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Par meliflore le 19 Février 2010 à 23:23
Au fil de l'eau ce pourrait être le sort du badeau, du festivalier à tous le moins celui rêvé. Depuis le regard porté sur l'autoroute : trois traits ondulés, une harpe stilisée et voilà notre ville d'eau et d'art, de fontaine et de musique. Posé là en pleine saison estivale, le vacancier pourra trouver l'élément liquide quelque peu absent de la Cité. Bien heureux celui qui pourra jouir des attributs du curiste ou palper une eau vive en dehors du parcours des fontaines. Tater de la mousse ou se faire prendre en photo derrière quatre dauphins ne rafraîchit pas son couple de festivalier.
Sans innonder la ville d'Aix-en-Provence, sans imaginer une circulation en gondole du périphérique, chacun aimerait en été pouvoir deviser au moment du soir au bord d'une eau étendue. La rivière de l'Arc sans être mer ou lac présente l'intérêt de la contemplation du flôt qui passe comme le bonheur d'une baignade improvisée. Or, les berges du site ne regorgent pas de visiteurs, seuls quelques individus aux activités spécfiques fréquentent les lieux. En premier lieux, les joggers s'atellent à leur passion étrainant un parcours santé dessiné le long du cours d'eau. Plus loin, un rendez-vous gay s'improvise parfois se mêlant aux sportif venus récupérer leur véhicule. A la suite de ce cadre de sport libre, l'infrastructure des Infirmeries fait office d'ambassade sportive officielle. Un gymnase, une piscine, des terrains de tennis cotoient un improbable mur d'ecalade. Faisant face au complexe, un lotissement sort de terre effaçant du même coup un grand domaine qui fut il y a une vingtaine d'années à vocation agricole. Abandonnés durant près de quinze ans, les bâtiments furent squattés. Le corps de ferme principal est seul conservé dans le nouveau projet d'urbanisme. Il faut dire que l'édifice est impressionant avec trois niveaux et une organisation de l'espace intérieur en trois appartements, un espace important de stockage dont les déchêts révellent une activité dans l'automobile durant les années 1970.
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L'Arc coule au fond du quartier et cela semble indifférer le plus grand nombre. De l'autre côté de la rive, le très tranquille Chemin du Viaduc serpente sous l'ombre de l'oeuvre SNCF éponyme. Côté Pont de l'Arc, un parc Acrobranche a tenté l'aventure et la symbiose avec l'Arc en proposant aux visiteurs de survoller la rivière depuis un ensemble de ponts, de cordes, de poulis. Hormis cette initiative, seul le Marché aux puces organisé sous l'Aqueduc peux se targuer de proposer une manifestation populaire et gratuite au bord des eaux. Les étals en grand nombre l'été s'étendent jusqu'au petit surplomb de terre qui domine l'Arc de quelques petits mètres.
A Côté, l'ancienne discothèque du Kripton convertit en entrepôt un temps pour la Mairie d'Aix un temps pour la Compagnie de Danse Prejlocaj donne une touche industrielle renforcée par le parking-relais construit tout proche. L'accès à l'eau de l'Arc, la promenade, comme le "callage" entre jeunes en son bord ne coule pas de source. En faute, une moindre valorisation de cet élément par les autorités compétentes dont l'attitude ne s'apparentent pas à une indifférence à propos du site mais plutôt à la mise en place d'un simple arsenal de préservation de ce denier au regard des exigences environnementales, esthétiques contemporaines.
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Lové dans ce compromis, la fonction de loisir global de bien-être comprise dans les possibilités d'une rivière apparaissent comme non maîtrisées, non exploitées. Si le parcours de santé à permis d'importer un public spécialisé, les aixois, les touristes non initiés continueront leur fonte en centre-ville, souffriront de la petitesse, du calme de Jourdan. Alors que les quartiers d'Aix sont de toute part agrandis au moyen de projets immobiliers parfois gigantesques peu d'efforts sont entrepris pour donner à la cité une faculté d'attraction authentique à tout le moins non marchande.
