• Entre le village de Vauvenargues et la ville d'Aix-en-Provence chemine une route qui passe entre les crêtes en pinède et plus bas l'Arc et ses aménagements. Très étendue, la commune de Saint-Marc-Jeaumegarde couvre une bonne part de ce parcours. De la route nationale partent des dizaines de chemins qui desservent des demeures confortables, leurs suite de jardins. Si l'entreprise Spir communication représentait une présence en termes d'emploi au côté " de la municipalité, le groupe d'édition à préféré quitter ses locaux de "St Marc" pour la zone industrielle des Milles.

    Bien à propos, après avoir été pillé, le site, basé sur la départementale retrouve des couleurs et devrait d'ici peu devenir une résidence à destination des personnes âgées. Du reste, le secteur "Sainte-Victoire" s'impose comme un eldorado pour l'implantation de ce type de structure. A l'appui on relèvera la réhabilitation de l'ancienne clinique de Vauvenargues en maison de retraite. Sur cette route entre Aix et Vauvenargues, les voitures ont remplacées les journées de marche des ainés qui parfois devaient faire halte dans des cabanons de la sorte :

    Between the village of Vauvenargues and the city of Aix-en-Provence there is a road that runs between the pine forest ridges and the Arc and its amenities. The municipality of Saint-Marc-Jeaumegarde covers a large part of this route. From the national road depart dozens of paths that serve comfortable homes, their suite of gardens. If the company Spir communication represented a presence in terms of employment alongside" the municipality, the publishing group to prefer to leave its premises of "St Marc" for the industrial zone of Milles.

    By the way, after having been looted, the site, based on the departmental finds colors and should soon become a residence for the elderly. Moreover, the "Sainte-Victoire" sector is an Eldorado for the implantation of this type of structure. In support, the rehabilitation of the former clinic in Vauvenargues in a nursing home will be noted. On this road between Aix and Vauvenargues, the cars replaced the walking days of the elders who sometimes had to stop in sheds like this :

    photo 563-web
    photo 561-web
    photo 560-web
    photo 562-web
    photo 559-web
    photo 558-web 

    votre commentaire
  • Au fond d'une impasse, au bord de l'autoroute subsiste les restes de ce qui fut la maison de Mr H, gardien de son état de l'immense domaine jadis possédé par Charles Trenet à Aix-en-Provence. Si nous avons déjà consacré un article (ici) aux fastes du Domaine des Esprits, nous vous proposons de découvrir une de ses annexes.

    Si du temps de la splendeur de cette vaste propriété Mr H n'avait que quelques mètres à faire pour retrouver Charles ou le chien Micha, la construction de l'autoroute en 1960 a rendue cette pratique caduc. De même, le Fou chantant avait dû reconstruire une piscine, le bassin original se situant après les travaux de voirie de l'autre côté de la chaussée.

    La demeure de Mr H qui représentait la plus vieille bâtisse du domaine a finie isolée, tenue à l'écart des affres d'une succession au long cour. Sur les clichés suivants, une visite de ce site abandonné, utilisé par les uns et les autres pour stocker ici un bateau, plus loin quelques épaves. Enroncé, le Dessalé embarcation légère de Mr H, patiente au long du grillage autoroutier.

    Photo 214-WEB
    Photo 209-WEB
    Photo 210-WEB
    Photo 211-WEB
    Photo 216-WEB
    Photo 215-WEB
    Photo 207-WEB
    Photo 212-WEB
    Photo 217-WEB
    Photo 218-WEB
    Photo 220-WEB
    Photo 221-WEB
    Photo 222-WEB
    Photo 227-WEB
    Photo 226-WEB
    Photo 225-WEB
    Photo 224-WEB
    Photo 230-WEB
    001

     


    votre commentaire
  • Aux bonheurs des dames

     

    Y de la joie au Domaine des Esprits surtout pour la Société niçoise qui a acquis le bien à l'issue d'une vente aux enchères organisée le 16 décembre 2008 à l'initiative de la Banque Privée Saint-Dominique(1). Poursuivit par cet établissement bancaire, le secrétaire-compagnon de Charles Trenet, Georges El Assidi n'a pût échapper à la saisie de sa propriété. Pour quelques 391 0000 euros, le groupe d'investisseurs Société Azuréenne de bâtiments et de travaux publics basé dans les Alpes Maritimes est rentré en pleine propriété de l'imposant repère aixois du célèbre chanteur en présence de Maitre François Drujon-d'Astros chargé de la vente, de Maitre Karine Dabot représentant la Banque Privée Saint Dominique ainsi que de l'avocate de Georges El Assidi : Maitre Hélène Bureau-Merlet. Du reste, cette société ne serait que le prolongement fiduciaire de l'association "Fonds pour la mémoire de Charles Trenet" orchestré par une partie de la famille de Charles Trenet.

