• Et après la Maison de Trets ? Il fallait bien prévoir un plan de secourt. Ce groupe de jeunes squatters découvrait à ses dépens les défauts de leur statut si particulier. Bien au confort depuis un an et demi dans la Maison du rond-point sur la commune de Trets, la visite de F. les avait bien refroidis. Quelques mois après leur établissement à Trets, cet homme d'une dizaine d'années qu'eux tout au plus s'était avancé jusqu'au plus profond de la propriété.

    Vigilants, le portail était toujours poussé, le loquet enclenché pour décourager le chaland, marqué de sa propriété. Pour F., ces barrières symboliques n'avaient pas fonctionnées, pas plus que la vue des trois squatters à l'affut devant la porte d'entrée. F. ne tarda pas à présenter sa qualité de policier affecté au service renseignements généraux. Cette précision scella immédiatement l'ambiance de ce milieu de matinée.

    Sans mot dire, F. se fraya un chemin pour selon ses termes « visiter le squatte ». A l'aise, le policier se montra des plus courtois tenant à commenter ces attitudes. Par-là, F. expliqua sa mission de contrôle sur les différents squattes de la région. Très impressionné, le groupe de squatters n'en menait pas large lorsque F. débuta un rapide topo sur leurs profils. Durant cet étrange monologue, la visite du site continua, à l'étage F. fut radicalement dépaysé par la propreté des lieux. Pour ce dernier le profil d'imposteur sié mieux pour définir le groupe.

    A la fin de l'exercice de visite, F. n'hésite pas à demander un café et de s'intéresser tout en question à quelques flyers de rave accrochés au mur. Peu excité par les réponses fournies, F. fume une cigarette demeurant au centre de toute les attentions. Pour F. la situation est "clean : le dossier n'est pas prioritaire". Comme pour conclure une vente, F. expose à présent les nouveaux termes de fin d'occupation. "Le jour où il faudra partir, je vous préviendrais et vous aurez trois jours sinon il y aura de gros problèmes à la clef". Les squatters réduit à l’état d’enfants acquiescent penauds. F. laisse enfin un numéro de téléphone précise -il en "cas de problème".

    La sortie de F. est tout aussi mystérieuse que son apparition : nul n'ose le suivre ou le raccompagner. Bien plus tard dans l’année, nul n'a usé du téléphone de F. ce post-it collé sur le répertoire du téléphone. La vie coulant, le téléphoner sonne, au bout du fil la voie de F. qui dit : "il faut partir maintenant". La dure réalité s'impose immédiatement cruelle, adieu l'immense salle-de-bain, la vie de bohème de luxe autour de la cheminée centrale.

    Cette sale soirée de départ, les squatters la connaissance, chacun a déjà répété ce moment où il devrait quitter la maison pour de plus beaux hospice. Insérer dans une marginalité organisée, l'absence de plan B pourrait se révéler fatale. Personne ne voulait finir come Laurent, viré de son appart puis finalement à la rue. Du coup, le groupe devait se diviser. Dans le groupe, Grégorie a opté pour un renouvèlement de l'expérience. Bien enhardie par l'occupation illicite d'une maison à Trets durant un an et demie, ce dernier se verrait bien avec "son pote Michaël" prolonger cette parenthèse enchantée.

    Dans cet abîme une petite maison en lisière de bois ferait bien l'affaire. Ce petit paradis, les deux compères le connaissent déjà. Il s'agit d'une maison abandonnée située à quelques kilomètres de Peynier dans un lieu-dit des plus rurales. Plusieurs fois déjà ces derniers sont allés sur place jusqu'à changer les verrous de la porte d'entrée. Cette opération réalisée déjà depuis plusieurs mois avait plusieurs fonctions. Outre la sécurisation du lieu contre les vandales éventuels, le verrouillage permettait de s'assurer de l'absence de propriétaires éventuels qui passeraient de temps en temps.