Pourtant, chacun le sait, l'espace gratuit organisé peu à terme s'avérer payant et dans le cas d'Aix permettre à la Belle de se refaire une beauté, d'assumer notamment les foules qui foulent les rues de la ville au moment de l'été. Si d'aventure, les flôts de touristes s'égaraient du centre-ville, de ses boutiques pour "descendre" du côté des facs puis gagner les bords de l'Arc - qui pourraient être pour l'occasion renommer la "Grande Arc" -, très vite, le déplacement releverait du pélerinage : parfois pénible avec notamment la traversée de l'autoroute.
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A cela s'ajouterait la triste vision des berges saturées de véhicules en masse, des voies de desserte transformées en parking. A ce point de l'investigation, seule l'imagination peut sauver le récit. Imaginons dans un premier temps de recouvrir l'autoroute à partir de la Sortie Pont de l'Arc et jusqu'à la sortie Pont des Trois Sautet. Pour imaginer l'ouvrage, il suffit de concevoir de part et d'autre de la chaussée des bandes de béton comme des murs sur lesquels seraient placés des éléments de toiture fait de la même matière. Pour parfaire le chantier, l'espace du toit serait, à la façon du Supermarché Casino Brunet - Avenue Delattte de Tassigny - asservit en parking, procurant par la même le plus formidable des parking-relais.
Dans cette urbanisme-fiction, il s'agit tous simplement de ramener le territoire de la commune à sa configuration "d'avant l'autoroute" tout en prenant en compte le triplement de sa population. Si les quartiers des Facultés, du Pigonnet ou du Val-Saint-André étaient jadis des campagnes, de la verdure accessibles à l'urbain, cela n'est de nos jours plus le cas or, l'autoroute se pose comme une limite symbolique entre la ville et l'aire qui à l'heure actuelle pourrait se substituer au campagne perdues.
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Par meliflore le 13 Février 2010 à 22:44
Il est des campagnes alentours d'Aix-en-Provence dont l'exotisme force à rendre le contenu. Non loin de Trets, sur l'ancienne route principale de desserte de ce village, une propriété fait régulièrement l'actualité des locaux comme celle de visiteurs beaucoup plus lointain. Le Domaine des Forges, centre pédagogique du puissant groupe Soka Gakkai, ne laisse pas indifférent. En effet, sa construction débutée à patir de 1977 sur les restes d'une propriété qui fut viticole est pointé comme l'un des éléments du dispositif commercial de Soka Gakkai.
Ce patronyme oriental gravé dans un bout de marbre à l'entrée du domaine est issu du nom d'un groupe religieux japonnais épinglé à trois reprises par les parementaires français comme relevant d'un mouvement sectaire. Présent dans plus de 120 pays, le groupe d'inspiration boudhiste pourrait être assimilé à une forme dissidente de cette religion. A l'appuie, la mise à l'écart de la "Sokka"par les instances boudhistes officielles présentes en France. Si dans les rites, dans les comportements prescrits par les hauts dignitaires de Sokka, les mantras, les récitations de châpitres du Lotus ne manquent pas, les mécanismes de captage de finance auprès des adeptes sont tout aussi présents.
A Trets, "le centre pédagogique" a pour fonction d'acceuillir les GA - gentil adepte - pour des séminaires. Comme des étapes, les séjours marquent pour le participant de son degré d'implication dans le mouvement et signifie de sa position au sein de la hiérarchie. Dans le même temps, le participant devra prévoir un iportant effort financier pour accéder aux prestations incluses dans les programmes des séminaires. Ainsi, tout au long de l'année, les "pélerinages maisons" s'enchaînent au Domaine couvrant le vaste parking d'autocars, de véhicules particuliers venus de toute l'Europe. En sus, de nombreux japonnais vivent également le voyage à Trets : comme l'apogée de leur union à "Soka".
Il ne s'agit pas de proposer aux GA un plan camping ou macramée ni de dormir avec les bêtes sous les tuiles moussues d'une bergerie mais plutôt de suivre des conférences, de répéter des mantras à l'abris de l'exterieur dans une structure toute hotelière et particulièrement privative. La voiture suit la pente de l'accès bétonné à grand frais et serpente dans les terres du domaine devenu parc. Bien paysagé, arborhé à foison, la retraite provençale des Soka peut être classée parmis les beaux domaines provençaux. Sur le petit chemin, le visiteur est pré-conditionné par le vaste de l'espace. Plus haut sur le plateau, la route finit en un plat, en parking, en places.