    Disposée sur plus de six hectares, le bien, situé Impasse des Saint Pères à l'ouest d'Aix-en-Provence, comporte outre une imposante bastide, des constructions hétéroclites. De la chapelle privative à la jolie maison de gardien jusqu'aux restes ruinés d'une orangeraie tout y est original, baroque. Plus loin, il y a encore les traces d'une scène de béton, toute proche de la grande piscine, depuis laquelle le maître des lieux aimait tant donner le spectacle à ses invités.

    Acquit en 1960 par le chanteur, la propriété qui tient ses origines au XVIIième siècle, est dans un premier temps destinée à un usage familial avec en guest star la mère et le frère de Charles et comme de juste le chien Micha. Alors à l'apogé de son Art, Charles profite des dernières années de calme au Domaine des Esprits : l'autoroute est en voie de devenir. Malchanceux, Charles a fait aménagé sur son futur tracé, une seconde piscine ainsi que les quartiers de l'un de ses plus fidèles serviteurs : Mr H.

     

    Fond de piscine et poupée néoprène

     

    Ce dernier est logé en bordure du domaine dans ce qui est certainement la plus méconnue mais également la plus ancienne bâtisse du domaine. Modeste, la demeure est faite de pierres et de bois et s'apparente à une petite ferme, pourvue d'un petit garage : Mr H y stocke à l'occasion la vaisselle boudée par son maître, remise les Solex devenus inutiles. Entre intendant et fermier, du sécateur au trousseau de clefs, l'homme veille au grain, astiquant au besoin la Rols Royce du patron. Plus secrètement, ce dernier a organisé dans son antre une curieuse mise en scène dans laquelle une antique poupée gonflable sanglée a un lit de fortune a le rôle de vedette. Faite de néoprène, cette femme imaginaire à l'épiderme d'une combinaison de plongée, doit certainement représenter l'un des premiers spécimens de l'espèce des gonflables.

    En 1965 l'autoroute pose une infranchissable limite entre le pavillon de Mr H et la vaste bâtisse de son maître emportant au passage les vestiges de l'une des piscines, celle aux hublots ronds. De l'autre côté de la chaussée, le domaine bien que proche du trafic autoroutier en impose toujours autant. De la taille de la demeure principale aux rocambolesques de ses lignes, le Domaine des Esprits les marques. Une suite de mâchicoulis, de créneaux façon château-fort est mêlée au rouge des dix-mille tuiles provençales. Percé de nombreuses fenêtres, les ouvertures alternent entre baies-vitrées aux verres blindés et yeux de bœuf façon judas.

     

    L'herbe flétrie des pique-niques

     

    En bons visiteurs, les nouveaux propriétaires n'auront pas manqués de noter les mille détails de ce Jardin extraordinaire. Du reste, les lieux sont depuis longtemps marqués par l'absence de leur propriétaire. Si dans un premier temps, le Domaine des Esprit était le théâtre de célèbres agapes, de week-end courus par la jet set de l'époque, les démêlés judiciaires de Charles vont conduire ce dernier a déserter les lieux au profit de sa base tout aussi impressionnante de Juan-les-Pins. Avide de jeunes éphèbes, le chanteur avait été interpellé en 1963 puis conduit pour 28 jours en prison - à l'époque en Centre-ville d'Aix -, pris pour les faits d'outrages à la pudeur sur quatre jeunes hommes de vingt ans. Ce dernier avait en effet pris pour habitude de recruter en centre-ville des invités plutôt jeunots pour alimenter des soirées débridées placées sous l'égide de la masculinité. A la suite d'une procédure d'appel le chanteur sera totalement blanchi par la justice.

    Très adapté pour ce type d'évènement, le "Château" ne devait pas manquer d'impressionner les locaux invités à participer à la fête. "C'est la fête" devait-ont entendre crier dans le vaste parc. A l'intérieur les nombreuses salles de bain toutes pourvues de sauna n'étaient pas en reste et en particulier la plus vaste d'entre-elles réservée au bain collectif avec ses puissants équipements sanitaires, ses murs parés de carreaux noir. Victime de son époque, Charles Trenet avait déjà écopé de "ferme" à l'occasion d'une tournée aux Etats-Unis en 1948. Soupçonné "d'homosexualité" ce dernier avait alors du pointer durant 28 jours à la Prison newyorkaise d'Ellis Island.

