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Par meliflore le 10 Décembre 2010 à 02:00
Alors que l'urbanisme bouleverse au quotidien le paysage, les contours de la cité aixoise, certains quartiers semblent promis à un someil profond. Bien souvent, ce type de projection au long fleuve tranquille siés bien aux habitants. Le Montaiguet avec ses chemins étroits, ses pinèdes gelées et ses dizaines de sentiers semblait imperméable à la pression foncière comme protégé par ses pentes, son arridité.
Intérieur d'un cabanon isoléPourtant depuis quelques mois des promoteurs sont à pied d'oeuvre pour tenter d'investir l'ilot de verdure. Déjà le lotissements de villa situé derrière le CREPS le long de la voie ferré - Chemin de la Guiramande - à fait office de cheval de Troix, rescucité de vielles voies d'acccès promises à un trafic soutenu. A la suite, c'est tout le bas du Montaiguet compris entre les rives de l'Arc et la voie ferrée qui est envisagé comme une zone à urbanisé. Dans ce Dessin, le Chemin du Viaduc qui relie le quartier du Pont de l'Arc jusqu'au viaduc ferroviaire, a été retenu comme la colonne vertébrale du nouvel ensemble. Il ne s'agit pas ici de commetre un lotissement mais d'asservir la zone à l'institution universitaire.
Inscriptions en latin sur une cabane isoléeLe vieux silo abandonné marque le début de la maquette, celui-ci à d'ailleur déjà été racheté à ses propriétaire par voie d'expropriation et serait conservé sur les plans en sa qualité de monument exeptionnel. Du reste le vénérable vaisseau de pierre est par ses dimensions quasi indéstructible et fort de ses multiples vies. Au début du siècle dernier, le bâtiment comportait une annexe et était destiné à la fabrication de vin et de marc de Provence sur la base du raisin apporté par les riverains dont les terres à l'époque étaient principallement plantées de vignes. Par la suite, le mastodompe fut un temps utilisé comme "show room" par un cabinet d'architecte pour finir comme l'un des squates historiques d'Aix-en-Provence.
Non loin du Silo, une vaste propriété la P... a également été cédée à grand prix et par voie d'expropriation au consortium en charge de ce vaste plan d'amménagement. Le but des opérations est de réunir un maximum de foncier pour réaliser une extension de l'offre universitaire par de là l'autoroute, par de l'Arc. Déjà habitués à l'intense activité du CREPS, les riverains semblent accepter ce nouveau venu à tous le moins si ce dernier est emputé de l'un de ses membres : un pont sur la rivière. En effet, les plans du projet inclus la construction d'un pont sur l'Arc depuis les abords du Silo jusqu'aux arrières de l'Avenue Gaston Berger.
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Déconfite, une ancienne du quartier anticipe l'élargissement inéluctable de la chaussée : cette impasse dans les années 1950 n'était encore qu'un sentier où quelques séminaristes passaient visitant une communauté de Frères édifiées dans les bois - à l'heure actuelle à l'état de ruine. Parfois, en des temps encore plus anciens, le Docteur Belon se hatait sur le chemin pour rejoindre le sorcier du Chicalon, pour apprendre encore plus de magie là-bas dans la grotte du chamane, face au trone de la Reine Jeanne.
Déjà obsolète, les histoires d'hier se fondent dans le vert des collines dans le romantisme aïgu du coin que l'on trouve. Plus forte, la beauté organisée gagne du terrain jusqu'à urbanisé les voies d'accès aux rêveries de promenades désenchantées.
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Par meliflore le 7 Décembre 2010 à 22:23
Quand vient l'hiver, rien de tel qu'une bonne promenade en Zone Industrielle. A Aix-en-Provence, les hommes qui manient du colis, jouent du tournevis pour réhanimer un clarck se concentrent du côté des Milles, dans une Zone plus tertiaire qu'industrielle : un endroit où les produits sont assemblés, pesés, emballés pour finir préparés sous la forme de commandes. Pour certains, le trajet est un quotidien, un mouvement pendulaire entre espace civil et espace professionnel. A qui mieux vendre un hiver que dans cette zone. En sus, un vent matinal atise le givre resté vif sur les vitres des véhicules. Déjà le fumet du café rassure le travailleur au café snack du coin. Ont parlent boulot prisonbreack, de la fin ou du début, en mode embauché ou intérim. Quelques CDI s'attardent, les intérim enfilent leurs gants.