    Au grand soir, Jérôme, le squatter qui depuis quelques temps habite dans une "maison normale" avec sa copine aide le duo restant à accomplir son plan. Au bout de la nuit, la maison est conquise. Par chance, l’électricité est en fonction et s'est avec la télévision que très tôt les deux squatters s'attaquent à la restauration des peintures. Avec de l'aplomb, fort de leur impunité à Trets, les travaux vont bon train. Tandis que la télévision poussée à fond diffuse des clips, ringards à présent, un véhicule tout-terrain se présente à l'entrée du petit chemin.

    Un homme avec un chien s'avance, sur les conseils de Grégorie, Michaël précise à l'homme qui s'avance en promenade que la propriété est privée. Penaud, l'individu et son chien contourne la maison vers les bois puis repartent. A l'heure du déjeuner de chantier, il y a toujours ces clips qui tournent finalement en boucle. Cette fois un homme et une femme se présentent, leurs pas assurés sont des plus inquiétants. Sans sourciller, Michaël entreprend de répéter l'exercice de l'intrus.

    Montant le chemin, la silhouette d'un policier annonce déjà le tempo de la suite des évènements. "S'est pas possible", "Mais qu'est que vous faites chez moi ?" "Regarde Gérard - s'adressant au policier - s'est pas possible, ils ont tous cassé!". Ce moment de confrontation inimaginable était arrivé tel celui qui est découvert derrière une serrure. "On s'en va tout de suite, s'est pas grave », « désolé » répétaient les deux squatters au bords des larmes. De son côté, la femme avait été assise tandis que celui qui semblait être son marie la soutenait. A ce moment chacun en avait pour ses émotions même si ces dernières étaient mues par des sentiments si différents.

    Le policier peu agressif demande aux squatters ce qu'ils font là.

    Dans cette situation, ces derniers jouent la carte des malheureux sdf contraint à une "action aussi dégradante pour s'assurer d'un toit". Loin d'être dans une telle situation, nos squatters réalisent à quels point l'exercice du squat est dangereux socialement. Au prix de ce mensonge, la situation se détend même si la femme persiste dans ces complaintes à propos des couleurs de peinture. Après des palabres, un délai de trois heures est donné à ces occupants éphémères pour quitter ces lieux.

    A l'heure dites, les perdreaux se sont envolé, l'un a rejoint la maison toute proche de ses parents tandis que l'autre pousse encore plus loin l'expérience. Il est trois heures du matin lorsque qu'avec une 205 quasiment hors service, Grégorie se présente sur un site auquel il a pensé. Des heures durant, Greg avait listé, réfléchie à l'endroit le plus digne pour poser ses quelques si précieuses affaires. A présent totémisées, l'ensemble du package représentait pour lui la croix que le chrétien accroche au mur. La petite maison des champs derrière le Lycée agricole de Valabre avait finit par l'emporter. Sise sur un grand domaine tout en champs non cultivé, la petite maison était des plus charmantes.

    De plein pied, l'édifice devait dater des années 30, Greg puisait de tout le bonheur mis dans la maison à l'heure de sa construction. Bien que de taille modeste, l'intérieur était cosi, le jardin taillé au milieu du terrain : vraiment charmant. De ces tables en pierres au terrain de boule qui sente bon la ¨Provence désenchantée. Comme de juste, une dépendance qui fut à usage de garage était remplie d'un méli-mélo, véritable jus des années 1950. Dès le lendemain, Greg était sur le pont pour rendre au plus propre sa nouvelle habitation. Une fois de plus, l’électricité était en fonction. A l'intérieur peu de meuble et un problème de taille une importante fuite d’eau au niveau de la salle-de-bain. L'ancien squatter Michaël fort d'un CAP de plomberie intervint au bout de trois jour si bien que le bain fut un paradis.

    En une minute l'étourdissement, le gout du bonheur retrouvé vira au cauchemar : une nouvelle expérience de rejet. Cette foi-si parmi les interlocuteurs aucune tenues civiles : seulement cinq policiers. Le dialogue fut bref et Greg prié de quitter les lieux, insulté en prime par la propriétaire : une vielle dame qui confirmait par téléphone de la gravité de la situation. Sans escorte ni aide, Greg remplie une fois de plus sa vielle 205.

