• Depuis le 30 juin 2011, le 66 boulevard Richard Lenoir dans le 11ème arrondissement à Paris ne répond plus. Du reste, avant cette date si les appels ne manquaient pas tous avaient la même origine. A la source de ce harcèlement téléphonique la plateforme du 115 mise à disposition des personnes en situations de détresse. Chargée d'orienter les individus en mal de logements, de soins, en grande difficulté social, les standardistes doivent jongler avec une offre de plus en plus retreinte.<o:p></o:p>

    Pierre angulaire du dispositif, véritable annuaire spécialisé le Guide de la préfecture de Paris signé par le Préfet Daniel Canepa propose une liste de toutes les structures d'accueil, de permanences comprise dans le dispositif d'aide. Classé par aire géographique, la rubrique dédiée au 11ème arrondissement propose l'un des seuls établissements disposant d'un hébergement pour une population féminine.<o:p></o:p>

    En détresse, cette jeune femme ne pourra pourtant pas profiter du centre d'hébergement d'urgence "Yves Garel", jouir de l'une des 38 places mise à disposition au sein de ce vaste bâtiment à l’allure de centre aéré urbain. Posé sur un terrain riverain au Boulevard Lenoir, les locaux d'accueil s'élancent sur quatre étages organisés en dortoir avec un réfectoire, des espaces dédiés aux permanences médicales.<o:p></o:p>

    A la faute de ce désespoir, la mise à la diète des organismes, des associations, des institutions publiques dépositaires des structures d'accueil visant les personnes ne disposant pas d'un domicile. Si tous les centres d'hébergement ne sont pas promis à la fermeture, la perte du seul refuge dédié aux femmes seules marque de l'abandon par pans entiers des populations reconnues comme les plus fragiles.<o:p></o:p>

    Signe des tensions dans le microcosme de l'hébergement social parisien, le redéploiement permanent des sites d'hébergement, les conflits occasionnés à l'occasion de ces mouvements à l'image de la rivalité en cours entre les mairies du 11ème et du 15ème arrondissement à propos de l'accueil des "95" naufragés des ruines du CHU "Yves Garel". Véritables répliques du tremblement de terre sociale initié au plus au niveau, les turbulences en cours dans les dispositifs d'aides aux plus démunis tendent à se mouvoir en un contexte permanent;<o:p></o:p>

    Inauguré le 5 juin 2000, le CHU "Yves Garel" aura tous juste eu le temps de fêter ses onze années d'existence, d'accueillir plus de 300 000 demandeurs que ses entrailles sont livrées à la démolition. <o:p></o:p>

     

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  • Comme au comptoir mais sans service ni café, les cadres attendent d'être reçus. Par interlude, un agent convoque de simples patronymes. Chacun attend son heure, qui de préparer ses justifications, qui d'espérer enfin décrocher un emploi. Face à la superbe baie vitrée, un improbable pilote d'avion victime d'un plan social patiente en habitué.

    L'espace cadre de l'Agence Pôle emploi de la Grande Thumine à Aix-en-Provence est ainsi fait. Un paradis d'architecture moderne, de profils de verre bordés d'alu pour contenir les hordes de chômeurs. Pour Christian "le bilan mensuel" est une formalité, la conseillère compréhensive boucle l'exercice en cinq minutes chrono, le temps de formaliser le passage du demandeur d'emploi puis de lui conseiller de "bien regarder les offres d'emplois disponibles sur le site internet de l'ANPE".

    De l'ancienne génération, cette conseillère traine volontier le lapsus citant l'ancienne enseigne officielle des gestionnaires du chômage. Les bibliothèques pleines de documentation rappellent le bon vieux CDI du collège avec les copains en moins. Isolés, les demandeurs d'emploi peuvent se plonger, comme le pilote débarqué, sur le superbe panoramique visible depuis la baie de l'open space. En abyme l'autoroute coule lentement rendu aphone par la qualité administrative des huisseries. Juste au centre, un curieux édifice évoque un mélange de bastide provençale et de château-fort.

     

     
    Vue depuis l'Open space de Pôle emplois

    Sans complexe, le préposé à l'appel des convoqués est fier de son ignorance, de n'avoir jamais remarqué l'édifice. Les conseillers, pressés par le manque de moyen, le sous-effectif et piégés dans leur navire de verre et d'acier, sont comme pourvus d'oeilleres. Le pilote remarque l'abandon de la grande demeure signalé par de grands tagues. Le Domaine des Esprits, ancienne demeure de Charles Trenet, souffre de tous les stigmates de l'abandon.