En terme de visite, le flôt des ouvriers qui rentrent dans les entepôts happés par des tourniquets véritables vigiles pointeuses est un préalable. Métalique, le système parle également signifiant à Miguel, cet intérimaire sans carte, qu'il n'est pas prévu aujourd'hui. Blotti au fond du parking, le visiteur peut jouir du spectacle et en dernier lieu assister à la débauche des gars de la nuit. Au jour naturel l'expression du labeur est totale entre deux goullés de hachiche, un morceau de musique partagé à la vas-vite autour d'une portière lustrée.
Continuant, le visiteur arppente de large trottoire où le piétond est un être rare, mieux vaut aimer les véhicules utilitaires, les camions et pourquoi pas admirer une manoeuvre de déchargement déliquate. En voiture, l'experience est plus agréable et permet une réaffiliation méliorative aux situations de travail. Ici un représentant, plus loin la police ou un afficheurs, tous sont des conducteurs actifs. Comme un village de far-west dédié au travail, la Zone Industrielle des Milles s'étire depuis les Milles jusqu'à la commune de Bouc-Bel-Air. Au fond de la zone, bien délimitée par l'autoroute, les dernière parcelle peine à être absorbées.
Le visiteur à présent délivré de la bué par sa puissante ventilation admire un désajustement, une rupture. Ici plus de trottoire stalinien ou d'entreprises apprétées à la green attitude mais plutôt une succession de terrains vite fait agricoles et puis au milieu deux impressionants ilots institutionnels. En premier lieux la Maison d'arrêt de Luynes - voir article "des cris dans la nuit" sur le blog (ici) http://aix-en-provence-la-vraie.kazeo.com/News-Aix-en-Provence/Z-I-Des-cris-dans-la-nuit,a1860009.html -, édifice typiquement carcéral à l'architecture in fine imposante et plus loin une rareté dans le sud de la France : une vaste nécropole militaire.
A la hauteur des miradors du centre de rélégation, au cris de ses détenus s'opposent le plat des gazons empierrés de stelles, le silence de ces 11 500 hommes morts pour la France. Si le parking de l'établissement pénitentiaire est comble, celui de la nécropole est totalement vide. Presque idéal pour la pause café prise en looser dans la voiture, songeant aux préparateurs de commandes placés en rang d'oignon à la machine à café encrassée. Un pictogramme mélant une croix, un drapeau tricolore et un casque de poilus cotoie un panneau plus commun interdisant le stationnement prolongé sur le parking. Respectée, la réglementation l'est assurêment à grand renfort de patrouilles policières chargées de faire la chasse aux passagers clandestins de l'aire de stationnement.
Ces mesures de sécurité non rien à envier aux procédures inclus dans le plan vigipirate mais concourent à un tout autre enjeu : réduire l'existence d'un lieu de rencontre gay localisé en face de la nécropole. De l'autre côté de la route, un terrain vague, reliquat des anciens Marais de l'Enfant, fait office de lieu de drague avec en guest une ferme abandonnée, délabrée depuis de nombreuses années. Dans leur atelier, les gardiens de repos eternel ne souffrent pas de cette proximité largement attenuée par une voie rurale devenue route. Comme un être bicéphale, un hydre, deux générations de gardien se cotoies pour, selon la Convention de Genève, "entretenir à perpétuité" les tombes de ces hommes tombés en uniforme pour la France durant les deux dernières guerres mondiales.
Nommés sous la tutelle du Ministère des Anciens combatants, ces hommes sont issus de l'effectif militaire. Le plus ancien a en cette année 2010 pris sa retraite, laissant toute la responsabilité du site à celui qui le secondait depuis déjà cinq années. L'ainé résume une transition en douceur, en rupture avec les schèmes de "l'administration d'avant" où chacun cherchait à conserver puis à enmmener son savoir. Présent depuis 1993, l'ancien en a déjà vue du mobilier funéraire, il est de ces hommes qui ont participé à des projets aussi vastes que méconnus : une sorte d'ingenerie à la Jack Bauer. Du reste comme le rappel l'ancien, sa place n'est pas celle de héros, ceux-la sont sous nos pied, mais en arrière plan. Ici pour pratiquer une réduction, là-bas pour répartir des corps débarqués d'Indochine.
