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Par meliflore le 15 Mars 2015 à 21:24
EN CHANTIER - MUTANT PASSING
Depuis l'avènement de l'automobile, leurs principales servantes, les stations-service ont connus un considérable essort. Depuis les opalines au long de la Nationale 7 aux automates des supermarchers, passont à la loupe le réseau en place dans le pays d'Aix. Dans ce voyage nous découvrirons le destin de ces établissements entre recyclage, maintient et destruction.
Secteur Aix Nord,
Station-Service Total Acess (ex ESSO) "Relais des Platrières"
1140 Route d'Avignon - Nationale 7 Célony 13100 Aix-en-Provence
Tél 0442230550,
CB 24h - Shop 7/7 - 06h-22h
A pied : DAB/BoulangerieX3/Ecole primaire de Célony/Bar Tabac/Aix Motoculture
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Le nom Platrière provient des établissement d'exploitation de gypse présent jusqu'en 1950 dans le quartier. Format de la station de type relais avec une originale tour publicitaire en bord de route. Le 18 février 1972, cette station-service à subit d'important dégat à l'occasion de mouvement de terrains lié à de très fortes précipitations et aux réseau de galeries d'exploitations de gypse. Le 19 juin 2012 un incendie a été occasioné par l'inflamation d'un jerrican de carburant, l'usager s'en sortira avec de légères brulures. Dans les années 1970 la station-service était tenue et habité par la famille Boyer opérant alors pour le compte d'ESSO.
Station-service Agip (ex BP) "La Chevalière"
67 Avenue du Maréchal Delatre de Tassigny - direction Avignon - La Chevalière N292-E7 12 13100 Aix-en-Provence
Tél 0442210183
Shop 7/7 - 06h-22h Café/Terrasse/Aspirateur Auto/Lave-auto
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Cette station-services aux couleurs d'Agip est situé sur une voie rapide et n'est donc accessible que dans un seul sens de circulation, depuis Aix en direction d'Avignon ou de l'autoroute "des Alpes". Aucun accès pieton n'est prévu même si une petite contre-allée qui part depuis le Chemin du Vallon de Bagnol permet d'accéder en véhicule jusqu'à la station sans emprunter la voie rapide. Cet accès très discret est régulièrement condamné. Quant au nom trés hyppique du site, la question de son origines reste posée. Une cavalière émérite aurait-elle brillé du côté des collines du Vallon de Bagnol ?
Station-services Total Access "Relais des Thermes"
23 Avenue Delatre de Tassigny 13100 Aix-en-Provence
Tél 0442992500
CB 24h Shop 7/7 06h-22h L au V 07h-22h S et D Lave-auto/Aspirateur
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Cette station située en milieu urbain fait office d'épicerie de quartier notamment les dimanche. Peu de commerce à proximité direct même si le centre ville n'est qu'à une dizaine de minutes à pied. Le nom de Thermes fait référence aux établissements idoïne situé en haut du Cour Sextius. Si cette station n'a rien de termale, son nom aurait put être le Relais de l'Amphithéatre, les restes de ce dernière édifice, hérité des romains, étant situé à proximité immédiate de cette station-services.
Station-Service Géant Casino
1 Avenue delatre de Tassigny - Supermarcher Casino 13100 Aix-en-Provence
Tél 0442937400
No shop CB 24h
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Cette station est intégré dans un Supermarcher Casino situé à proximité immédiate du centre ville. Si la station munis d'automate est accessible 24/24, le supermarcher est ouvert de 08h30 à 20h30, sa fréquantation donne accès au très pratique parking gratuit et qui plus est romantique car situé sur le toit du magasin. La station-service très industrieuse est comme engonsé dans la partie semi-souteraine du parking et totalement déshumanisé.