    La vaste propriété située au fond d'une impasse a été délaissée par son maître du temps de son vivant. Ce dernier devait très vite marquer sa préférence pour sa somptueuse demeure de Juan-les-Pins. Pourtant, à son arrivée au Domaine des Esprits, le chansonnier était conquit et c'est à grands frais qu'il a transformé la bastide en un château-fort baroque. De tourelles en créneaux, de contreforts factices en abondance d'oeil de boeufs, l'édifice a été personnalisé en tous points. Il s'agissait à l'époque de recevoir les amies comme Marie Laforêt ou Michelle Thor, une proche voisine, avec tout les apparats disponibles.

    De ce rêve, de ces fêtes menées à l'ombre des pins du parc, au bord de la somptueuse piscine ou dans l'une des chambres de couleur, il ne reste guère de traces tant le départ du maître marqua la fin. Micha, le fidèle quadrupède du chanteur ne jappera plus. Les riverains de l'impasse en sont quitte pour quelques aller-et-venus en moins, pour la fin des agapes où la plupart étaient invités.

    Déja trente minutes et toujours pas de "Slotz". Le dessin du Domaine sera peut-être terminé ? De loin, seul dans son rêve, le Commandant Slotz se fait dessinateur, il execute le croquis d'une maison ruinée par les tagues, dressé par des traits impatients, de ceux griffonné dans l'amertume d'une attente impuissante. 


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  • Juste un clic pour la barrière

     

    La place interne est vide en ce mois d'août. Sur cette dalle parking, peu de véhicules : les entreprises tournent en mode vacance. La rue adjacente, au-delà de la barrière mécanique reste encombrée de voitures. Les propriétaires sont tous pour l'heure dans les locaux de Pôle emplois. L'institution ne connaît pas de relâche pas plus qu'elle n'offre de stationnement à ses usagers. Peu loquaces, ces derniers patientent en rang d'oignons pour accéder à un unique double guichet.

    Comme sur la proue d'un bateau, les agents Pôle emplois affrontent La misère du monde. Dans l'attente, les visiteurs profitent des échanges, intériorisent le comportement de leurs compagnons d'infortunes. Comme devant une série, chacun y va de ses pensées traduites en un subtil jeu de regards. Ici, un homme commente la lenteur d'une usagère. Perdue, cette dernière cramponnée au comptoir semble glisser sur l'un des ponts du Titanic. En bon mousse, l'agent Pôle emplois tente en quelques minutes de reconstituer le parcours de cette naufrager, manipulant d'une main experte les quelques documents fournis.

    Comme dans un exercice d'alerte, les mousses enchaînent les cas d'espèce et leur lot d'incertitude. L'émotion doit rester contenue voir être annihilée par la somme des malheurs récités. Comme hermétique, l'attention de ces mousses est focalisée par le lourd choix d'orienter ou de non orienter les personnes vers l'une des cabines qui s'étalent en alvéoles tout au long de la vaste salle administrative. Placide, une femme est ravie d'avoir obtenue un rendez-vous particulier. Peu romantique, l'audience est annoncée par voie de numéros qui s'égrènent en luminescence sur un écran de lead.

     

    L'ordre juste : Mathématique

     

    Comme dans le salon TV d'une maison de retraite, les "invités" patientent devant ce programme pour le moins répétitif mais paradoxalement très interactif. Les visiteurs du jour, sauf à avoir été "convoqué," recherchent des informations, des solutions relatives à leur précaire statut de chômeur. Si la plupart des demandes ont trait au chômage indemnisé, le cas des chômeurs non indemnisés apparaît comme noyé dans cette masse. En ce sens, la fusion entre ANPE et ASSEDIC peut être envisagée comme une marchandisation poussée du phénomène de chômage.

    A l'appui, il s'agit de distinguer socialement le chômeur indemnisé de l'inactif, de placer les uns et les autres dans des institutions différentes. La mise en place du RSA sert ce choix au sens où cette initiative opère à une revalorisation sociale du rmiste tout en poussant les chômeurs de longue durée à sortir des chiffres officiels du chômage. Bien huilé, cette mécanique désocialise, désenchante les antennes de Pôle emplois.