     

    A propos de la Maison du ron-point

    Sur le destin de Laurent à Simiane dans "C'était un dimanche à Simiane" 


    votre commentaire
  • imagesklm - Copie (13) - Copie - Copie - Copie - Copie - Copieimagesklm - Copie (12) - Copie - Copie - Copie - Copie - Copieimagesklm - Copie (12) - Copie - Copie - Copie - Copie


    votre commentaire
  • Il y a quelques enfants afférés autour d'une grande balançoire plus loin sous une cahutte on prend une douche tandis qu'au loin des boules de pétanque claquent. Voilà quelques-uns des souvenirs de Mireille piochés parmi les mille clichés comme autant de visiteurs venus en son domaine. Depuis le début de années 60, la tenancière va et vient, pousse ici un tronc, défriche par là un espace. De ses rêves de Provence, de cette envie de poursuivre une vie débutée dans la tendresse d'une biscuiterie puis menacée par une terrible méningite, Mireille a dessiné un univers bien réel. A l'époque, cette dernière songe avec son compagnon, Charles a s'établir aux alentours de Marseille.

     

     

    photo 370-web
     

    Au détour de conversations et comme une éclosion, l'idée du camping s'impose comme une évidence. Partis sur les routes en moto à la recherche de ce type d'Eden : les occasions sont rares d'en posséder un exemplaire. Par-là, de nombreux établissements sont visités comme une immersion dans le monde d'une petitesse toute sixties des tenanciers de camping. Tous sont bien actifs et sculptent leurs espaces, s'adaptant au tourisme de masse. Au détour d'un café pris sous une varangue, au long de toiles orangées, il y a d'abord les ralles d'un jeune teckel puis enfin une opportunité se profile.

    Du côté d'Aix-en-Provence, un camping serait à vendre. Un cas dont la rareté s'exprime par l'ancienneté constaté des patrons de terrain de camping. A l'arrivée du couple, les yeux d'un bleu pure de Mireille scintillent à l'orée de la propriété. L'ambiance n'est pourtant pas à la fête. Si la cime haute des arbres, le gazouillis des oiseaux charment les visiteurs, leurs hôtes plus âgés sont plongés dans l'insolente tristesse du deuil. Des souvenirs entassés dans le terrain, de ce fils perdu, là-bas au fond du terrain près du vieux transformateur : il fallait partir.

     

     

    En ce début des années 1960, Mireille et Charles s'établissent. Leurs affaires sont poussées dans l'ancien Relais de poste à cheval qui fait office de demeure. Très vite c’est l'effervescence sur le terrain, surtout pour Mireille qui se donne corps et bien tandis que son compagnon exerce sa profession de kinésithérapeute alentour. Dans cet élan, des enfants viennent au monde et s'agglomèrent dans ce qui devient un camping familial.

    Sous les arbres, les emplacements de l'ancien "International" sont améliorés, reliés par des traverse riches de leur gravillon. Comme un repère "l'Œuf" trône encore en édifice central dans la zone campeur. "L'Œuf" est un bâtiment ovoïde qui par la voie de Mireille recouvre ses fonctions sociales malgré son état délabré. A quelques mètres, un point sanitaire supporte péniblement ses portes vertes. La peinture écaillée est raccord avec l'émail éraillé des toilettes parfois turques. Mille fois souillés, les trônes sont à présent la proie d'une végétation luxuriante. Dans un local attenant, de l'eau coulait jadis au long de lavabos qui riaient du jaune de leur faïence. Sous la poussière, le travail de Charles donne à la pièce dévastée un charme d'éternité.