     

    L'héritage infernal

     

    Déjà plongée dans la routine d'une maison gardiennée à l'année, à la mort de Charles le 19 février 2001 - à l'âge de 88 ans-, le Domaine des Esprits vît définitivement le rideau tomber. Depuis le décès du "Fou chantant" la succession est comme une suite d'épisodes de séries tv. Comme trailer, les obsèques du Chanteurs et en coulisse les manœuvres des uns et des autres pour récupérer les énormes actifs accumulés aux grés des succès de Charles 2. Ainsi, un combat est engagé entre le compagnon du défunt et une partie de la famille de ce dernier qui conteste le testament olographe daté du 28 décembre 1999, désignant Georges El Assidi en qualité de légataire universel. Georges El Assidi tente de s'organiser pour régler l'addition fiscale tout en menant grand train de vie.

    A bout de souffle, l'ancien secrétaire particulier de Charles confit la gestion de son complexe patrimoine à une société danoise, la Nest. Cette dernière, détenue dans un premier temps à 70% par Georges El Assiti est finalement concédé au duo d'avocats Maurice Khardine et Johan Schutler. Demeuré impayé, Georges se dit en 2009 ruiné et perd son combat judiciaire face aux ennemis danois qui prétendent payer les dettes abyssales de Georges El Assidi. En sus des deux avocats, une partie de la famille Trenet menée par Wulfran Trenet rejoint la fronde aux travers d'une fondation nommée "Fond pour la mémoire de Charles Trenet" créée le 6 juin 2009.

    Vue du Domaine
     

    En sus des rendez-vous de notaires, des différents plaidoyers d'avocats, la série comporte des épisodes qui font cas du sort réservé au Domaine des Esprits. Plongé dans les affres de la succession ce dernier souffre depuis des mois, des années du mal chronique de l'abandon. Toujours à l'affût, les différents publics pour ce type de lieux vont se presser aux portails, puis très vite aménager des passages tout au long des clôtures du domaine. Des pilleurs de tuiles aux squatters, des tagueurs aux récupérateurs du dimanche, la demeure est tel un musée informel, une zone autogérée.

    Comme un avion sans aile, la trajectoire du Domaine est hasardeuse et chaque lendemains différents. Un incendie d'été et c'est le largage d'un produit retardant qui ravage l'orangeraie et marque de son pourpre les murs de la bastide. A l'intérieur, des jeunes refont un projet Blair Witch : effrayant. Au terme des sept années de ce traitement, le domaine est exsangue et ainsi proposé à la vente dans un triste état. Bien avisée la Société acquéreur saura certainement exploiter ses terres, profitant de leurs déclassements informels, de la transformation de leurs représentations.

    °°°

    1. L'Association Fonds pour la mémoire de Charles Trenet a été créé le 27 mai 2009 et déposé à la Sous-préfecture des Bouches-du-Rhône d'Aix-en-Provence.

    2. La Banque privée Saint Dominique à été absorbée par fusion pour générer la compagnie de banque privée "1818" spécialisée dans la gestion de fortune et propriété du groupe Natixis.

    3. Le montant de l'héritage légué par Charles Trenet est évalué à 4.5 millions d'euros ainsi que de trois propriétés - Aix-en-Provence "Le Domaine des Esprits", Juan-les-Pins "Le Bateau" - réalisé par le Corbusier- et ..., des œuvres d'Art par centaine et des droits d'auteurs annuels proche du million d'euro. Les frais de succession réclamé à Georges El Assidi représentent 60 % de ce capital.

    Le Domaine des Esprits depuis GoogleHearth c'est ici : http://maps.google.fr/maps?q=impasse+des+saints+pere+aix+en+provence&oe=UTF-8&ie=UTF8&hl=fr&hq=&hnear=Chemin+des+Saints+P%C3%A8res,+Aix-en-Provence,+Bouches-du-Rh%C3%B4ne,+Provence-Alpes-C%C3%B4te+d'Azur&ll=43.522306,5.406883&spn=0.003571,0.01369&t=h&z=17

    Plus d'infos c'est ici : http://www.laprovence.com/article/aix-en-provence/la-maison-de-charles-trenet-vendue-pour-391-000-euros

    Plus de photos c'est ici : http://www.purepeople.com/article/photos-charles-trenet-les-squatteurs-vont-devoir-abandonner-sa-derniere-demeure_a21456/1 


    1 commentaire
  • [béta]

     

    Le Domaine des Bornes, souvent appelé "Les Malouesses" est le site aixois retenu pour accueillir un pôle de santé : fruit d'une association comprenant plusieurs cliniques aixoises. Maintes fois évoqué, le projet est actuellement en phase de finalisation notamment par la voie des investissements fonciers réalisés.