    Certains usagers éconduits au double guichet sont invités à gérer leur situation depuis internet ou par le biais de la plateforme téléphonique. Impressionnant, cet outil propose un numéro unique à quatre chiffres au service des "inactifs et des actifs". Enchanté, l'usager voit dans son éviction du carnet de rendez-vous une véritable chance. En retrait sur le parking, ce dernier est déjà en ligne avec la plateforme. Une voie féminine, sensuelle confirme ; c'est bien Pôle emplois au téléphone.

     

    Un trip zéro huit en quatre chiffres

     

    Au diable le salon TV, vive la liberté du parking et les explications avec la hotline. Pour accéder au saint des saints, le choix téléphonique final, il faut montrer patte blanche. Les numéros d'identifiant personnel sont requis ainsi que le précieux codes secret associés. A la suite, cet usager en règle profite du choix final : "il s'agit d'être perspicace pour enfin parler avec l'un de ces super conseiller". "Pour une inscription dites "inscription", pour une offre d'emplois dites "emplois", pour une indemnisation dites 'indemnisation"" jusqu'au choix final : "enfin pour un recours sur radiation dites "radiation". "Indemnisation". "Vous n'avez pas de paiement à venir". Cette conversation robotique est terminée. Dépité, l'usager retentera sa chance demain plus attentif au spectacle dans la queue du double guichet.

    Dès le lendemain, bien propre, l'agence de Pôle emplois à la barrière fermée attend notre usager ragaillardi d'être parmi les premiers à l'ouverture. En somme une journée dewinner. Bien à propos, une ancienne ANPE "¨Pont de l'Arc" lit l'espoir dans les yeux de Jean Luc. Impuissante cette dernière regagne à la hâte une des alvéoles de travail. En chance et combatif, Jean Luc profite de la salle de TV en serrant dans ses petites mains le cent trente-huit. L'écran affiche pour l'heure le cent trente-six. Comme chez un médecin, l'attente est d'un monotone silencieux. Odette qui repasse vers une pause-café se souvient nostalgique de l'ancienne agence ANPE Brossolette.

     

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    L'ouverture du rideau métallique avec les collègues : toujours les mêmes. Quelques chômeurs habitués, des lèves tôt déjà assis dans l'espace documentation, sorte de CDI aux allures aussi bien anachronique que désuète. Dans la rêverie d'Odette il n'y a pas de fauteuil linéaire antisocial mais des tables rondes qui prêtent à la conversation. Les bureaux ne sont pas des alvéoles mais communiquent. Dans la dernière gorgée de café, Jean Bernard son ancien collègue est tout proche espiègle sur son fauteuil à roulette. Mortel, le retour à la réalité, Odette repasse et pénètre dans l'alvéole numéro 6. Au tableau, s'affiche le cent trente-huit avec un fléchons puis le chiffres 6.

     

    Un saint Bernard bigrement nostalgique

     

    Jean Luc se réveille tel Thémis délivrée par Ulysse, distingué, il se dirige vers l'alvéole ou déjà les diodes ne clignotent plus. "Serait-il trop tard ?".¨Poussant la porte Jean Luc découvre Odette, encore empêtrée dans le système d'admission des personnes. Plutôt barbare, le concept contrôle le très puissant tableau de lead aux numéros. Stoïque, le chômeur 600965R patiente tel l'élève à sa punition. De punition, Odette présente son "bureau trop moderne, qui va jusqu'à rendre les gens invisibles". Peu loquace, Jean Luc écoute cette comédie sociale.

    Dans une tirade gracile, Odette annonce la couleur évoquant son faible pouvoir dans l'institution. Très vite, l'ordinateur est l'interface de partage où déjà Jean Luc revis à découvrir son profil dans le serveur interne. Le diagnostic de radiation est bien confirmé par Odette qui est déjà à l'œuvre pour trouver une astuce. Comme un mécanicien, ce saint Bernard d'Odette regarde, explore, innove sur son clavier cherchant à désactiver le mécanisme de radiation. Ses tentatives sont vaines, Odette regrette les bons tuyaux de Jean Bernard. Au loin, les abeilles sont à l’œuvre dans les alvéoles, un soupir, Jean Luc devra se réinscrire. 