La salle de conférence brille de son verre et impressionne par sa taille municipale. De même une statue placée au centre achève de construire l'illusion d'un cadre commun. Sur le même plan, bien intégré au paysage, le bâtiment principal est fort de chambres par centaine. Seul l'enseigne manque pour croire à un hôtel côquet discret ou à un centre de vacance pour CE de luxe. Dans les faits seuls les GA pré-orientés vers un stage pourront accéder. Plus loin dans l'hôtel, la receptionniste sussure le récit de textes interiorisés comme sacré. Quelques objets derrière le comptoir sont tapissés de papiers aux motifs des phrases récitées.
Présent sur Trets depuis 1975, ce satellite de la "Soka" n'a cessé d'étendre son emprise foncière jusqu'à s'imposer comme l'édifice le plus vaste du secteur : large point depuis GoogleHeart. Depuis l'établissement, caractérisé par l'achat du domaine des Forges par la Soka auprès de la Mairie de Trets - par l'entremise du maire de l'époque : Jean Féraud - jusqu'à la fête "traditionnelle de fin d'année" organisée par le maire actuel - descendant de Jean Féraud, Jean-Claude Féraud - à la salle de conférence chez les Soka, les représentations du site oscillent entre dénonciations d'une présence sectaire et indifférence calculée. Peut être dans cette dernière équation la mise en balance du poids économique de la structure est-elle mise au carré. Le miracle financier des Forges est, à l'image de celui accomplit au Château des Roches à Bièvres, du reste une ancienne demeure de Victor Hugo, rendu possible par une rationalisation à marche forcée des sites. La Société européenne de restauration et de service, filiale de la Soka Gakkai, développe des activités à la marge : entre hôtellerie et sermon, entre sauvetage des âmes perdus et prestation hotellière. Forte de sa puisance mondiale, l'organisation se livre à un dispatching original de sa clientèle dont le degré d'adhésion produit des captifs.
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Par meliflore le 9 Février 2010 à 22:48
Tel un iceberg dérivant dans la lande, la gare TGV Aix-en-Provence n'en finit plus de surprendre par son étrangeté. Faite de pierres et de verres, le bel édifice jouit d'une architecture agréable mais au-delà de l'esthétique le voyageur restera surpris par la faiblesse des prestations apportées. A l'arrivée, il sera dans un premier temps difficile de trouver une place sur le parking qui déja fort petit est encombré par les travaux d'extension en sous-terrain. Le quidam pourra alors tenter sa chance tout au long du rond-point s'exposant avec son véhicule à l'accident. A pied donc le voyageur rejoint l'aire ferroviaire. Croyant trouver asile, le passager constatera le non-écart de température entre l'exterieur et l'intérieur de l'édifice. Comme le relève l'article consacré de Wikipédia : "l'orientation nord-sud des quais peut rendre l'attente désagréable en cas de mistral". Pendant ce temps, le bar de taille modeste et en position de monopole est plongé dans une torpeur permanente aussi l'attente pour le service peut elle se transformer en éternité.
La vue sur les voies depuis la terrasse du bar est agréable mais gachée par le non-fonctionnement des portes vitrées qui laissent ainsi passer l'air froid, pulsé par les locomotives, depuis plus d'un an d'après des agents de service croisés non loin et dont le point de ralliement en ces temps hivernaux reste la salle des guichetiers assurant la vente des titres de transport. Inutile d'espérer y flaner sauf à consommer du kilomètre de train, en effet le vigile veille srupuleusement au respect du seuil de capacité de la pièce à savoir : trois usagers au maximum. En cas de besoin pressant, les nouvelles toilettes représentent un sérieux progrès même si ces dernières sont "bouclées" aux alentours de 20 heures ce qui laisse les culottes pleines pour les passagers les plus tardifs, de même la restauration est reservée au usagers débarquant avant 21h00.
L'atout représenté par la proximité d'une "gare TGV" est à n'en point douter très précieux. Reste à intégrer cet avantage qui ouvert depuis 2001 peine à percer dans le paysage au-delà de son éstethique. Si l'extension du site apparait comme indispensable, la spéculation exercée sur les terrain alentours et notamment ceux compris dans l'espace de l'ancienne base militaire américaine fermée en 1950 est très importante. Posée comme l'une des pierres angulaire du lien envisagé entre les communes d'Aix-en-Provence et Vitrolles, entre les zones d'activités de Plan-de-Campagne et celle de La Duranne, le dispositif semble souffrir de la "ferroviaire attitude".