Station-Services Total Access "Relais de Galice"
16 Route de Galice - sens Aix vers Jas de Bouffan - 13100 Aix-en-Provence
Tél
CB 24h Shop 06h-22h Lave-Auto/Aspi
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Une station située à mis chemin entre centre-ville et quartiers du Jas-de-Bouffan sur la Route de Galice une avenue très fréquentée souvent saturée par le flux automobile. La boutique qui propose du pains "cuit sur place" à grand succès dans un secteur peu commerçant. On notera la mitoyeneté de cette station avec la ligne de chemin de fer Aix-Briançon. L'appelation Galice retenue aurait put etre "Corsy" à l'image du quartier d'habitation tout proche don du célèbre docteur Aixois amateur de Fiat500 et fervant défenseur de sa splendide propriété dont le parc remarquable est aujourd'hui visitable à quelques centaine de mètre du Relais de Galice.
Station-Services du Géant - Géant Casino Jas-de-Bouffan
Route de Berre 13090 Aix-en-Provence
Tél
CB 24h
Cette station est un élément du centre commercial Géant Casino. Cet hypermarché récement redisgné, notamment par l'entre-gens de pin Douglas en lames, est établi depuis 1982. Adopté par son quartier, la station du Géant porte jusqu'à son nom de Jas de Bouffan. Central à Aix, ce terme périphérique renvoie à la célèbre propriété provençale qui fut au travers des années occupé par des Truphème, des Joursin et autres Cézanne.
Station-Service BP
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Par meliflore le 14 Mars 2015 à 23:48
Faculté de pierres au coeur de fer
prête pour la poubelle. Toutefois à l'heure où le tri sélectif s'impose, une tentative de recyclage est en cour. Si le "plan campus", véritable fer de lance politique de la ville a acté de la destruction pure et simple de plusieurs édifices tel celui acceuillant le restaurant universitaire des Fenouillères : le vaisseau mère fait de la résistance.
Comme un jouet cassé, la Faculté de Lettres d'Aix-en-Provence sembleLes plus romantiques pourraient croire à l'instinct de conservation des planificateurs, d'autres plus sévères opteront pour la thèse abordée de la valorisation. La réalité est plus terre-à-terre, il s'agit pour le maître d'oeuvre de réduire considérablement les coûts de l'entreprise de restructuration, de mise en campus de la bonne vieille fac de Lettre d'Aix-en-Provence.
Pour cause, la structure du bâtiment principal de la faculté, le géant, ne se prête guère à des opérations de démentèlement ou de destruction. Solidement ferré, le monstre de béton aux six étages grand comme plusieurs terrains de sport semble imperméable à toute manoeuvre de destruction à tout le moins le coût d'une telle opération serait exorbitant.
En sus de cette contrainte métallique, l'antre du vaisseau mère est gavé d'amiante. De la sorte, le poison menace à tout instant, d'autant plus lorque les pelles-mécaniques se présentent. Ces caractéristiques techniques s'opposent à l'ambition qui se dessine au fil de la révélation du chantier : assurer une monté en gamme de l'Université.
Ponceuses à plein régime
Véritable trame du projet, l'ambition d'être le meilleur, de faire mieux que ceux de la liste, s'insinue dans chaque phase, dans chaque élément du dispositif. A cran, un employé de l'université regrette déjà l'ambiance d'avant qui par vague se dissipe emportée au gré des bennes de déchets de chantier. Presque nostalgique, cet ancien des services techniques imagine déjà les contours lisses, poncés à nue de la nouvelle université.
Cette peinture des plus moderne donne à voir des contours du nouveau campus tandis que la fac disparaît sous les dernières couches de vernis. Pourtant, le vaisseau amiral semble à l'abris des assauts de la modernité, protégé par ses multiples malfaçons, par ses dépôts d'amiante. En fait : il n'en n'est rien.
En effet, si les plans du futur campus inclus de conserver le vaste bâtiment principal, la destruction de son âme est en marche. Point par point, presque insidieusement, l'ambition implacable du plan campus, réduit l'organisation, efface la mémoire sociale du site. Pour ce faire, le calendrier des travaux comporte des opérations biens spécifiques.