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  • Comme une porte, Plan de Campagne constitue à n'en point douter l'un des verrous de Marseille. En somme depuis Aix-en-Provence et suivant l'autoroute pénétrante A7 anciennement "Autoroute Nord de Marseille", c'est ici que tous commence. En effet, passé la station d'autoroute des Chabauds créée avec le premier tronçon Septèmes-les-Vallons - Bouc-Bel-Air en 1953, le paysage devient plus immédiat et les locaux de commerce. Du reste, cette halte n'est en somme rien de plus qu'une aire de repos rendue encore plus glauque par sa non-appartenance au réseau autoroutier privé. Le secteur relève bien de la DDE qui d'imiter les sociétés autoroutières adopte volontiers l'usage de véhicules type "patrouille". Plus loin, la sortie Plan de Campagne connait souvent les affres des bouchons. Comme autant de dimanches passés, les essaims de véhicules se forment aux portes de la zone commerciale qui s'étend sur près de 220 hectares. En dehors du dimanche où est concentré le plus gros des 60 millions de visiteurs annuel, le flux d'automobiles est plus réduit, il est alors plus aisé de circuler dans les très staliniennes avenues "du" Plan-de -Campagne.

    Like a door, Plan de Campagne is undoubtedly one of Marseille’s locks. In short, from Aix-en-Provence and following the penetrating A7 motorway formerly known as the "Autoroute Nord de Marseille", this is where everything starts. Indeed, past the Chabauds motorway station created with the first section Septème-les-Vallons - Bouc-Bel-Air in 1953, the landscape becomes more immediate and the commercial premises. Moreover, this stop is in short nothing more than a rest area made even more grim by its non-appartenance to the private motorway network. The sector belongs to the DDE which to imitate the motorway companies willingly adopts the use of vehicles type "patrol". Further on, the exit Plan de Campagne often knows the throes of traffic. Like so many Sundays past, swarms of vehicles are forming at the gates of the commercial area which covers nearly 220 hectares. Apart from the Sunday where the largest of the 60 million annual visitors is concentrated, the flow of automobiles is more reduced, it is then easier to circulate in the very Stalinist avenues "of" Campaign Plan.

     

    De son histoire tout a été dit et les plus férus connaissent bien le destin de la famille Barnéoud. A partir de 1964, Emile Barnéoud entreprit de réaliser des profits et bien plus irréel, de faire venir des clients dans une zone qui relevait à l'époque de terrains maraîchers enserrés dans des marécages. Le premier magasin fut une enseigne de discount électroménager, idée novatrice pour l'époque ramenée des Etats-Unis par Emile Barnéoud résidant alors aux Pennes-Mirabeau, villa Clos Fleuris. Plus tard, l'enseigne Casino rejoint la zone. Après quelques décennies, le site commercial est de loin le plus enluminé, le plus vaste de toute la région. Si quelques masures résistent derrière certains magasins, leurs heures sont comptés à l'image de cette maison située à proximité de Leroy Merlin sur la route de Cabriès, promise à un usage de parking. Seules les habitations sises au nord-est du complexe commercial restent vivantes témoignant de la modestie, du labeur agricole éprouvé jadis dans le vallon avant sa transformation.<o:p></o:p>

    From its history everything has been said and the most keen know well the fate of the Barnéoud family. From 1964, Emile Barnéoud undertook to make much more unreal profits, to bring customers into an area that at the time was market garden land surrounded in swamps. The first store was a home appliance discount brand, an innovative idea for the time brought back from the United States by Emile Barnéoud then residing in Pennes-Mirabeau, villa Clos Fleuris. Later, the Casino brand joined the area. After a few decades, the commercial site is by far the most illuminated, the largest in the entire region. If some hovels resist behind some shops, their hours are counted in the image of this house located near Leroy Merlin on the road of Cabriès, promised to use parking. Only the houses located in the north-east of the commercial complex remain alive, testifying to the modesty, the agricultural labour experienced in the valley before its transformation.

