Autos, Expro et Vandalisation à La Barque

Cette belle propriété a été livrée aux démolisseurs. Charge à eux de rendre les lieux inhabitables.

A grands coups de tracto, les murs de la maison de maître sont éventrés. Le vaste hangar a le sol arraché.

A l'origine de ce vandalisme organisé, une volonté de l'Etat expropriateur de sécuriser ses investissements.

En effet, la parcelle où se situe la maison a été mobilisée dans le cadre d'un projet routier.

Il s'agit d'établir une déviation entre une voie d'autoroute et une voie rapide pour désengorger le hameau de la Barque.

Ce quartier de la commune de Fuveau est très excentré du noyau villageois et vit pour ainsi dire un destin autonome

du reste du village. A La Barque il y a une grande rue qui en croise deux ou trois petites le tout saturé de circulation.

C'est plus un carrefour qu'un lieu d'habitation. Le projet routier à présent adopté a engendré depuis une petite dizaine d'années

des processus d'expropriation dont ce vaste domaine.

Entre temps, cette reserve foncière inoccupée a été squattée puis vandalisée pour la rendre innocupable.

La prochaine étape devrait être le début des travaux qui à terme feront de La Barque un quartier calme, plein de potentiel.

Du reste, les habitants de la Barque ont gagné le super banco : enfin débarrassés de l'encombrante circulation.

A peine ces fuveliens s'étaient-ils habitués aux fêtes là-bas sous le hangar.

Au bar-tabac : "j'y ai été l'autre soir il y avait des italiens et les femmes, trop bonnes fada".

Au bout du hameau dans le domaine laissé vide mais pas encore ruiné à coups de godet, un groupe de squaters de type

zadiste avait pris ses quartiers. Les quelques traces qu'ils ont laissés témoignent d'un lieu organisé autour du collectif.

Une pancarte rose "soirée cinéma" peinte sur une liste de menus journaliers avec répartition des tâches.

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