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Par meliflore le 6 Février 2010 à 02:06
La fin programmée d'un "lieu presque irréel, un lieu miraculeusement resté à l'abri des villenies du siècle et des coulées de béton qui ont submergées tant d'hectares de campagne aixoise depuis quelques décennies" voila ce que prédit en substance Paul-Henry Fleur par l'entremise d'un article paru dans la Provence daté du 24 janvier 2010. Dans un premier temps, il importe pour aborder le sujet de reprendre l'appelation retenue pour nommer la zone : le quartier de Valcros.
Cette abstraction géographique tend à signifier les abords d'Aix-en-Provence située au-delà de l'autoroute à hauteur du quartier d'Encagnane. Comme une frontière, l'autoroute à su rendre droit le terrain et définir l'espace en aires au-delà des clivages hérités de la gestion en mas des terres. Parmis ces bastides, ces domaines, certains sont encore debout et jouissent de coquettes restaurations, de terrains formés en paysages. A l'opposé, les plus proches de l'autoroute ont depuis longtemps renoncés à leur allure, elles ont sombré à l'image de La Grande Thumine dont l'allée de désserte finit en grillage autoroutier ou de la célèbre villa des Esprits, domaine de Trenet, dont la fonction actuelle relève de l'underground artistique. L'article cité relève à propos du domaine sa période squatte or ce dernier n'a jamais été squatté. Et pour cause, vide de tout mobilier, la bastide n'est qu'un hantre obscure ou l'oeuvre des pilleurs de matériaux s'est conjugués à de puissantes équipes de taggers Dehors un petit incendie à rendu diforme la serre-orangerie. Les oeils de boeuf des tourelles sont comme crevés et les portes toutes défoncèes. Partout les pas bruissent d'éclat des verres des bais qui pourtant étaient d'une incroyable épaisseur. En haut la chambre de Charles reste la plus humaine lorsque les autres espaces sont invisibles entre pénombre et gravas.
Plus loin, au sud au-delà de l'autoroute, les champs bordent l'autodrome, un vieux château triste voisin finit d'être restauré. Non cité dans l'article, l'édifice est pourtant remarquable avec ces tours parées d'ardoise. A la suite, s'étire le hameau des Martély. Ce petit quartier en partie occupé par des gens du voyage sédentarisés est à la lisière de l'autoroute et de la voie ferrée et ressort comme au centre du dispositif d'urbanisation en marche. Déjà, depuis la Pioline, le Carrefour d'Aix-les-Milles de nombreux commerces, entreprises ont pris place le long de la "petite route des Milles" dont l'appelation est en sursie. Sur la droite de la voie, l'autoroute ne permet pas l'installation après le complexe EDF, à gauche par contre une large bande de terre se dessine entre la voie ferrée longeant la route plus haut en aplomb. Si les enseignes présentent ont longtemps rivalisées par leur discrétion, l'heure n'est plus à ces temps de retrait. Plus loin, une pâte d'oie suggère une direction à gauche et un petit tunnel permet de retrouver le quartier des Martély à gauche et le Golf d'Aix à droite. Tout droit, l'impasse des Pibouls longe l'autoroute et dessert quelques habitations éparsses.
Cette impasse rurale est en passe d'acquérir les traits de l'urbanité. Finit le temps des casses automobiles abandonnées. Le temps des gitans abrités plus haut dans le vaste domaine propriété d'une collectivité locale est compté. A leur place, l'argent des fonds de Nex-city seras mis à profit pour l'installation de bureaux à destination des collectivités locales. "L'Ensoleillé", qui fut un temps un magnifique domaine va sortir d'une période végétative de près de vingt années. Entre le modèle "Duranne" et la dynamique avenue du Club Hyppique l'ensemble, déjà dans les cartons de l'institutionnalisation sous le sobriquet de Valcros, est en passe de devenir.
La Suite : plusieurs articles dans la Provence sur le combat des "Valcros"
- "Manifestation cet après-midi pour défendre Valcros" par Paul-Henry Fleurs édition du Samedi 13 mars 2010
- "Un collectif de défense de la Campagne Valcros" par S.P. dans l'édition du Dimanche 14 mars 2010.