    °°°<o:p></o:p>

    A propos de Plan-de-Campagne on retient surtout la taille du site et sa vocation dominicale pour mettre en exergue ses principales caractéristiques. A la suite, il est aisé d'imaginer l'endroit comme un lieu dédié à la consommation, aux loisirs dérivés et pour certains comme un espace de vie rêvée. Qui de se rendre au cinéma multiplexe édifié en 1999, qui de manger au Buffalo Grill entre deux courses : pour de nombreux individus Plan de Campagne est comme une campagne. De celles que les anciens visitaient chaque weekend et comme un refrain se juraient de tous temps de l'embellir. A Plan-de-Camagne tout cela est bien rationalisé et la visite souvent effectuée en famille est bien organisée. Voyant plus loin, il y a bien quelques collines mais le tout semble comme inséré dans la zone. En surplomb côté nord et par la route de Cabriès on trouve un club de gym très actif et à la suite un ensemble d'équipements communaux qui comme lotis dans la pinède sont le pendants du succès de la zone.<o:p></o:p>

    Non loin, une propriété de grande taille à quelques centaines de mètres de la route est protégée par une puissante barrière métallique. Au-devant un petit parking autorise une courte halte. Le site semble être une très grande ferme or depuis 1944 il n'en n'est plus ainsi. Il s'agit d'une des parties d'une ancienne base militaire américaine. La base nommée militairement "CCPWE 404" ou "APO 562" - Continental Central Prisoners of War Enclosures - ou "Army Calas Staging Area" par l'Armée américaine était volontiers appelée "camp américain" ou encore "camp du Réaltor" par les autochtones. Les prisonniers pour leur part avaient leur carte de prisonnier - carte de capture - estampillée Septèmes-les-Vallons. Utilisée dès 1944 comme bivouac par les troupes de l'US Army, la base va rester en service jusqu'en 1947. Il s'agissait d'un camp de transit destiné à organiser la guerre contre l'Allemagne dans la phase suivant le débarquement de Provence. L'une des autres fonctions du dispositif était également de réunir les prisonniers de guerre capturés dans le secteur militaire de Marseille.<o:p></o:p>

    About Plan-de-Pherson we remember especially the size of the site and its Sunday vocation to highlight its main characteristics. As a result, it is easy to imagine the place as a place dedicated to consumption, derived leisure and for some as a dream living space. Who to go to multiplex cinema built in 1999, who to eat at the Buffalo Grill between two races: for many individuals Campaign Plan is like a campaign. Of those that the ancients visited every weekend and like a chorus swore from all times to embellish it. In Plan-de-camagne all this is well rationalized and the visit often carried out with the family is well organized. Seeing further, there are some hills but everything seems as if inserted in the area. Overhanging on the north side and by the road of Cabriès there is a very active gym and subsequently a set of communal facilities which as plots in the pine forest are the counterpart of the success of the area.

    Nearby, a large property a few hundred metres from the road is protected by a powerful metal barrier. In front of a small parking lot allows a short stop. The site seems to be a very large gold farm since 1944 it is no longer so. It is part of a former U.S. military base. The military base named "CCPWE 404" or "APO 562" - Continental Central Prisoners of War Enclosures - or "Army Calas Staging Area" by the American Army was willingly called "American camp" or "Réaltor camp" by the natives. The prisoners had their prisoner card - capture card - stamped Septème-les-Vallons. Used since 1944 as a bivouac by US Army troops, the base will remain in service until 1947. It was a transit camp to organize the war against Germany in the phase following the landing of Provence. One of the other functions of the device was also to reunite the prisoners of war captured in the military sector of Marseilles in Provence. One of the other functions of the device was also to gather prisoners of war captured in the Marseille

    military sector.<o°°°<o:p></o:p>

    Ils seront jusqu’à 45 000 à transiter en même temps par le camp - 1 million d'hommes sont passés par le camp entre 1944 et 1947 -, la plupart sont des soldats de l'armée "régulière" allemande cantonnés selon leur armes. Les éléments appartenant aux sombres unités Waffen SS font l'objet d'un traitement disciplinaire spécifique prémisse à l'établissement des responsabilités en termes de crime de guerre. L'endroit diriger par le Major Hunter Joseph, selon un compte rendu de la visite du CICR - Croix-Rouge -, en date du 28 août 1945, les conditions de vies dans le camp étaient "rendues pénibles par la poussière et le soleil de plomb" qui caractérise les conditions climatiques du "plateau tout en garrigues" de l'Arbois. Logés sous des tentes américaines organisées - 5 500 tentes - en dix compounds les prisonniers mènent une vie rude, certains officiers ou cuisiniers sont mieux lotis dans de petites baraques de bois - 1 300 bâtiments en béton ou préfabriqué

