonyme de construction et de gestion immobilière. "Batisseurs d'équilibre", la société Erilia est spécialisée dans la construction et la gestion de logement collectifs et possède en outre un patrimoine exédants en 2009 les 40 000 logements. Etablie depuis 1958, cette société est en charge pour les collectivités locales de la constructions puis de l'entretiens de vaste parc HLM.

    et depuis

    Sur la scelette, les arbres et plantes folles du domaine n'onT qu'a bien se tenir. La projection d'un future lotissement dans cette zone acheverait le dossier Valcros-Jas avec une aire d'habitation pavillonaire déployée depuis feu le Four d'Eyglun - Route de Galice à auteur de l'accès à l'autoroute vers Salon de Provence - via la Petite Route des Milles jusqu'au quartier du Pont-de-l'Arc. Comme à l'archivage, les anciens traits de ce secteur dévoilent la pauvreté en terme de bâtis au alentour de la Constance, exeption faite du Tubet placé sur une hauteur et de la demeure en ruine, le reste n'est que champs et bois articulés autour d'un ruisseau qui est à deviner sous l'écran végétal.

    Comme dans le quartier du Four d'Eyglun, plus en amont, les futurs logements seraient placés en position de vulnérabilité eu et gard à la position de ce ruisseau dont les anciens ont semblent-ils retenus les excés. Dans les cartons, sorties de leur chemise, les dossiers et comptes rendues s'échangent en réunion : là ou les pièces du puzzle sont assemblées pour vous. 


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  • Pour celui qui passe dedans, le traverse, l'experience peut se résumer en une visite d'un paradis : sorte d'Eden pour aixois embourgeoisé. Au romantisme des lieux, à la coqueterie des maisons dissimulées en pinède s'oppose le coût indécent des pierres taillées en habitations. En quelques dizaines d'années, le Montaiguet a vécu un processus de rationalisation finalement limité par la résistance de certains, par l'impossibilité de monter là-haut des quantités d'eau suffisante pour achever de lotir la colline.

    Du chemin de la Guiramande moderne et asphalté qui sillone le massif tout au long, depuis le Pont-de-l'Arc jusqu'à Gardanne, à la piste défoncée d'hier : tout à changé. Au début du siècle, seule les fermes de la Chaufrette et de la Bastidasse engendraient le passage de véhicules mues par la seule force de l'animal. Quelques aixois débarqués du tramway à la station du Pont-de-l'Arc venaient passer un weekend, une semaine de repos, improvisant pique-nique et potager dans le cadre de petits cabanons devenus pour certains de véritables habitations. Comme une exeption, la famille Coussinier venue de Marseille et tenant des origines aixoise se rend dans sa campagne chaque weekend.

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    Le père de famille expert immobilier entreprend d'initier ses deux enfants aux joies de son fief aixois. La propriété reçue en héritage est prénommée en toute simplicité le "Montaiguet". Celle-ci comprend de vastes terres situées sur le plateau comme un belvèdère sur la belle endormie. La demeure tranche avec les habitats voisins alors tout en cabanon. Il faut dire que les Coussinier jouissent de moyens importants s'imposant de la sorte comme la représentation bourgeoise dans ce qui est encore un microcosme rural. Cette ruralité est bien connu de la famille Coussinier qui possède, outre sa bastide vielle d'au moins deux-cent cinquante ans, la ferme de la Bastidasse qui constitue à n'en point douter l'un des plus vieux bâtiment du massif.

    Située à quelques centaines de mètres de la maison familiale, l'exploitation fut à la fin du 19ème siècle destinée à l'elevage de moutons puis utilisée comme maison pour le gardien des Coussinier. Ce dernier d'origine espagnol avait la lourde responsabilité de veiller à la propriété tout au long de l'année, de nourir Fils du ciel, le superbe cheval acheté pour faire des enfants de bons cavaliers. Pour ces derniers, les activités, les petits camarades ne manquent pas. Il s'agit alors de courrir à travers les collines, de construire des cabanes ou de se réunir dans la vielle borie chez Escaffre. Parfois l'été venu, les garçons file à travers champ, parfois encore planté de vigne, vers le quartier de la Cible pour une baignade dans l'Arc.