Des patissiers urbains qui défont le millefeuilles
Dans un premier temps, l'accent est mis sur l'éclatement des départements : ces espaces qui par disciplines se partageaient le bâtiment. Au 5ième la psycho ou au 2ième l'espagnol, chaque couloir correspondait à un contexte particulier régi par ses professeurs, fréquentés par les initiés de la spécialité.
Cette mozaïque invitait le visiteur entre affichettes et portes personalisées, entre portions propres, cliniques et espaces plus déjantés. Là où les étudiants "en musico" grattent et devisent, là ou les philosophes sont perchés, ainsi était le monde de Régis. Chaque jour comme pour la gazelle de savane, le paysage enchanté de Régis disparaît un peu plus.
Dans ce trou noir, les collections d'ouvrages des départements sont systématiquement évacuées au profit de la bibliothèque principale. Ainsi, les départements sont-ils vidés de leur substance, là où la bibliothècaire ignore son devenir. Dans cette immense salle du rez-de-chaussée, les racks hier achalandés de milliers d'ouvrages en langue anglaise sont vides et froid, les chaises desertées.
Du reste plus tard, les couloirs de la fac deviennent alors de simples couloirs desservant de simples salles de cours. Au dehors, les paysagistes dessinent le parfait, l'impeccable. Alors les vas-et-viens extérieurs se font comme à la ville. Comme une peinture invisible mais puissante, l'incipide s'incruste jusqu'à la cime des arbres derrière les derniers graffitis poncés en permanence.
Un couloir aux multiples portes s'offrait à moi
Non loin, les nouveaux bâtiments éclatant de verre et de métal narguent de leur modernité le bâtiment principal. Ce contraste, ce mélange des genres intervient comme une problématique à résoudre pour servir les ambitions de Campus. De fait, il s'agit de moderniser au maximum les batiments survivants traités à présent comme des encombrants.
Dans ce dessein au-delà du ravalement complexe des façades émiétées, Campus prévoit un cahier des charges très strict pour le réaménagement du vaisseau mère. Déja certain amphithéatres, salles de cours magistraux, ont été mis aux normes. Plus tard c'est chaque porte du batiment qui sera changée, les panneaux d'affichage normalisés.
En coulisse le mercato pour l'occupation des nouveaux batiments est déjà terminé, certain envisagent alors le vaisseau mère comme une arche de Noé. Sans avenir, les survivants accrochés à leurs archives restent dans l'expectative, une mise en abîme de leurs vies en de simples souvenirs.
Plus tard à la cafet un étudiant rêve à son avenir. Depuis sa fenêtre du 3ième Robert n'en ratte pas une miette pestant contre Campus, déjà le groupe de jeunes se disperse vers les tours de verre.
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Par meliflore le 23 Avril 2014 à 23:03
Le salut du chef depuis sa cabine
Encore quelques bouchés et bientôt la vue sera transformée : il nous salut le chef depuis sa cabine. En bon public, Victor atteste déjà de la réussite des opérations. Plus bas, Alain suit du regard le puissant engin qui enfin avale les dernières broussailles. Derrière, les crètes acerbe du Massif de Sainte Victoire se revelent un peu plus, posées aux côtés des fétus de déchets végétaux.
Sur cet entrefait, les hommes du Conseil Général des Bouches-du-Rhône bouclent là plusieur semaines de labeur. Par groupe de deux ou trois, c'est des heures durant que les agents ont taillé à nud les massifs selon "un axe nord-sud". Très critique, la vielle Jocelyne de la maison de l'angle peste, eructe contre "ce paysage très lunaire". Du reste, les hommes en jaune ne s'époumonent plus en descriptions des lendemains fleuris promis aux espaces déboisés.
Très pro, le conducteur de l'engin inspecte une à une les dents de la machine. En retrait, les quelques habitants du quartier devisent, commentent. Pour la vielle Jocelyne : "c'est sûre que ce ne sera jamais plus comme avant". Irsute, elle revient à présent sur "les misérables qui oseront souiller demain ces espaces dégagés".