L'ancien raconte ses prédecesseurs qui pour certains avaient servis dans le Têt, rampé dans les rizières au claire d'une mousson. Pour sa part, le gardien sortant s'attribut un rapport plus distancié avec l'exercice classique militaire. Son parcours : un passage à Berlin affecté à la surveillance du quartier international, à l'acceuil des évadés de l'est puis une démobilisation vers le secteur des travaux publics et enfin le contact décisif. La France muette recrute des hommes solides capables d'assumer les plus lourdes des tâches en temps de paix, l'ancien en sera.
En bon baroudeur, l'ancien accepte les missions et notamment l'opération Indochine qui consiste à rapatrier depuis ces terres loingtaines plus de 27 000 corps d'hommes tombés pour la France. Basé dans le Var, l'ancien est chargé de la réception des caisses collectées par ces collègues sur les ruines de feu l'empire colonial français. Le travail est difficile techniquement et en haut-lieu, la solidité des hommes est jugée essentielle. A Paris on organise, on définie la stratégie à menner, une sorte de service après-guerre. Dans le cadre d'un plan national, l'Etat décide de regrouper les tombes des soldats tombés aux combats. Il s'agit alors de "récupérer" les restes dans les innombrables cimetières français où un carré était spécialement reservé puis, dans un deuxième temps, de prospecter au quatre coins du monde des gisements de dépouilles.
A l'occasion de ce regroupement des corps, certains sont restitué à leur famille et ces parfois l'ancien qui convoit dans un petit village de Moselle ou au fond de la Creuse un grand-père réclamé de longue date. Ce type de sortie tranche avec le travail plus classique d'exhumation comme ce fut le cas à la nécropole de Luynes en 1987. A cette occasion, un carré de militaires d'origine vietnamienne fut rapatrié pour un dernier voyage vers la Nécropole de Fréjus spécialisée dans cette aire guerriére. Cette dernière, à l'opposée de Luynes, jouit d'une assise historique, la nécropole ayant été bâtie sur le site d'une ancienne caserne militaire qui était du reste affectée à la préparation des hommes envoyés en Extême-Orient.
Dans le bureau, le jeune apprécie ce récit historique, accièsse ici, rend homage plus loin. De l'autre côté de la fenêtre, le chat de l'ancien gratte à sa porte : l'ancien est logé au cimetière. Sans complexe, ce dernier n'a jamais eu à se pleindre de visiteur nocturne, de soldat fantomes à la recherche d'une américaine. Dans son histoire, l'ancien montre ponctuellement le loingtain, ces lignes de carrés tout en marbre en dessous desquels reposent un homme. Plutôt fière, le nouveau gardien de la Nécropole indique le cordeau du jardin qui n'a rien à envier à l'impécabilité d'un golf. Sur 5 hectares, le cimmetière mis dans une perspective en impose avec au centre du dispositif le drapeau français. Plus discrète, la chapelle ardente est traitée avec un respect militaire et "prête, le cas échéant, à acceuillir des corps".
Au dehors, aucun vivant ne vient. A l'atelier, l'ancien ne regrette pas le temps où les photos des employés morts était affichées comme des reliques. Sans plus de nostalgie, ce dernier évoque ces 11 novembre où la petite pièce, appelée de gardien à gardien refectoire, devait être laissée aux huiles pour le loisir de leurs aisances. Une bruine fend le soleil. A la sortie le portilllon bien huilé ne couine pas. Pourvu que le crématorium voisin ne reçoive pas aujourd'hui, l'ancien a parlé des cris insoutenables de leurs visiteurs .
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Par meliflore le 12 Septembre 2010 à 14:04
Un à un comme des abeilles, les étudiants nouveaux arrivent dans la cité aixoise. Pour chacun il est tenps de trouver un logement et pour certain de dénicher le bon plan. Dans cette course à l'habitation, l'offre apparaît comme en perpetuelle évolution intégrée entre tissu économique et humain. Si de nombreuses offres sont proposées par le biais d'agences immobilières, par des organismes comme le CROUS, d'autres sont à l'initiative exclusive de particuliers. Ce dernier modèle est particulièrement prisé de ces jeunes locataires s'affranchissant par cette voie des honereux frais d'agence. Rendez-vous est donc pris avec les sources qui distilent heures par heures les précieuses informations.
Dans cette case, Marie n'en finit plus d'actualiser la page du bon coin, non sans avoir selectioné la rubrique location hors professionnel à Aix. Pour Julien, il s'agit de faire jouer son réseau afin de capter au mieux les bons plans à venir. Ainsi, une surveillance spécifique est exercée sur les étudiants admits à une cession de ratrapage et donc potentiellement sur le départ. Les adresses se refilent et avec elles des profils de propriétaires qui font parfois réver. Pour exemple, cette coquette maison de ville pas très loin de la Rue d'Italie, louée royalement 800 euros par mois avec ses trois chambres et, comble du luxe, son garage.
