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Par meliflore le 27 Novembre 2021 à 11:19
L'administration sobrement désignée sous le terme "Phares et balises" est dédiée à l'entretien, la gestion des équipements maritimes
propres à guider les navires. Etrangement, l'un de ses sites était implanté à Aix-en-Provence depuis une trentaine d'années.
Le vaste complexe échoué là si loin des côtes abritait ateliers et zones de stockage asservies à la fabrication, à la modernisation
des signaux lumineux positionnés en mer. Une quinzaine d'employés y travaillaient repartis entre les ingénieurs et les cadres,
les uns au rez-de-chaussée, les autres dans les étages organisés en bureaux.
Dans la partie atelier c'était un peu l'ambiance Géo-trouve-tout avec pêle-mêle dans de grands racks des caisses d'équipements
radios le plus souvent abimés, laissés là en qualité de banque de pièces.
Au travers de ses reliques hertziennes comprend-on l'importance des liaisons radio entre les phares et le continent.
Si les capteurs de vent, d'hydrographie et autres restent d'actualité, les phares occupés par un gardien eux ne sont plus d'actualité
entrainant une réduction drastique du service des phares et balises. En effet outre les liaisons radio, ce site du génie administratif
maritime fournissait les moyens energétiques autonomes faient de turbines, éoliennes et autres panneaux solaires.
Au dehors un local accueillait le magasin d'ameublement avec son lot de mobiliers futur univers des solitaires gardiens de phares.
Loin de toutes mers, défiant la logique du logisticien, le vaisseau mère aixois des Phares et balises était sur la selette depuis une dizaine d'années.
A Paris, son démantèlement devenait une évidence, un dossier parmi d'autres au Ministère de la Marine.
En 2018 le couperet tombe, le sort de cette ambassade des Phares et Balises est acté. Le temps administratif classique,
entraine un abandon progressif du site livré aux tiers tandis qu'à Paris on rechigne à démonter le monstre métallique gavé d'amiante.
Après moultes tergiversations, le budget de démolition est finalement dégagé et au début 2020, les travaux commencent inclus dans
un partenariat avec feu la CPA devenu Marseille-Métropole et la commune d'Aix...
En échange de la cession à prix symbolique du terrain, les collectivités déconcentrées mettent la main à la poche pour les lourdes
opérations de dépollution du site.
Pour l'heure, c'est le moment du désamiantage du bâtiment aux vitres brisées, saccagées par d'intrépides visiteurs.
Au dehors un mat aux drapeau devait rappeler le contexte marin tandis que la forme des bâtiments signifiait les courbes
d'un gracile navire.
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