     

    Pour créer ce monstre médicale, les architectes pourront compter sur un terrain au passé certes riche mais floue. En effet, si les traces de vies, de constructions sont nombreuses et de toutes époques aux Malouesses, peu de cas est fait dans la littérature, dans les travaux de recherche de l'histoire de cette bastide, de ses terres.

     

     

    Comme à l'aube de l'écriture, les récits de vie, les fonctions de ce domaine ne se transmettent que de bouche à oreille. Parfois, au détour d'une photo de famille apprend ont que les Malouesses servaient de salle de bal dans les années 1930 à la haute bourgeoisie locale.

     

    Comme des milliers de reflets, tous ces souvenirs constitues l'âme des Malouesses. Déjà imagine-t-ont la peur de ces hommes lorsqu'un ancien évoque l'impressionnant réseau de sous-terrain bâti sous les collines. Sous la vingtaine d'hectares de pinèdes, sous ce relief de collines boisées, un réseau était utilisé. Comme dans un conte, bien peu de cas est fait du pourquoi. Des parois taillées dans la roche, une hauteur d'ouvrage évoquant la petitesse de nos aïeux des siècles passés; au sol, une rigole de terre cuite révèle une partie de la solution. Le tunnel était sans cesse agrandit dans le but de capter des eaux, de capter cette source toujours plus lointaine.

    Perplexe, le visiteur s'interroge sur cette salle, lointaine dans le réseau, avec son banc arraché à la pierre. En surface, hier comme aujourd'hui, le parc est une majesté. A son regard, les quatre-cent mètres carré de la bastide ruinée, ses dépendances sont d'une petitesse remarquable. Des arbres de tous âges se côtoient dans une folie douce, des plus végétaux.

     

    Jadis, les anciens racontent comment le tout était planté en olivier et comment déjà les arbres étaient livrés à leur sort, enchantant les riverains de leurs olives. Partout, les stigmates des incendies sont visibles et rendent le terrain impraticable, hostile. Comme une jungle, les Malouesses se sont toutefois quelques peu urbanisés. Dans le cadre de leur aménagement futur, des engins de déforestation ont considérablement éclaircies les bois notamment dans les parties hautes, du côté du terrain de cross.

     

    Ce coin des Malousess semble avoir été jusqu'à présent, un lieu de refuge à l'image de ces dizaines d'ermites qui s'y sont succédé. De leurs vies ne reste que des matériaux, des bouts de corde laissés aux arbres. Bien avant les ermites de ce siècle, se tenait dans le côté obscur quatre ou cinq maisons faites de pierre. De taille modeste, les petites masures devaient être en lien de domesticité, de servitude avec "ceux" de la "grande bastide".

     

    Du côté de la grande bastide, l'ermite Philippe est fidèle au poste et assure la descendance mystique des Malouesses. Son petit campement est situé non loin de la maison de maître dont les trois étages menace à tout moment de s'effondrer. Accrochée à la cime du toit, une croix de fer attend de rejoindre le sol. Du luxe de l'époque, du faste des années 1930, il ne reste plus que cette Panhard pratiquement réduite par la rouille.

     

    Loin est le temps où les invités reçus étaient réparti dans les chambres peintes aux couleurs du ciel. Les meubles exsangues rouillent ou pourrissent sous les végétaux. Alentour, de curieuses traces de constructions, des dalles de bétons, des briques tranchent avec le luxe des pierres taillées, les corniches de l'édifice principal. Il s'agit là des traces du bidonville présent sur le site à partir des années 1960 jusqu'à la fin des années 1990.

     
     
    Voici quelques clichés des Malouesses à l'aube du grand soir
    photo 1981-pr
    photo 1969-pr
    photo 1960-web
    photo 1943-web
    photo 1942-web
    photo 1941-web
    photo 1939-web
     
    La bastide des Bornes dites "les Malouesses"
    La croix de fer symbole de l'édifice
    Des fenêtres décharnées
    La terrasse recouverte
    Des tag comme symbole écrits du temps
    Un intérieur modestisé
    Cheminée en ruine
    Vers le sallon

    votre commentaire
  • Alors que les Hauts d'Aix cézannisés retrouvent la paisibilité de l'oubli, un des quartiers alentours est aux aguets, alerté par les signes prédicateurs de ce qui s'annonce comme une redistribution foncière massive. Cette expression utilisée pour sa fonction de totalité tend également à souligner l'énormité du programme immobilier envisagé dans le secteur. Au centre de toutes les attentions, de vastes parcelles de terre et leurs bâtis passés à travers le temps du statut de champs d'amandiers, de pieds de vignes à celui de zone indicible aussi bien rêve de promoteurs, promenade dominicale que terre d'asile pour quelques-uns des plus infortunés aixois. <o:p></o:p>