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    Jusqu'en 1920, les visiteurs ne peuvent espérer echapper à la rude ascension de la piste toutefois, passé cette date, chacun garde le secret espoir de croiser la jolie traction de la famille Coussinier. Si les habitants des cabanons sont pour la plupart de modestes aixois, la richesse des Coussinier n'altère pas le sentiment de proximité tissé entre les montaiguiste. Autour des beaux massif planté d'exotique essence, Jeannot et Césarine retrouvent leur camarade pour une bonne partie de croquet. Les parents eux rêves à la modernité, aux plaisir bourgeois, dans ce sens un terrain tennis est rapidement édifié. La deuxième guerre mondiale entraîne une rarefaction des visiteurs malheureusement occupés à survivre. Les Coussinier continuent leur pélerinage contournant la pénurie d'essence par l'utilisation d'un véhicules gazogène alimenté par du bois de chauffe. Le père de famille inquiet et soucieux de conserver une grande autonomie fait creuser de nombreuses citernes en complèment de celles déjà existantes.

    La demeure est égallement équipée d'une sorte de tour qui fait office de vigie dans le cadre de la lutte contre les incendies. Cette attention correspond à la mise en service du téléphone chez les Coussinier à qui l'on attribue le numéro 354 qui correspond au nombre total des abonnés sur la commune d'Aix-en-Provence. En cas d'incendie, les pompiers uniquement volontaires ne peuvent compter que sur la famille pour donner l'alerte et ainsi enclancher le tocsin véritable appel aux courageux. Des feux, des incendies il y en a eu pour chaque decennie avec parfois des effets particulièrement dévastateurs. Chacun tremble de voir sa demeure détruite d'autant qu'en théorie la reconstruction n'est pas autorisée. Profitant d'un splendide isolement, certains s'affrfanchirons de cette règle reconstruisant pierre par pierre leurs cabanon.

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    Dans les années 1950 une 402 bleue vient compléter le parc automobile, celle-ci doit comme la traction des Coussinier attendre au passage à niveau que Madame la gardienne ouvre un à un les portails protégeant le passant de la puissance des trains. Comme une frontière, la garde-barrière receuille, écoute, raconte la vie des un, des autres, la sienne tentant de vivre sa condition dse veuve à la charge de deux enfants dans les meilleurs conditions possibles. Le chien des Coussinier : Sultan n'est plus qu'un souvenir au sortir de la guerre, dans la colline quelques conflits émaillent le quotidien qui de réclamer un droit de servitude, qui de s'opposer à la transformation d'un cabanon. Une vague efface les liens, les attaches rendant obsoléte l'équilibre social romantique aquit.  


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  • Et puis un jour il y eu autre chose. Hôtel réveille toi. Redevient particulier, fait briller de ta splendeur les fastes du passé. Ainsi dans le typique quartier Mazarin d'Aix-en-Provence, la pierre rerend de sa superbe. Depuis l'arrivée d'une collectivité territoriale en lieu et place de la Banque de France, la Place des Quatre dauphins n'en finit pas de croiser les véhicules de chantier. Aux alentours, la crise a laissé des traces pour le moins inattendues.

    Si le commerce florissant de l'immobilier à Aix-en-Provence a connu un net recul stoppant un temps les flux posés de plus-value en plus-value, le secteur a semble t-il su préserver son dynamisme. Pendant la période d'hibernation des taux de rentabilité, les propriétaires en profitent pour réhabiliter leurs biens. Entre TVA à 5.5 % et marasme de l'emploi intérimaire, les investisseurs, bailleurs d'hier, entrepreneurs d'aujourd'hui foncent dans la brêche.

    La révolution de pierre en cours Quartier Mazarin apparaît comme une entreprise visant à une Renaissance de l'espace. Il s'agit d'apprêter les biens, de rendre aux édifices toute leur coqueterie perdue. Au début de la Rue du 4 septembre, faisant face au Grand Hôtel du Roi René, ce qui n'était qu'un bel espace vide, un jardin rebel est en passe de redevenir, comme du temps de Barthélémy Niollon, un fastueux hôtel particulier. Si le peintre aixois avait pris ses habitudes d'artiste croquant la vie derrière la baie monumentale, cette dernière demeure est promise à d'autres rêveries.

    En bonne voisine, la bâtisse attenante est enssérée par les échaffaudage qui montent jusqu'au ciel. Quelques gravas coulent par des tuyaux d'évacuation. Plus bas, les bennes repues sont prises en charge. Quand vient midi, les hommes gouttent aux beaux jours entre régal gustatif et décompensation de l'effort. De coups de pic en coups de pioche, de verrins huilés suintant à l'abrupt des éléments d'aciers verticaux, les structures de chantiers définissent une atmposphère aussi puissante qu'éphémère. Comme un prélude à la vérité, à ce qui va être, le va-et-viens des hommes, de leurs machines diagnostique le rebond de la Belle endormie.

     

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