    They will be up to 45,000 passing through the camp at the same time - 1 million men passed through the camp between 1944 and 1947 -, most of them are soldiers of the German "regular" army confined according to their weapons. Elements belonging to the dark Waffen SS units are subject to specific disciplinary treatment on the basis of establishing responsibilities in terms of war crimes. The place under Major Hunter Joseph, according to a report of the visit of the ICRC - Red Cross, on 28 August 1945, the living conditions in the camp were "made difficult by the dust and lead sun" that characterizes the climatic conditions of the "plateau tout en garrigues" de l'Arbois. Housed under organized American tents - 5,500 tents - in ten compounds prisoners lead a rough life, some officers or cooks are better off in small wooden barracks - 1,300 concrete or prefabricated buildings

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    vestige du passé

    Si la nourriture, toujours selon la même source, est décrite comme de qualité, les rations en ces temps de rationnement restent légères. L'hygiène et les soins médicaux sont pour leur part très bien organisé avec pour chaque compground une infirmerie et rattaché au camp - certainement au nord-ouest du site un hôpital militaire - General Hospital. Le site comptait également une salle de spectacles forts de 15 000 places, un réseau de route fort de plus de 716 Km de voie et un réseau d'alimentation en eau fort complet. Formé d’une vaste plaine, le site s'étend sur une centaine d'hectares depuis la route jusqu'aux arrières de la guerre TGV d'Aix-en-Provence, de la commune de Calas au flanc sud des communes de Velaux et des Milles. En faire le tour prendrait à coup sûre plus de quatre heures et avec plus de relief il serait aisé de s'y égarer.<o:p></o:p>

    Les quelques bâtiments encore debout rappellent l'usage, l'origine agricole d'une partie du site. Cette dernière fut en effet longtemps une ferme puis fut mobilisée au point d'abriter des installations militaires notamment liés à la maintenance des véhicules. Le corps de ferme fait aujourd'hui office de guérite pour le visiteur qui n'est pas la bienvenue. Les bâtiments sont bien tenus et gérés par l'actif Comité de Chasse de l'Arbois qui loue le site à la commune. Au-delà de ce carré fort de plusieurs centaines de mètres carré s'étale à gauche sur une centaine de mètre ce qui à la construction avait du être livré en qualité de porcherie. Le bâti est ancien d'une bonne centaine d'années. Plus loin, un bâtiment plus massif abrite un curieux réseau ferroviaire dont l'usage reste à définir. Partout les murs sont éventrés et l'extérieur est jonché de restes laissés par une succession d'occupants aux visés si différentes. Ici, un groupe entraîne des chiens à l'agility dog là-bas, un chasseur rappel à des badauds le caractère privé du terrain et l'interdiction formelle d'y pénétrer. Du côté gauche, l'espace est dégagé et une piste d'aviation de fortune était probablement installée ici durant la guerre. Alentours les bâtiments sont éventrés, seul subsistent quelques hangars qui sont tous fait de pierre. A la limite ouest du terrain, la ligne TGV est coure tout au long et des mini-tunnels permettent à certains endroits de passer de l'autre côté.

    If the food, always according to the same source, is described as quality, the rations in these times of rationing remain light. Hygiene and medical care are for their part very well organized with for each compground an infirmary and attached to the camp - certainly to the northwest of the site a military hospital - General Hospital. The site also had a 15,000-seat concert hall, a strong road network of over 716 km of track and a comprehensive water supply network. Formed by a vast plain, the site extends over a hundred hectares from the road to the rear of the TGV war of Aix-en-Provence, from the commune of Calas to the southern flank of the communes of Velaux and Milles. It would certainly take more than four hours and with more relief it would be easy to get lost. <o:p

    The few buildings still standing recall the use, the agricultural origin of a part of the site. The latter was indeed for a long time a farm then was mobilized to the point of housing military installations especially related to the maintenance of vehicles. The farmhouse now serves as a gatehouse for the unwelcome visitor. The buildings are well maintained and managed by the active Comité de Chasse de l'Arbois which rents the site to the municipality. Beyond this strong square of several hundred square meters spreads to the left over a hundred meters which at the construction had to be delivered as a pigsty. The building is about a hundred years old. Further on, a more massive building houses a curious railway network whose use remains to be defined. Everywhere the walls are torn open and the outside is littered with remains left by a succession of occupants to the targets so different. Here, a group trains dogs to agility dog there, a hunter reminds onlookers of the private character of the ground and the formal prohibition to enter it. On the left side, the space is clear and a makeshift airstrip was probably installed here during the war. Around the buildings are gutted, only a few hangars remain, all of which are made of stone. At the western edge of the terrain, the TGV line runs all along and mini-tunnels allow some places to pass on the other side.