Une garde-barrière à l'affut
Pedue au bout de ce chemin, la vielle Jocelyne craint leur retour. L'été dernier encore, elle avait retrouvé en masse des signes de leur présence. Du bout des doigts elle invite à découvrir cette terrible réalité. Au fond d'une ravine : quelques canettes de bières ravagées par les intempéries. A partir de ce petit tertre de verre, la vielle reprend de sa superbe, elle le dernier cerbère, au-delà, la barrière DFCI.
Chacun aquiece prêt à se souvenr cette fin d'après-midi où la vielle Jocelyne avait pût sermoner quelques visiteurs impropres. Les bras chargés de leurs déchets, c'est en courant qu'elle avait rattrapé le véhicule pour rendre ce que de droit. En bon sauvage, Pierre reste impassible, peu enclin à faire quelques demonstration d'affection à "la vielle" cependant il reste.
La lune dans les yeux bleus de Victor
Le vieux Victor à ses beaux grands yeux bleus des jours qui chantent. Dans cette fête, le Chef pilote-forestier arrive, il est à présent à quelques mètres du petit groupe. Il est tous fièrot le Chef avec sa belle tenue de sapeur marmone inaudible Pierre. .
Très virile, Pedro le chef semble satisait par son public. Vidant sa gourde, Pedro s'élance enfin à commenter le chantier. Dans son rapport tout est clair. Les arbres tombent de source, les plantes partent en toute quiétude. «Depuis le temps, il en vu du végétal le chef». Ce commentaire de Pierre n’intéresse pas.
Victor à toujours les yeux en billes, il patiente. La vielle reprend à la volée l'article de Pedro. La voila reparti sur la lune. Pour un morceau de saison on l'a lui offre pourtant. Insatisfaite, c'est sur la pression de sa petite fille, la fille au cheveux bleus qu'elle ne rentre pas. Victor comprend alors que c'est enfin à lui. Il est ravie, très heureux : «si c'était pas mieux avant, c'était différent».
Des pierres et son papa
Là ou certaine se croit sur la lune, Victor revoit l'après incendie, le fameux feu de 1976. Pas celui de 1985 hein. Tous le monde aquiesce, enfin la vielle Jocelyne sourit : sa petite fille aux cheveux bleus voudrait bien entendre la suite. Victor reprend sur le temps longtemps. A présent il ramasse des pierres avec son père pour refaire le vieux mur du chemin des bousquetiers.
Plus tard c'est sûre, papa le menera au grand rocher. Vers midi, ils mangent. Dehors près de leurs selection de cailloux père et fils sont tout heureux. Les petits sandwiches en triangle toujours par trois. Au grès des après-midi, des jours, des années, les pierres placées là avec papa.
Pas peu fière, la vielle Jocelyne témoigne, aquiesce. Pour elle, ce n'était pas un problème de descendre «par là-bas dedans» à pied jusqu'à la ville. Avec sa mère, c'est les bras chargés des repas de fête qu'il fallait gravir les deux ou trois kilomètres de pentes qui mène jusqu'ici.
Le moteur du gros tracteur redémarre finalement. Le binome de Pédro semble avoir qelques retouches à effectuer. Chacun semble perplexe, nul n'ose s’avancer à une explication.
Au coeur des bois
Le chef jubile puis livre la précieuse information. Il s'agit de terminer les bordures, en somme la dernière patrouille avant le départ. Après cet interlude, Victor ose tout et reprend. L’octogénaire est là même où en effet certain l'atendaient. Le repas de midi avec les triangles puis retour au chemin des bousquetiers.
Victor est sur leur pas. Dans les récits reçues de son grand-père, Victor peux voir ses familles de bucherons modestes. Jusqu’au sommet de la coline ils avaient tracé le fameux chemins en zig-zag. Dans une confusion géométrique, Victor évoque les arbres géants trainé à bras d’homme.