    °°<o:p></o:p>

    Là-bas, au bout du domaine quelques traces de campements apparaissent dès la plongée dans les buissons de lauriers bien gras. Quelques guenilles détrempées côtoient une improbable casserole qui fut certainement en son temps l'ustensile de quelques âmes perdues en jungle péri-urbaine. Une belle allée de platanes marque de l'usage d'habitation d'une part du domaine. Agés de cinquante ans environ, les vénérables géants encadrent un chemin enserré par les plantes placées sous leur protection. Au loin, une bastide bâtie sur quatre niveaux met le tout en perspective. Juste à proximité, quelques bâtiments figurent de l'usage agricole de la propriété au-delà de la production d'amandes ou de raisins. Il s'agit là d'appentis destinés à l'élevage. Jadis, des vaches laitières regardaient passer le chaland, espionnaient le garçon de ferme après la traite. Si la maison des "Garçons de vache" est contemporaine au début du siècle - aux alentours de 1905 - le reste des bâtiments à connus les joies de propriétaires arrivés dans les lieux au dix-huitième siècle.

    Niche

    Bien masqué sous les ronces, un vaste pré-haut organisé autour d'une marre d'eau évoque une loingtaine activité basée sur la force des eaux. Entre ronces et champs, entre l'eau et la terre, le Domaine à perdu peu à peu la fonctionnalité de tous ses attributs. Les fastes du dernier propriétaire, qui fut, parrait-il, l'un des pionniers du vêtement de travail à Aix, sont peu à peu gommés. "Adieu l'artiste" auraient pu scander les quelques riverains à l'occasion du départ des derniers métayés qui fut précédé, quelques temps auparavant, par celui de ses "propriétaires". Hélant volontier le promeneur du dimanche égaré, le vielle homme affichait les traits d'un intarissable savoir : la mémoire du Domaine.

    Lave-linge H.S.

    De ce souci d'inscription des sites dans des récits, des écrits, des témoignages, l'histoire retiendra probablement les mentions relatives au Domaine présentes dans les documents bien actuels des lotisseurs. Il s'agit pour ces derniers d'exploiter en lotissement, certainement de grand voir de très grand standing, un site à de nombreux égards idéal. A cet idéal à même de séduire le peintre comme le rêveur, le chasseur comme le promeneur, s'adjoint une autre dimension : un autre Domaine situé à quelques encablures. Jadis les deux propriétés étaient reliées mais ce lien n'a pas résisté à la force des eaux. L'accès d'origine jalonné d'une remarquable allée de platannes, celle-ci centenaire, n'a pas motivé la reconstruction du passage submarin.

    Essai de mélange en génération

    Il s'agit en outre de faux jumeaux caractérisés par une date de conception proche mais par de solides différences sur le fond comme dans leurs formes. Si le Domaine des Garçons de vache grelotte de son vide, son jumeau est lui tout à fait habité et jouit à ce titre d'un entretien conséquent. Esthétiquement, la possibilité du cas monozygotte est d'emblée écartée tant les deux constructions de maître s'opposent malgré un jus, des matériaux communs.

    °°

    L'austérité, le sobre à peine corrompu par quelques pointes de coqueterie du Domaine des Garçons de vache ne soutient pas la comparaison avec son frère qui relève par opposition de l'éxubérance et qui triomphe sur son environnement pourtant mille fois enchanteur. De la superbe orangerie à la tourelle, qui ne perce pas aux travers des arbres ivres des eaux de ruiseaux, l'espace est agençé avec goût et l'intérieur de la bastide fort vaste est organisée en appartements. Le vaste parc, privé et exclusivement reservé à l'usage des habitants, offre en tout points des surprises entre ruines médiévales enlierrées et portail mise en abîmes, relevé définitivement de ses fonctions au gré des multiples changements intervenus quant aux limites de propriété du/des Domaine. Malgé l'écrin de verdure aux allures d'éternité, le clapoti de l'eau, un léger vent, le bruit des promoteurs raisonne et fait échos auprès des proches qui de craindre une restauration du pont entre les deux propriétés entre temps mystifiées en lotissement qui de s'interroger sur la pérénité de ses conditions futures de logement.

     

    + de photos sur notre Facebook : http://www.facebook.com/profile.php?id=100000048603249&ref=nf#!/album.php?aid=18073&id=100000048603249 


    votre commentaire