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    °°°<o:p></o:p>

    La rupture est saisissante entre l'arrière et le devant de la zone. Reprenant l'autoroute en direction de Marseille, passé la bifurcation pour Istres et toujours en direction de Marseille nous longeons sur la gauche un massif boisé. Limitrophe de l'autoroute, la colline arborée de pinède est marquée de traces ici et là héritées de micro-incendies. Les sinistres sont ici vite maîtrisés en liens, la proximité immédiate du centre d'exploitation de la DDE et le commissariat de l'autoroute. L'accès aux structures jumelle se fait par une sortie dédiée qui du reste est remarquable dans la mesure où depuis cette dernière l'automobiliste engagé dans "sa descente sur Marseille" peux se redirigé sur Aix-en-Provence. Lové contre la pinède, la DDE possède plusieurs bâtiments avec notamment un hangar dédié au salage hivernal.<o:p></o:p>

    Pour visiter le terrain attenant et ses mystérieux bois qui cernent le nord-ouest de Marseille nous quittons l'aire administrative et sortons à la sortie Saint Antoine. Nous continuons tous droit puis à droite au feu en direction de Grand Littoral, immédiatement après au rond-point, à droite puis tout droit, par la suite, suivre le Chemin des Fraise qui longe l'autoroute en son début et part à gauche. Le chemin est bordé de maisons dans un premier temps puis celles-ci se font plus rares puis absente à droite. En lieu et place une pinède bien fournie indique la limite du site. Continuons le chemin jusqu'à son bout : une barrière ONF. Droit devant quelques voisins jouent aux boules et passant derrière leurs demeures nous plongeons vers l'autoroute. Nous sommes sur un plateau qui domine l'autoroute, plus bas il apparaît, son bruit le flot avec. En descendant un vallon offre un rare spectacle : deux maisons parfaitement abandonnées.<o:p></o:p>

    °°°<o:p></o:p>

    Ici, le temps semble s'être arrêté à la date de construction de l'autoroute. Les bâtiments sont très dégradés et l'ont peu estimé leur abandon à une quarantaine d'années. Le site devait être un domaine avec une maison d'habitation principale luxueuse située à l'heure actuelle à quelques mètres de la chaussée. Le carrosse est devenu ruine malgré tout on devine un luxe passé avec une cheminé spectaculaire aux formes de colonne romaine et des espaces intérieurs reliés par des décaissements voutés. Le rêve s'arrête ici tant les ronces sont présentes, tant l'absence d'une moitié de la demeure est criante. Plus haut, la deuxième maison devait être celle des domestiques, plus modeste son bâti est tout aussi ancien. Une 104 rouillée dans la lande attend son heure tandis qu'une carcasse défie les lois du pilotage perdue en fond de vallon. L'autoroute passe au-dessus du site et procure comme une ombre au domaine et un splendide isolement qui le confine au confins du glauque. Des traces d'autos toutes fraiches mène à un mini-tunnel qui passe sous l'autoroute et ressort non loin de Plan de Campagne... <o:p></o:p>

    The rupture is striking between the back and front of the area. Taking the motorway towards Marseilles, past the junction for Istres and still towards Marseilles we walk on the left a wooded massif. Bordering the motorway, the pine forest hill is marked by traces here and there inherited from micro-fires. The disasters are quickly controlled in links, the immediate proximity of the operating center of the DDE and the police station of the highway. The access to the twin structures is through a dedicated exit that is also remarkable in the sense that since the latter the motorist engaged in "his descent on Marseille" can be redirected to Aix-en-Provence. Nestled against the pine forest, the DDE has several buildings including a shed dedicated to winter salting. <o:p></o:p>