Cette maison est comme bien d'autres l'antre d'étudiantes, d'étudiants adeptes de la colocation. Ici, Julien est le plus ancien et de ce fait jouit du privilège de la selection des futurs occupants. D'autres, titulaires du permis de conduire préfèrent gouter aux joies de la campagne qui à Eguilles, qui à Saint-Cannat. Comme un modèle hybride, une nouvelle forme d'offre tend à s'imposer, il s'agit de colocation intergénarationnelle. Loin du cliché parfois triste et glauque de la chambre louée chez l'habitant, cette proposition consiste à réunir propriétaire et étudiant qui tentent une cohabitation. Non loin de la faculté de Lettre, les véhicules stationnent, certains constituent une habitation pour des étudiants nomadisés.
Johnny, immatriculé dans l'Isère, va ainsi passer l'année dans son vieux combi campingcar. Alors que les loyers flambent toujours plus, les candidats au bail téméraires choisissent de se mettre en danger et ainsi de trouver, fusse à la dernière minute, le meilleur des plans. Bien à l'abris ou exposé, beaucoup resterons à Aix-en-Provence, témoins du changement de la ville comme de l'évolution de leur condition. A présent tissée, la toile devient cocon, coquette revelant en un mot de toute la majesté de l'antre déniché.
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Par meliflore le 27 Août 2010 à 01:15
Alors que le "vieux Dekathlon" du centre ville à Aix-en-Provence a fermé ses portes dans la discrétion de l'été, l'enseigne Monoprix serait engagé dans la reprise du site. Alors que la marque sportive à fond préfère renforcer sa base de Bouc-Bel-Air et son magasin de la Zone commerciale des Milles, le groupe d'hypermarcher resserre son emprise sur le centre ville d'Aix-en-Provence.
Le parc des Monop à Aix-en-Provence serait alors de 3 portant à 290 le nombre des Monoprix dans l'hexagone. Le bateau amiral du Cours Mirabeau, distribué façon Nouvelle Galerie sur quatre étages, devient petit à petit une vitrine historique avec deux niveaux en sous-sol dédiés - l'un tout en reserves et l'autre consacré aux produits alimentaires - et deux aires de vente en R+1 et R+2 comme des hymnes aux grands magasin bourgeois traditionnel. A l'appui, la fréquentation acidue de ces espace, au grand bonheur des dames, une clientèle touristique souvent etrangère.
Aux Allée provençale, le "Nouveau Monop" illustre la volonté du groupe de parisianiser sont offre en proposant un espace alimentaire Hight Steep. Par là, les marques, l'ambiance, le mobilier étrainé dans les premiers Imonop parisiens de Montparnasse ou de la Roquette, les smothies, les cakes portionnés pour le midi du travailleur urbain cartonnent et tendent à redefinir les espaces de vente. Ainsi, le visiteur du Monop des Allées provençales, descendu en sous-sol pour acheter des vivres, peut avoir l'impression d'évoluer dans un Migro Suisse ensserré dans une coquette enceinte commerciale.
L'amménagement probable de "l'ancien Dekathlon" en Monoprix diversifira encore un peu plus l'offre aixoise en terme de supermarcher de ville. Comme ses comparses du Cours ou des Allées, le petit dernier devrait briller de toute la puissance de ses étages traduisant toute la problématique du maintient de symboles d'un standing organisé dans le secteur de la distribution de masse.
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Par meliflore le 18 Août 2010 à 15:44
Pour celui qui passe dedans, le traverse, l'experience peut se résumer en une visite d'un paradis : sorte d'Eden pour aixois embourgeoisé. Au romantisme des lieux, à la coqueterie des maisons dissimulées en pinède s'oppose le coût indécent des pierres taillées en habitations. En quelques dizaines d'années, le Montaiguet a vécu un processus de rationalisation finalement limité par la résistance de certains, par l'impossibilité de monter là-haut des quantités d'eau suffisante pour achever de lotir la colline.