A présent, père et fils sont à nouveaux réunis. Ils brillent les souvenirs de Victor. Sur le dernier raidillon du chemin au pied du grand rocher, père et fils casse une amande ou deux puis toise comme à leurs habitudes la vielle tour de guet génoise . Bien discrète, la ruine s'écroule dans le feu du soleil.
Ca les doux donne à moi
Aux années passés suivent des saisons. Bientôt du petit tas d'amandes brisées là-haut ne subsitent plus rien qu'un puissant amandiers. Chacun le sait, parfois le vieux Victor monte là haut seul. Epiant l'horizon il rentre en fait chaque fois dans la majesté de ses souvenirs.
Les chiens de la vielle japent à présent. Les deux affreux roquets entraines la vielle, sa fille et sa petite fille aux cheveux bleu. C'est tout le groupe qui progresse jusqu'à l'ombre de l'ammandier.
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Par meliflore le 12 Février 2014 à 13:00
A l'occasion des Jeux Olympiques de Sochi, nous vous proposons une visite par la lorgnette d'installations olympiques réformées. De la sorte, la piste de bobsleigh de Sestrière rouille sous le joug superbe d'obstacles alpins démobilisés. Là où les foules sont passées demeure le désert parfois égayé par une patrouille de vigiles.
On the occasion of the Sochi Olympic Games, we offer you a visit through the lens of reformed Olympic installations. In this way, the Sestrière bobsleigh runs rust under the superb yoke of demobilized alpine obstacles. Where the crowds passed remains the desert sometimes brightened by a patrol of vigils.
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Par meliflore le 8 Février 2014 à 22:29
Là où coule une rivière se rencontrent eaux et êtres humains. Du plus loin que l'on regarde, la jungle urbaine a perdu, ici sur cette très vieille berge, les arbres tricentenaires ont fait éclater quelques essais de béton. Lorsque les gouttes d'eau raisonnent sous les Kway, le gout de la pluie est délicieux. Peu alerte, deux femmes échangent, en retrait leur chien jappe, solitaire.
Au fond de quelques impasses se perd ainsi l'urbanisme pour proposer un espace laissé tel quel par ces derniers occupants. Si des générations de marginaux ont campés alentours, un calme relatif reigne à présent. D'étranges toles disposées sur les flancs de la berge d'en face menacent. Sur les morceaux de métaux usastres ont lit "DANGER DE MORT" plus loin une étrange tête de mort tracée au moyen d'une peinture poisseuse.
Une passerelle fabriquée à la hâte invite pourtant à l'approche. Le flôt des deux femmes est déjà indiscible, le silence s'installe. Bientôt une brêche dans le vieux grillage tente le visiteur. Un instant plus tard c'est Raymonde qui se présente de l'autre côté du treillis métalique. Avec sa copine Gilberte, elles voudraient simplement passer, finir la sortie de Brusquet : sorte de colley nain.
A propos des slogans hostiles, les riveraines de la propriété sont formelles : il est parti. Pleine de courage, les deux femmes se souvienent, miment, retracent le parcours de l'ancien propriétaire. Ce dernier issu d'une riche famille ne pouvait se résoudre à abandonner son domaine pourtant inhabité de longue date et largement déradé. En voie d'être transformée en lotissement, la vaste bastide, sa fontaine, ses terres etaient jusqu'à ces derniers mois le territoire de ce vigil des temps modernes.
Très cibilin, le bougre ne manquait pas d'effrayer les nombreux riverains qui au fil des années ont su apprivoiser cet espace agricole en voie de décomposition comme leur promenade. Alors que Brusquet suit ses maitresses, les deux femmes de la rives arrivent à présent. Il s'agit d'une mère et de sa fille qui viennent visiter leur amis de la bastide.
Plus propre que d'habitude, le vaste bâtiment aux formes typiques de l'architecture provençale du 19 ième siècle a retrouvé maîtres et valets. Sur le déclin, la pluie devient encore plus agréable, tandis que la nuit vient il est temps de repasser la passerelle. Un dernier coup d'oeil aux plaques de toles hostiles : pas si mal que ça finalement.
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