    To visit the adjoining land and its mysterious woods that surround the northwest of Marseille we leave the administrative area and exit at the exit Saint Antoine. You continue straight then right at the traffic light in the direction of Grand Littoral, immediately after at the roundabout, right then straight ahead, then follow the Chemin des Fraise which runs along the motorway at its beginning and goes left. The road is lined with houses at first then these are rarer then absent on the right. Instead, a well-stocked pine forest indicates the boundary of the site. Let’s continue to its end: an NFB barrier. Right in front of some neighbors play balls and passing behind their homes we dive towards the highway. We are on a plateau that dominates the motorway, further down it appears, its noise flows with. Descending a valley offers a rare spectacle: two completely abandoned houses. <o:p

    Here, time seems to have stopped at the date of construction of the highway. The buildings are very degraded and have little estimated their abandonment to forty years. The site was to be an estate with a luxurious main house located at present a few meters from the pavement. The carriage has become ruin in spite of everything we guess a past luxury with a spectacular chimney with the forms of Roman column and interior spaces connected by vaulted disbursements. The dream ends here as the brambles are present, as the absence of half of the house is glaring. Above, the second house was to be that of the servants, the more modest its building is just as old. A rusty 104 in the moor awaits its hour while a carcass defies the laws of lost pilotage in the valley bottom. The motorway passes above the site and provides a shadow to the estate and a splendid isolation that confines it to the confines of the glaucous. Fresh car tracks lead to a mini-tunnel that goes under the highway and comes out not far from Campaign Plan...<o:p></o:p>

     


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    Si à Aix-en-Provence le quantum d'établissements militaires régresse (Base aérienne 144 des Milles fermée, Villa Castel de l'Olivier dite du Général des Armée de l'Air quartier du Pigonnet vendue, Villa Poncet quartier du Val Saint André démantelée (ici) - toutes deux vendues aux enchères le 17 juin 2004 -, Caserne Forbin réformée, Champ de tir du Montaiguet revenu au civil...).

    En somme, les édifices militaires tendent à se défaire de l'uniforme pour goûter aux plaisirs de la variété. Ici un aérodrome est transformé en centre de formation universitaire alors que des civils jouissent à présent des prestigieuses maisons de fonction qui jusqu'en 1999 était accordées en privilège à de hauts dignitaires de l'Armée. L'une d'elle est d'ailleurs à la vente (ici) il s'agit de la Villa "du Général" superbement restaurée par une famille d'entrepreneur.

    Pour les derniers militaires basés à Aix, le Cercle des Officiers Saint-Exupéry sis quartier du Pigonnet dans la bien nommée Rue de la Poudrière à Aix assurait un service de restauration prestigieux. Dans la grande salle attenante à un espace bar bucolique les militaires pour la plupart retraités pouvaient jouir d'un entre soi. Au dehors un petit parc arboré agrémenté d'un court de tennis (ici).

    Face à la salle à manger particulière réservée aux plus hauts officiers un joli bâtiment accueillait une bibliothèque. Suspendu à la redéfinition permanente de la carte des infrastructures militaires, le "Cercle" hésite encore. A l'image de la Caserne Forbin devenue un véritable "quartier d'affaires" et dans une moindre mesure un espace sénior, les vestiges plus anciens se confondent avec le paysage. Durant la seconde guerre mondiale, l'occupant allemand avait réquisitionné, aménagé plusieurs casernes, maisons ou postes de tir. Le visiteur trouve sur les hauteurs du Pont-des-Trois-Sautets un Tobrouk qui correspond à une casemate de béton à usage défensif.

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    Placé au-dessus de la Nationale 7, l'abri assurait une protection efficace de cette importante route. De même, les abords de l'aérodrome des Milles sont aménagés dans cette optique. Tout est alors bon pour protéger la flottille allemande stationnée sur le terrain. Ce bunker situé Route d'Apt constitue un des vestiges les plus intègre.

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    En sus de défendre les infrastructures aériennes, l'occupant met en place des bunkers aux abords du sinistre camp de déportation des Milles depuis lequel des milliers de malheureux partirons vers l'horreur des camps de concentrations. Ainsi l'un de ces édifices à récemment été reconverti à usage de relais téléphonique (ici).

    Quartier du Pont de l'Arc, l'objectif visé est la défense de la Route de Marseille à Aix-en-Provence qui à l'époque passait à hauteur de l'actuelle voie autoroutière. Situé dans une propriété privée, ce bunker de forme ovoïde aurait, dit-on, peu servit : les combats ayant été concentré, notamment au moment de la Libération, dans les secteurs est de la ville.

     

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