Du chemin de la Guiramande moderne et asphalté qui sillone le massif tout au long, depuis le Pont-de-l'Arc jusqu'à Gardanne, à la piste défoncée d'hier : tout à changé. Au début du siècle, seule les fermes de la Chaufrette et de la Bastidasse engendraient le passage de véhicules mues par la seule force de l'animal. Quelques aixois débarqués du tramway à la station du Pont-de-l'Arc venaient passer un weekend, une semaine de repos, improvisant pique-nique et potager dans le cadre de petits cabanons devenus pour certains de véritables habitations. Comme une exeption, la famille Coussinier venue de Marseille et tenant des origines aixoise se rend dans sa campagne chaque weekend.
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Le père de famille expert immobilier entreprend d'initier ses deux enfants aux joies de son fief aixois. La propriété reçue en héritage est prénommée en toute simplicité le "Montaiguet". Celle-ci comprend de vastes terres situées sur le plateau comme un belvèdère sur la belle endormie. La demeure tranche avec les habitats voisins alors tout en cabanon. Il faut dire que les Coussinier jouissent de moyens importants s'imposant de la sorte comme la représentation bourgeoise dans ce qui est encore un microcosme rural. Cette ruralité est bien connu de la famille Coussinier qui possède, outre sa bastide vielle d'au moins deux-cent cinquante ans, la ferme de la Bastidasse qui constitue à n'en point douter l'un des plus vieux bâtiment du massif.
Située à quelques centaines de mètres de la maison familiale, l'exploitation fut à la fin du 19ème siècle destinée à l'elevage de moutons puis utilisée comme maison pour le gardien des Coussinier. Ce dernier d'origine espagnol avait la lourde responsabilité de veiller à la propriété tout au long de l'année, de nourir Fils du ciel, le superbe cheval acheté pour faire des enfants de bons cavaliers. Pour ces derniers, les activités, les petits camarades ne manquent pas. Il s'agit alors de courrir à travers les collines, de construire des cabanes ou de se réunir dans la vielle borie chez Escaffre. Parfois l'été venu, les garçons file à travers champ, parfois encore planté de vigne, vers le quartier de la Cible pour une baignade dans l'Arc.
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Jusqu'en 1920, les visiteurs ne peuvent espérer echapper à la rude ascension de la piste toutefois, passé cette date, chacun garde le secret espoir de croiser la jolie traction de la famille Coussinier. Si les habitants des cabanons sont pour la plupart de modestes aixois, la richesse des Coussinier n'altère pas le sentiment de proximité tissé entre les montaiguiste. Autour des beaux massif planté d'exotique essence, Jeannot et Césarine retrouvent leur camarade pour une bonne partie de croquet. Les parents eux rêves à la modernité, aux plaisir bourgeois, dans ce sens un terrain tennis est rapidement édifié. La deuxième guerre mondiale entraîne une rarefaction des visiteurs malheureusement occupés à survivre. Les Coussinier continuent leur pélerinage contournant la pénurie d'essence par l'utilisation d'un véhicules gazogène alimenté par du bois de chauffe. Le père de famille inquiet et soucieux de conserver une grande autonomie fait creuser de nombreuses citernes en complèment de celles déjà existantes.
La demeure est égallement équipée d'une sorte de tour qui fait office de vigie dans le cadre de la lutte contre les incendies. Cette attention correspond à la mise en service du téléphone chez les Coussinier à qui l'on attribue le numéro 354 qui correspond au nombre total des abonnés sur la commune d'Aix-en-Provence. En cas d'incendie, les pompiers uniquement volontaires ne peuvent compter que sur la famille pour donner l'alerte et ainsi enclancher le tocsin véritable appel aux courageux. Des feux, des incendies il y en a eu pour chaque decennie avec parfois des effets particulièrement dévastateurs. Chacun tremble de voir sa demeure détruite d'autant qu'en théorie la reconstruction n'est pas autorisée. Profitant d'un splendide isolement, certains s'affrfanchirons de cette règle reconstruisant pierre par pierre leurs cabanon.
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Dans les années 1950 une 402 bleue vient compléter le parc automobile, celle-ci doit comme la traction des Coussinier attendre au passage à niveau que Madame la gardienne ouvre un à un les portails protégeant le passant de la puissance des trains. Comme une frontière, la garde-barrière receuille, écoute, raconte la vie des un, des autres, la sienne tentant de vivre sa condition dse veuve à la charge de deux enfants dans les meilleurs conditions possibles. Le chien des Coussinier : Sultan n'est plus qu'un souvenir au sortir de la guerre, dans la colline quelques conflits émaillent le quotidien qui de réclamer un droit de servitude, qui de s'opposer à la transformation d'un cabanon. Une vague efface les liens, les attaches rendant obsoléte l'équilibre social romantique aquit.
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