    O

    Si les mois d'été marquent l'intense des saisons, dès 1965, des campeurs sont fidèles tout au long de l'année comme en cet hiver 1975 où les campeurs sont présent en masse pour les fêtes de Noël. Il y a cette famille aixoise précieuse de son emplacement à quelques kilomètres de la ville ou cette femme de policier qui s'investie volontiers dans la vie du camping. Royal, Ista ou Bebelle la chèvre naine jappent, effraient le chaland hors zone. La cabane de bois au-devant est réservée aux bals qui un jour sur deux l'été assurent une ambiance festive tandis qu'un autre bâtiment fait office de réception. Derrière les vitres opaques de crasse un vieux frigo rappelle la présence d'un petit magasin. Quelques tracts en piles finissent de s'humidifier tandis que les parois de verre d'une cabine téléphonique démembrées attendent.

    Débarquant les paquets du coffre de l'Amie 8, les bras lestes, Mireille ravitaille ce qui pourrait s'apparenter à une guérite. Un litre de lait chocolaté bu au matin ici, une bouteille de Valstar sifflée par là comme autant de petits bonheurs vendus au pied de la tente. A l'ombre d'un vieux bus anglais une habituée attend paisible. En reste effectivement, un tertre de quelques mètres, le bus impérial : découpé puis en partie débarrassé par un ferrailleur. Entre deux rondins ramassés ou remisés en stock, Mireille poursuit vers un autre bloc sanitaire. Si l'appellation glace le sang, le raffinement de l'édifice en impose. "C'est l'alvéole" affirme fièrement Mireille au nom de son architecte de mari.

    OO

    L'alvéole perdue à l'ombre d'arbres devenus fous, de plantes légères, était jadis le carré VIP du camping. La force des six emplacements résidait en l'accès pour chacun à une des alvéoles comme autant de douches et de WC privatifs. Au fond du chemin un arbre magnifique, plus fort que les autres, représente pour Mireille un lieu magique. Sous ce chêne vénérable hier comme aujourd'hui, Mireille livre son bonheur : l'impeccable du réseau électrique, le luxe des emplacements munis de lignes de téléphone privée. Un vieux tracteur assure en fond de scène protégeant un espace réservé aux reliques : quelques caravanes venues là aux beaux jours passés.

     

     

     

     

     

     


    votre commentaire
  • En route sur la Côte-d'Azur pour le Domaine du Fournel (mise à jour Décembre 2011)

    Comme un songe à la sérénité, certains paysages inspirent la réflexion, la prise de recul au-delà de la simple aisance photographique. Devant Volvic on contemplera tous ces siècles comme au contact du rebond de la pierre sur l'eau la fin du ric hochet sera rêvée. En ouvrant les yeux ces étranges constructions étaient toujours là telles des vaisseaux lunaires. Déjà, les observant depuis le ciel à savoir sur Goggle Heart je les avaient imaginées comme autant de soucoupes abandonnées à quelques kilomètres de la Méditérrannée sur cette petite route, la départementale n°8 entre la station balnéaire des Issambres et sa commune de rattachement : Roquebrune-sur-Argens.

    carcasse vigile

    Sur cette route qui depuis le Col du Bourgnon aux Issambres descend vers la plaine de Roquebrune a été édifié dans les années 1960, un complexe de vacance nomé Domaine du Fournel. L'accès depuis la route des Issambres se fait sur la gauche au moyen d'une route privative qui ne dessert que la dite propriété.

    La montée au paradis

    Le Domaine des Routes remanié en Domaine du Fournel vous acceuille alors fort de sa trentaine d'hectares. En bord de route l'entrée bien qu'anonyme est inmancable et les voitures de manquent pas sur le petit parking véritable appendice de la voie d'accès. En s'y engageant, la route prend d'entrée une forme courbe quant au revêtement il se résume à une terre mainte fois battue. Les trous sur la voie poussent à une proximité dans le véhicule qui de joviale poussent à la plainte des uns et des autres tandis que l'automobiliste averti constatera de la vulnérabilité de son véhicule. Au bout de quatre virages : la pinède de part et d'autre et une route trouée. Le stationement est préferable, d'autant plus qu'en certains points la largesse ne manque pas à cette triste route. De tistesse tous le terrain est emplis tant en vérité le site est à l'abandon. S'il est des endroits cristalisés comme figés dans le temps, Le domaine des Routes en est une des pièces remarquables.