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Par meliflore le 12 Janvier 2010 à 23:47
Et si d'une semaine à l'autre tout foutait le camp. Mais quel part de ce tout ? Il ne s'agit pas d'évoquer des régions alpines devenues arides ou une Côte d'Azur submergées par ses eaux, mais plutôt la fin programmée ou actée d'éléments, d'institutions qui par leur grandeur s'imposaient à chacun. De ce lien entre les individus et cette sorte d'entités on retiendra le compromis établi quant aux fonctions, aux attributions de ces dernières. Ainsi, l'hôpital représente une forme de présence constante, d'institution permanente au sein de laquelle certains assisteront au premier comme au dernier jour de leur vie. Mais quand est-il de cette constance à l'heure ou le tissu des savoir-faire exercé dans les établissements de santé publique sont vendus à la découpe ? A cet effet, le patient relèvera peut être la fraicheur de l'insigne du vigile qui veille. Du gardiennage au nettoyage des locaux, les tâches organisées en services, font de plus en plus l'objet d'appel d'offre. Ainsi, de nouvelles possibilités s'offrent aux directeurs d'hôpitaux pour réduire la voilure, l'empreinte de leurs établissements.<o:p></o:p>
o°0<o:p></o:p>La réception, l'aiguillage des individus, par exemple, est un service réputé externalisable, potentiellement à confier en gérance à une entreprise privée. La guerre des cantines avait un temps animé ce champ dont la surface pourrait être comprise comme l'aire ou se produit des frottements entre les institutions de référence universelle et les entités communes. En un sens, la fin d'une institution géante historique signifie la naissance d'entités visibles dans une dimension uniquement utilitaire, intime. La cantinière de la mairie Josette, outre son grade de super-mamy représentait une forme d'attention universelle, de ces nounous d'état seulement imaginable dans les comtes devenus anciens : les rêves nostalgiques. La transition avec Bernadette de chez Sodexho mais du même âge, ne se fit pas sans un flot de larmes. Consentit par les parents, les gouttes salées jouissaient à la croissance des fils, des filles, des yeux ridés de ce témoin qui louché après louché à produit ces miracles. Avec Bernadette, le service continue, la table d'un jaune ciré reste la dominante dans ce petit réfectoire lové en demi-lune.<o:p></o:p>
Pourtant aux fourneaux, l'équipe des cantinières n'est plus. Josseline, ne met plus la main à la pâte. Tout compte fait se dit Bernadette : "ce n’est pas plus mal d'être toute seule". Nul doute que depuis cette solitude ne viendra bientôt le goût de quitter la tâche au plus vite. La couche de vernis, souvent dénoncée et diagnostiquée comme "à dissoudre", épice du profil de ces fonctionnaires comme des coquelets en pâte dans leur petite communauté, était à n'en point douter une protection intéressante pour la société contre le désenchantement. Plus tard dans la journée, la voiture de Josette ne démarre finalement plus : l'assistance contractée auprès de son assurance fera des merveilles. Bien avant sur cette même pente, la vielle 4L de Josette s'était mainte fois refusée, pour autant les gars de la mairie rendaient leurs ces incidents. Sans complexe, l'auto, administrativement ressortissante mairie était remise sur patte. Voici une belle côquelette bien entourée.<o:p></o:p>
o°0<o:p></o:p>Plus loin, à côté du grillage, taillé à des dimensions d'enfants, les cris sourds du pré-haut ne siés pas aux nouveaux voisins : ce ne sont pas des professionnels. Ils sont de simples individus ayant élus domicile dans les trois maisonnettes contigües au grillage. "Chez les maîtres" pourront à l'occasion dire les quelques anciens écoliers du haut de leurs années. L'îlot entre rêves et souvenirs, bien à partager n'est plus. Sans avoir perdu de ses formes, de son esthétique, tout le sacré a disparu. En face, à l'hôpital, le vigile est partit lorsque la lumière fut. Sa présence n'apparait plus nécessaire dans la mesure où le parking de l'établissement est lui-même gardé par un collègue. Parfois, la question de l'avant se pose en congratulations pour ce type de progrès. Mais comment faisaient-ils avant avec toutes ces bureaucraties, tous ces fonctionnaires embaumés dans leurs avantages ?
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