    Un complexe de vacance très spécial

    En marchant, la route se décline bientôt en mille chemins qui sont autant de pistes tracées par ceux qui avaient crus en ce bout des Petite Maures, terre parrait-il très difficile à apprivoiser. En le tentant, des associés, pour la plupart du coin firent l'acquisition de parcelles puis les unissant envisagèrent d'édifier un camping et quelques agréments qui s'étendraient tout au long du Vallon. Lorsque la chose fut faite d'un point de vu foncier, le temps des travaux vint et aux jours se succèdérent les jours jusqu'à édifier les bases parfois très avançées d'un centre commercial, de routes, d'équipements sanitaires et d'un ensemble de constructions dont l'état oscile entre la ruine factuelle et un état d'abandon simple. Les projets des promoteurs de l'époque basés à Paris et à Bruxelles étaient selon une brochure publicitaire de vendre à chaque vacancier "son coin de Côte d'Azur". Jamais abouti, le projet comprenait outre les emplacements et équipements classiques un restaurant, un snack bar, un service médical, deux piscines dont une olympique... A la façon des résidence en time-share fantôme, le Domaine de Fournel semble n'avoir été édifié que pour servir un mécanisme d'extorsion exercé par les promoteurs sur les clients.

    ligne H.T H.S

    Les soucoupes volantes disséminées en tous points du terrain paraissaient du ciel comme des soucoupes volantes. Depuis la terre, certaines coincées dans la forêt et verdits évoquent les casemates du Vietnam de Platoon. Leur forme éliptique procure un utile rassurant pour ceux qui auraient crû rêver tous ces étranges ronds dans cette si belle végétation des côtes varoise. Des causes de la perte d'âme de ce complexe touristique ont peux retenir la faillite financière dont a souffert le projet qui a abouti à un abandon total du site à tout le moins à propos des activités assignées par les créateurs du projet. Au sol, notamment sur les voies d'accès, de nombreux éléments font se mêler les scénarios comme autant de couches, d'histoires à dissocier. De tous celà nous retiendrons comme papier peint principal l'abandon du site et donc l'abondance des restes des intérieurs, des constructions déjà édifiées au sol et pris en lui. En sus de ces restes, véritable bouilli de récupérateur, s'additionnent les différentes traces d'occupation en squatte du terrain même si son isolement et la déconnexion au réseau de distribution électrique local limitent nécessairement l'entreprise pour qui n'est pas ermite. Du reste, des teufs se déroulent épisodiquement sur le site ajoutant par touches des traces de vies.

    003 

    001
    avant la douche
    Chauffe-eau épuisé
    l'un des impressionants bloc-sanitaire
    WC survivant
    la station d'épuration, une Venise verte
    les pompes rouillées de la station d'épuration
    Projet Dharma ou réalité ?
    Derrière les mur des toilettes
     
    004
    005
    007
    Extrait de la plaquette publicitaire (1966)
    Restes de la petite épicerie
    Un lieu inflammable
    Escalier vers nul part
    Détail de la station d'épuration
    Jungle bath room
    Camion brûlé et jetté là
    Ligne EDF interne
    Vomis de constructions

    Pour l'humain, à s'y rendre prévoir une bonne demie journée et une montée impossible dans la zone exepté en véhicules tout-terrain. Gare au Roswell... 


    1 commentaire
  • 005 - Copie
    003 - Copie
    photo-2385472-l
    kkkkkkkkkkkkkkk
    photo-2818llllllllll
    1hjklmù
    1kkkkkkkkkkkkkkkkkkkkk
    mmmmmmmmmmmmmm
    1hjklm
    ftujb
    hjhkjll
    n,;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;
    jjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjj 

    votre commentaire